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Compte-rendu de concert

Agora Fidelio


Date : 30/11/2006
Salle : Le Cri De La Mouette (Toulouse)
Première partie : Hoepffner, Lemoine
Jerome, le 04/12/2006
( mots)
Ah les jeudis soirs, soirées étudiantes par excellence... Même si les réalités professionnelles nous éloignent rapidement de ce genre d'exutoire, pourquoi ne pas, pour une fois, renouer avec les bonnes vieilles habitudes et qu'importe l'improductivité du lendemain. Car ce soir, pour la sortie de son troisième album, Agora Fidelio investit Le Cri De La Mouette, petite péniche amarrée sur notre bon vieux canal toulousain et, entre nous, ça serait sacrément dommage de ne pas aller y faire un tour. 21h45. La taille réduite de la salle oblige, il faut oublier les loges, l'entrée sur scène surprise ou tout autre effet d'avant concert. Qu'importe, après tout, on n'est pas là pour ça. Et c'est donc en traversant tranquillement un public grossissant que le duo guitaristique de Hoepffener entre en piste pour les premières minutes de la soirée. Les chansons se suivent, se ressemblent et s'avèrent beaucoup trop calmes et dépouillées pour réussir à accrocher un public décidément très bavard. La montée sur scène épisodique d'une jeune chanteuse pour épauler de temps en temps le duo ne change pas grand chose et on en profite donc pour refaire le plein de bière. 22h30. On enlève un des guitaristes d'Hoepffner, on garde l'autre et on lui donne un micro, un bassiste et un batteur et tout cela devient Lemoine, deuxième formation chargée de divertir nos esgourdes. Avec un rock aérien nettement plus rythmé et plutôt intéressant, la formation se charge de réveiller un peu l'auditoire. Le concert se déroulera sans évènements particuliers, on écoute d'une oreille plus ou moins attentive les titres qui s'enchaînent et on attend patiemment la tête d'affiche de la soirée. 23h30. C'est finalement aux héros du soir d'investir les lieux. Et ce qui saute aux oreilles dès les premières minutes du concert, c'est que, autant les deux formations précédentes avaient le bon goût de l'innocence et de l'amateurisme, autant les quatre protagonistes d'Agora Fidelio maîtrisent largement l'art de la scène et donnent au cours de la soirée un tournant nettement plus professionnel. Le son est gonflé à souhait, la balance est parfaitement au point malgré la petitesse de la salle et le groupe aligne les morceaux devant un public suspendu aux lèvres de Milka. Car bien obligé de constater qu'à force d'enchaîner les performances, Agora Fidelio commence petit à petit à se forger un nom sur la place toulousaine et à étendre son noyau de fidèles. La quasi-totalité des morceaux de leur dernière production Le Troisième Choix y passeront tels "Une Epoque Formidable", "On Sème", "Ma violence" ou encore l'excellentissime "Palatina". Les textes, dictés par une voix alternant entre rage et émotion, se diffusent allègrement jusqu'à nos tympans. La progression lente et pesante des morceaux, aidé par l'intimité des lieux rendant les échanges avec le public plus faciles, se charge de planter le décor. Et malgré une place allouée des plus étriquée, empêchant en grande partie tous jeux scéniques (demandez donc à Pim s’il avait la place de lever la tête derrière ses fûts...), les quatre protagonistes assurent l'essentiel en se lançant même dans une interprétation de "Alone" de Ben Harper et dans un hommage au groupe Delicatessen. On se laisse tranquillement porter par le jeu tout en retenue et en percussion de Jouch, épaulé par une section rythmique des plus précise et, enchaînant par la force des choses le rappel au concert, le groupe nous balance une fin de set avec la même débauche de sincérité et d'intensité que ce qui nous a été donné d'admirer jusqu'à présent. 1h15. Tout cela nous mène jusqu'à une fin de spectacle inévitable et à un retour sur le plancher des vaches. C'est une véritable bonne surprise que cette prestation d'Agora Fidelio. Le lyrisme débordant d'un album comme Le Troisième Choix prend une toute autre ampleur en live. Et même si on aurait peut être aimé un peu plus de folie ou d'inattendue, avouons quand même qu'on a passé une bonne soirée et qu'à coup sûr on y reviendra. Reste plus qu'à souhaiter une très bonne tournée à venir pour notre combo toulousain...
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