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Billet Albumrock

Edito octobre 2016 : Chère(s) communauté(s)


Nicolas, le 02/10/2016

Peut-on encore échapper, en 2016 à la notion de communauté ? Au-delà des désormais traditionnelles idées politiquement acceptées - et parfois galvaudées - de vivre-ensemble, d’unité nationale ou d’entraide fraternelle, nous sommes chacun renvoyés à la notion de communauté lorsque nous nous confrontons aux vecteurs modernes que sont ces fameux réseaux sociaux. Une société sans Facebook ou Twitter semble désormais totalement inenvisageable, au point même que, selon certains, Facebook serait plus souvent utilisé que Google comme page d’accueil par les internautes. Au-delà du prisme déformant que constitue cet état de fait - on n’entrera pas dans les détails si ce n’est en signalant qu’à votre corps défendant, Facebook filtre le monde que vous percevez à l’aune du sensationnel ou de la polémique, attisant les réactions exacerbées propres à faire monter le nombre de “likes” d’une publication -, il faut désormais comprendre, si l’on veut survivre sur la toile, que l’avenir ne se construira pas sans ces réseaux. Être internaute, c’est presque avant toute chose être membre d’une ou de plusieurs communautés, et cela, il nous faut l’accepter.

Il nous faut l’accepter ne serait-ce que pour survivre. Déjà bien anachronique, le format webzine, antérieur aux blogs et aux réseaux, peine considérablement à subsister sans un minimum d’exposition, et si l’excellent référencement Google dont jouit Albumrock nous a permis d’attirer à nous un lectorat, certes pas mirobolant mais en tout cas confortable et suffisant pour maintenir notre motivation à écrire pour l’autre, il est un fait que nous nous devons également de nous adapter à cette mutation que rien ne semble arrêter. Non pas que nous n’ayons pas déjà pris le train en marche. Présent sur Facebook depuis la création de l’empire de Mark Zuckerberg, Albumrock peut se targuer de jouir de près de 5500 fidèles, un nombre stable depuis près de 5 ans en comptant les nouveaux likes et les pertes d’intérêt. C’est beaucoup, et c’est surtout comparativement bien plus que la plupart de nos “concurrents” directs - si tant est que la concurrence existe dans le domaine de la publication gratuite et du bénévolat. Mais il est un fait que nous peinons à faire fructifier ce capital, et surtout, surtout, que nous ne parvenons pas à l’exploiter pour dynamiser les vues de notre site. Passons rapidement sur Twitter, compte que nous avons épisodiquement tenté de faire vivre depuis quelques années mais qui ne déchaîne pas les passions de la rédaction, ou sur Instagram et tous les autres, si ce n’est en avouant notre impuissance à être présents partout.

Et nos tentatives de faire vivre Facebook se sont heurtées à une succession de murs en apparence infranchissables. Comment expliquer qu’avec 5500 likes, nos publications ne soient visibles, en moyenne, que de 200 à 500 personnes ? Et encore lorsque celles-ci concernent des groupes et albums médiatisés et déjà fort bien implantés dans les discothèques. Comment dès lors attirer votre attention sur ces disques brillants mais confidentiels, sur ces groupes coup de coeur mais si peu visibles ? Sachez à toute fin utile que l’optimisation de nos posts a été effectuée : heure de publication fixe, choisie de sorte à toucher un maximum de personnes, tag des groupes concernés, pré-likes de quelques rédacteurs, mais rien, ou presque, ne ressort de ces combines. Quand nous nous sommes mis en exergue d’alimenter notre page Facebook avec des jeux, quizz, sondages et autres animations, les résultats ont parfois été un peu meilleurs, mais là encore, que d’efforts pour si peu d’effets. Et là-dessus, la moindre info sur Muse cartonne jusqu’à 2000 vues, comme ça, sans rien faire, et nos records d’exposition ont - malheureusement - explosé lors de la tragédie du Bataclan. Ainsi nous voyons-nous dramatiquement confrontés à la réalité de Facebook, une plate-forme basée sur le buzz, le sensationnel, le mega-lol ou l’indignation ultime. Tout ce qui ne fait pas réagir - si possible à outrance - demeure et demeurera invisible.

Devons-nous pour autant changer notre fusil d’épaule, verser nous aussi dans la polémique, la provocation, la vulgarité, afin de faire de l’audience ? Évidemment non, parce que l’audience, toute importante soit-elle dans l’absolu, n’est pas notre vocation première, et qu’il n’est pas question de sacrifier la qualité de nos articles sur l’autel de la médiocrité intellectuelle. Pour autant, toute aussi surannée puisse-t-elle paraître, la notion de communauté virtuelle nous semble importante, de sorte à ce que le discours ne demeure pas à sens unique mais puisse être partagé, contredit et enrichi. C’est dans cet esprit, vous l’avez sans doute remarqué, que nous avons élargi notre offre de recrutement à un poste de community manager : la personne recherchée aura en charge l’animation des réseaux sociaux, sa vocation à termes étant de servir de passerelle entre les lecteurs et les rédacteurs. Toutes les candidatures sont évidemment bienvenues.

Dans le même ordre d’idée, sans doute avons-nous trop rapidement lâché notre bon vieux forum à l’époque où celui-ci, victime d’une attaque pirate, s’est retrouvé enseveli sous les sables numériques. Bien sûr, le format forum ne faisait déjà plus du tout recette comparativement à Facebook, mais il garde encore aujourd’hui une importance en terme communautaire dès lors que les publics ciblés s’avèrent très spécifiques - or autant ne pas se voiler la face, les amateurs de rock en font indubitablement partie. Que faire alors ? Remonter un forum, alors que dans ses derniers balbutiements les rédacteurs ne s’en servaient pour ainsi dire plus du tout ? Probablement pas. En revanche, le système de réactions aux publications que nous avons développé commence lentement à porter ses fruits. Nous voyons, depuis quelques mois maintenant, vos posts augmenter en nombre et en qualité, parfois sévères et tatillons - mais c’est de bonne guerre -, souvent justes et raisonnés. Et autant le dire : nous sommes globalement très surpris de la teneur de ces réactions, bien éloignées des threads poubelles de YouTube ou des trolleurs professionnels voués à cracher leur venin à toute heure. Depuis que nous avons étrenné ce système, sur plusieurs centaines de messages, nous n’avons eu en tout et pour tout qu’à en censurer un seul, lui-même ordurier, irrespectueux et inconstructif. C’est dire qu’en essayant d’alimenter le site avec un contenu qualitatif et restant dans les limites de la bienséance thématique et stylistique, nous sommes semble-t-il parvenus à brider par défaut les nombreux excités qui sévissent sur la toile. Et quelque part, nous n’en sommes pas peu fiers. Maintenant il faut que ce système s’améliore, devienne plus visible, de sorte que ces interactions entre lecteurs et rédacteurs puissent contribuer, par leur simple présence mais aussi par leur objet, à enrichir le contenu de nos publications. Et soyez sûrs que dorénavant, nous nous efforcerons de réagir à vos remarques si nous estimons que celles-ci appellent une réponse.

Enfin, n’oublions pas que le qualificatif de communauté n’a pas vocation à rester cantonné au numérique. Lire des critiques seul - ou les écrire - est une chose. En discuter avec d’autres par clavier interposé, c’est déjà franchir un palier, quitter une passion individuelle pour la partager. Mais rien ne vaudra jamais la rencontre “irl” (in real life, pour ceux qui ignoreraient l’acronyme), non pas forcément entre lecteurs du même webzine, quoique nous serions heureux si nous pouvions contribuer à créer des liens réels par le biais de notre plate-forme, mais entre vous, avec vos amis, ou peut-être seuls au départ mais en vous rendant à des concerts, à des festivals, au contact de ceux qui partagent la même passion que vous. C’est d’ailleurs sans aucun doute l’un des buts de nos live reports : celui de vous pousser à franchir le pas de votre porte et à aller à la rencontre du réel. Là peut-on toucher au paroxysme de la communauté, un concept certes utopique sur le papier mais vers lequel il faut s’efforcer de tendre afin que cette notion nous transforme en quelqu’un qui dépasse la somme de nos simples égoïsmes et égocentrismes. Par ailleurs, pour l’avoir vécu par le passé, nous savons à la rédaction que rien ne remplacera jamais le contact réel auprès de nos collègues rédacteurs. Nous en avons fait encore récemment l’expérience lors de nos podcasts qui, outre le fait de constituer un prétexte pour vous fournir un contenu toujours plus étoffé et différent, nous ont surtout donné l’occasion de renforcer notre cohésion interne. La rédaction d’Albumrock se réunira d’ailleurs bientôt “en vrai” le temps d’un week-end afin de faire connaissance (ou plus ample connaissance pour ceux qui se connaissent déjà) et renforcer nos liens humains par le biais de cette passion qui nous habite tous. Nul doute qu’il n’en resortira que du bon, pour nous comme pour vous.

En bref, lisez-nous, mais aussi parlez-nous, parlez-vous, partagez, réagissez, sortez, vivez. Au son du rock n’ roll.

Commentaires
Raphaelle, le 17/10/2016 à 13:54
Ok, merci du retour, on fait remonter au mécano du site :)
sharvey, le 13/10/2016 à 11:42
J'arrive un peu après la bataille vu que l'édito a été publié depuis quelques jours, mais je pense que la principale voie d'amélioration au niveau de échanges serait d'améliorer la visibilité de l'espace commentaire, histoire de pouvoir voir facilement les derniers commentaires postés sur le site. Parce qu'ici pour l'instant c'est impossible de voir les articles actifs à moins de repérer à l'avance les news / critiques qui nous intéressent et de revenir y faire un tour de temps en temps pour voir si quoi que ce soit a été posté. Vous pensez qu'il serait possible d'améliorer ça ;) ? Profitez bien de votre week end d'integration Albumrock, et partagez votre playlist du WE haha !