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Chronique Cinéma

20000 jours sur Terre


Réalisateur : Iain Forsyth et Jane Pollard


Avec : Nick Cave, Warren Ellis, Ray Winstone, Blixa Bargeld, Kylie Minogue et les Bad Seeds


Durée : 1h33mn


Sortie en Salle : 24 décembre 2014


Distributeur : Carlotta Films


Genre : Documentaire/fiction


 

"Nick Cave se met à nu le temps d'une journée"
Marc, le 28/12/2014
( mots)

Sept heures du matin à son réveil, Nick Cave s'apprête à vivre le 20000ème jour de sa vie alors que l'ouverture de ce documentaire fiction a déjà fait son premier effet avec un générique truffé d'images de sa carrière et de photos de ses années passées à vitesse grand V. A l'évidence, ce film ne ressemblera en rien au film musical classique avec les témoignages de personnes plus ou moins proches et d'artistes aux commentaires laudatifs. 20000 jours sur Terre est beaucoup plus ambitieux que cela. Nick Cave nous convie à partager sa journée condensée en fiction, divinement entrelacée des souvenirs qui l'ont précédée. Le tout est conté à la façon de et par la voix off de l'intéressé.

Lui qui a toujours été un peu sauvage dans sa communication avec le monde extérieur s'abandonne de bon matin à livrer quelques pans de sa personnalité lors d'un rendez-vous inattendu chez un psychanalyste. Il y évoque son enfance en Australie, sa relation ambivalente avec son père, ses premières transgressions et son rapport au sexe, à Dieu et à la religion.

Par séquences, Nick Cave nous embarque dans un voyage présent qui retrace le temps au volant de sa Jaguar noire avec un arrêt chez Warren Ellis, son compagnon de création, avec qui il mange des anguilles poêlées en se remémorant avec admiration le charisme scénique de Nina Simone, suivi de quelques instantanés sur ses années tumultueuses à Berlin, à travers des photos d'époque évoquées avec de réels archivistes. Sur sa route, après l'acteur Ray Winstone, c'est le musicien Blixa Bargeld qui apparaît à ses côtés, telle une mise au point avec le seul Bad Seeds rebelle qui reviendrait régulièrement le hanter. A la nuit tombée, sur la banquette arrière, c'est son amie Kylie Minogue qu'il questionne à propos de la célébrité pour essayer d'estimer la mémoire et la valeur du temps qui passe, une grande obsession de Nick Cave.

Il avoue habiter Brighton et humer l'air de son littoral uniquement pour se nourrir artistiquement de ses paysages tourmentés, de ses nuages et de ses tempêtes marines. Une façon toute personnelle de repousser le ciel, comme pour mieux maîtriser l'humeur du temps. Les plans de cet homme inspiré face à la mer sont magnifiques, tout comme le sont toutes les images réalisées à La Fabrique de Saint-Rémy-de-Provence, lors de l'enregistrement de Push The Sky Away, qui ensoleillent ce film. Qu'elles soient faites lors d'un morceau seul à son piano, lors d'une version live et en groupe de "Higgs Bossom Blues" ou avec la chorale des enfants de l'école qui ont participé à l'album.

Réalisé par Iain Forsyth et Jane Pollard, deux fans de la première heure dont le parcours les avait déjà réunis pour concevoir les vidéos de l'album Dig lazarus Dig!!!, ce film est bel et bien fait en totale conspiration avec son sujet. Chaque plan est à sa juste place et son montage ciselé nous délivre une vérité émotionnelle qui, même si elle est scénarisée, ne ressemble à rien d'autre de connu dans le domaine de la musique. A l'image de Nick Cave, cette oeuvre d'art est unique et nous permet de suivre au plus près un artiste au sommet de sa créativité. Une chose rare, à ne pas manquer.

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