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Compte-rendu de concert


Date : 02/07/2022
Salle : Paris La Défense Arena (Nanterre)
Première partie :

Le stade de Paris Le Défense Arena se transforme, pour une soirée, en une gigantesque machine à remonter le temps pour nous ramener en 2005... 

Julien, le 11/07/2022
( mots)

Nanterre, 2 juillet 2022. Un soleil de plomb écrase la banlieue parisienne en ce samedi alors que le stade de Paris La Défense Arena, habituellement réservé aux joutes rugbystiques, s’apprête à s’habiller de sa plus belle parure pour une soirée qui s’apparente à un retour dans le temps d’une quinzaine d’années. Weezer, Fall Out Boy, Green Day nous renvoie donc, le temps d’un soir, à la belle époque où ils siégeaient tout en haut de la scène rock. 

Reportée deux fois, la tournée européenne dénommée Hella Mega Tour refermera ses portes à Paris devant près de 40000 personnes. Malgré le soleil estival, le toit du stade est fermé pour l’occasion plongeant l’arène dans le noir total laissant s’exhiber les nombreux affichages publicitaires dans un climat brassé à l’air conditionné poussé au maximum (pour l’écologie, on repassera). Bref l’enceinte de Nanterre à l’allure d’une salle de NBA : tout est en place pour que les protagonistes américains se sentent un peu chez eux avant de regagner le pays de l’Oncle Sam.  

Amyl And The Sniffers (1.5/5) 

Choisi pour ouvrir les festivités, la performance du groupe punk-rock emmené par la chanteuse Amy Taylor s’est avérée extrêmement laborieuse. Certes l’énergie est au rendez-vous mais on ne peut pas en dire autant de la balance sonore : complètement aux fraises (entre trop plein de basse et disto à la limite du supportable). Un son sur-botoxé qui n’efface en rien les lacunes techniques et stylistiques du quatuor. 

Weezer (2.5/5)

Une déception, pourtant la troupe de Rivers Cuomo avait taillé une setlist implacable pour faire imploser la foule en compilant tous ses hits avec une bonne dose de nostalgie agrémentée de savoureuses reprises. Là encore une balance sonore absolument pas optimisée, repoussant la voix au troisième plan, empêchait le public d’être réceptif aux sollicitations de Cuomo lorsque celui-ci souhaitait être accompagné par la foule sur certains refrains. 

On retiendra néanmoins un “Island In The Sun” interprété avec une exquise dose mélancolique qui apporte au titre une dimension plus profonde en le déshabillant de sa candeur originale, et surtout une performance XXL dans l’interprétation du morceau de Toto, “Africa” dont les Californiens proposent une version bien meilleure que l’originale. 

Setlist

  1. Hash Pipe
  2. Beverly Hills
  3. My Name Is Jonas
  4. Pork and Beans (with 1 More Hit intro)
  5. A Little Bit of Love
  6. Records
  7. All My Favorite Songs
  8. Undone - The Sweater Song
  9. Enter Sandman (Metallica cover)
  10. Feels Like Summer
  11. Island in the Sun
  12. Africa (Toto cover)
  13. California Snow (first verse and chorus only)
  14. Say It Ain't So
  15. Buddy Holly

Fall Out Boy (3/5)

Même pour un non adepte du groupe, et ce dès les premières heures, la bande de Pete Wentz a proposé un show très agréable, bien rythmé entre nouveautés et hits indispensables. On notera d’ailleurs une volonté, dans les titres les plus récents, de s’orienter musicalement sur des registres plus actuels via une utilisation prononcée de samples et autres effets électroniques. Rien de génial mais la prise d’initiative est à saluer tant il aurait été aisé de jouer à fond la carte nostalgique. Une prestation convaincante avec des effets visuels travaillés et franchement réussis.

Setlist

  1. The Phoenix
  2. Sugar, We're Goin Down
  3. Irresistible
  4. Uma Thurman
  5. Grand Theft Autumn/Where Is Your Boy
  6. Save Rock and Roll
  7. The Last of the Real Ones
  8. Dance, Dance
  9. A Little Less Sixteen Candles, a Little More "Touch Me"
  10. This Ain't a Scene, It's an Arms Race
  11. My Songs Know What You Did in the Dark (Light Em Up)
  12. I Don't Care
  13. Thnks fr th Mmrs
  14. Centuries
  15. Saturday

Green Day (4/5) 

Billie Joe Armstrong avait donné le ton bien en amont de la sortie de leur dernier album et donc de la pandémie : “on veut jouer dans des stades”. Sauf qu’en 2022, pour remplir ces derniers, Green Day seul ne suffit plus. Le trio de Berkley doit, pour arriver à ses fins, s’afficher aux côtés de noms ronflants. Une forme de désaveu compréhensible car le groupe peine à trouver un troisième souffle depuis 2009 et 21st Century Breakdown. Mais après tout en ont-ils réellement besoin ? 

Toujours est-il que ce soir-là, Green Day a fait du Green Day avec ses innombrables qualités et son principal défaut : la redondance. Une nouvelle soirée qui va voir les Californiens interpréter une nouvelle fois 99% de l’album live Bullet In A Bible : cela fait donc dix-sept ans que le groupe ressert le même plat. Sur cette tournée le constat est encore plus saisissant : aucun titre post 21st Century Breakdown ne sera joué. Alors pourquoi Billie Joe Armstrong nous sort-il la même recette live depuis aussi longtemps ? Tout simplement parce qu’elle est imparable, pas loin d’être magique et qu’il y en a pour tous les goûts.

La foule est chauffée à blanc après avoir repris en chœur le cultissime “Bohemian Rhapsody” de Queen, avant que le célèbre Drunk Bunny (la mascotte lapin rose) ne vienne rajouter sa pierre à l’édifice. Les trois gladiateurs américains font alors leur entrée sur scène et ne laissent d’emblée aucun répit à une assemblée totalement dévouée à leur cause sur la doublette introductive “American Idiot” / “Holiday”. Comme à son habitude, Armstrong occupe la scène comme personne en faisant étalage de toute sa maestria de showman à grand coup de “Hey-Oh” et autre “Vive la France !”. Cette maitrise quasi absolue de la présence scénique permet de récupérer la partie plus jeune du public un peu désabusée cependant quand le chanteur demande : “How many old school Green Day’s fans are there tonight ?” avant d’enchainer un pan de la setlist extraite des albums de la période 90 : Dookie, Nimrod, Insomniac. Un passage entrecoupé par une reprise du titre “Rock’n’roll All Nite” de Kiss : nouvel écho à l’histoire du rock qui inspire tant les américains mais aussi hommage rendu aux armées de fans fidèles du trio californien. Le groupe en met plein les yeux à son audience à coup de nombreux artifices : explosions, jets de flammes ; le show prend des formes plus authentiques avec la présence d’un solo de batterie signé Tre Cool techniquement impressionnant avant qu’un fan ne vienne prendre la guitare pour jouer le dernier tiers du titre “Knowledge” et que l’heureux élu se voit offrir la six cordes en question. Place désormais aux tubes (“Basket Case”, “When I Come Around”) puis à un passage plus émotionnel sur les balades FM “21 Guns” et “Wake Me Up When September Ends”. Le set s’achève avec en point culminant “Jesus Of Suburbia” et une interprétation totalement habitée par Armstrong. Le chanteur se présente une dernière fois pour remercier la foule, avec une touchante pointe d’émotion, avant d’interpréter en solo la balade acoustique “Good Riddance (Time Of Your Life)” dédiée à son épouse Adrienne. Pour le clin d’œil, Armstrong intégrera dans sa prestation un couplet et un refrain de la chanson “80” écrite en 1992 pour sa femme. 

Green Day demeure un groupe de titans en live et fera forcément mouche si vous assistez à une de leur performance pour la première fois. Pour les habitués, l’enchantement reste palpable même si on aimerait un peu plus de renouveau dans la setlist proposée. 

Setlist 

  1. American Idiot
  2. Holiday
  3. Know Your Enemy
  4. Boulevard of Broken Dreams
  5. Longview
  6. Welcome to Paradise
  7. Hitchin' a Ride (with "Iron Man" snippet)
  8. Rock and Roll All Nite (KISS cover)
  9. Brain Stew
  10. St. Jimmy
  11. When I Come Around
  12. Waiting
  13. 21 Guns
  14. Minority
  15. Knowledge (Operation Ivy cover) (With a fan on guitar)
  16. Basket Case
  17. King for a Day
  18. Shout (The Isley Brothers cover)
  19. Wake Me Up When September Ends
  20. Jesus of Suburbia
  21. Good Riddance (Time of Your Life) (with snippets of "80"; dedicated to Adrienne for their anniversary)
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