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Critique d'album

The Postal Service


Give Up (Deluxe 10th Anniversary Edition)


(09/04/2013 - Sub Pop - Electro / Indie pop - Genre : Autres)
Produit par

1- The District Sleeps Alone Tonight / 2- Such Great Heights / 3- Sleeping In / 4- Nothing Better / 5- Recycled Air / 6- Clark Gable / 7- We Will Become Silhouettes / 8- This Place Is a Prison / 9- Brand New Colony / 1- Turn Around / 2- A Tattered Line of String / 3- Be Still My Heart / 4- There's Never Enough Time / 5- Suddenly Everything Has Changed (The Flaming Lips cover) / 6- Against All Odds (Take a Look at Me Now) (Phil Collins cover) / 7- Grow Old With Me (John Lennon cover) / 8- Such Great Heights (John Tejada Remix) / 9- The District Sleep Alone Tonight (DJ Downfall Persistent Beat Mix) / 10- Be Still My Heart (Nobody Remix) / 11- We Will Become Silhouettes (Matthew Dear's Not Scared Remix) / 12- Nothing Better (Styrofoam Remix) / 13- Recycled Air (Live on KEXP) / 14- We Will Become Silhouettes (Performed by The Shins) / 15- Such Great Heights (Performed by Iron & Wine)
Note de /5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Une belle réédition, à défaut d'un second album qui ne viendra jamais"
Nicolas, le 15/05/2013
( mots)

Après avoir (re)pris connaissance de la teneur de l’atypique projet réunissant Jimmy Tamborello et Ben Gibbard (cf ici pour les retardataires), intéressons-nous maintenant à cette toute récente réédition remasterisée et augmentée. Alors, simple coup marketing comme on en voit trop souvent, ou réelle plus-value ?

Le premier contact avec l’objet offre une impression flatteuse. Sub Pop a bien fait son travail, le packaging est à la fois fidèle au matériau d’origine et parfaitement manufacturé en un carton glacé de très belle qualité. Outre les deux disques compacts, nous avons droit au livret de la première édition ainsi qu’à un second fascicule qui se consacre aux bonus. Notons, au passage, le kitch ultime des photos promo de l’époque, représentant les deux hommes accompagnés de la jolie Jenny Lewis affublés de costumes à mi-chemin entre la hippie-mania et Star Wars et se pavanant dans des décors désertiques très esthétiques années 60. Pour un projet sensé symboliser la fusion des 80’s et des 00’s, on repassera, mais ça reste rigolo.

Côté album, rien à signaler, la remasterisation, comme c’est le cas la plupart du temps, ne sert strictement à rien, et comment pourrait-il en être autrement pour un disque paru il y a dix ans ? Bref, passons.

En terme de suppléments, L’édition Deluxe fait assez fort puisque le label a réussi à rassembler l’intégralité des productions du duo. Au programme, en tant que matériel additionnel proche de l’original : la B-Side "There’s Never Enough Time" parue sur le single de "Such Great Heights", le single stand alone "Be Still My Heart", et les reprises de "Suddenly Everything Has Changed" (The Flaming Lips), "Grow Old With Me" (John Lennon) et "Against All Odds (Take A Look At Me Now)" de Phil Collins. Excepté cette dernière piste, pas franchement meilleure que le médiocre original, c’est vraiment du tout bon, et même plus : les deux singles séparés auraient largement pu prendre place sur Give Up et remplacer avantageusement les plus dispensables "Recycled Air" et "Brand New Colony". En parlant de "Recycled Air", cette édition Deluxe propose une relecture live acoustique totalement méconnaissable sans son armada guerrière synthétique (et infiniment meilleure), mais aussi cinq remixes pertinents par leur approche différente mais plus ou moins dispensables... comme bon nombre de remixes, en fait, même si cette opinion n’engage que l’auteur de ces lignes. Et surtout, surtout, on y trouve deux morceaux totalement inédits enregistrés en 2006, deux vraies réussites plutôt typées dancefloor chic, énergiques, mélodiques, pernicieux, "Turn Around" et "A Tattered Line Of String". La découverte de ces deux pépites ne peut s’effectuer que dans l’amertume : en effet, elles ne sont rien d’autre que les prémices d’un second album un temps envisagé mais finalement abandonné par les deux hommes à l’aube de 2006. Même si The Postal Service s’est réunifié tout récemment, on se doute implicitement que l’aventure ne devrait pas dépasser le cadre du live... et de la couverture médiatique de la réédition dont il est ici question. On se contentera donc de cette ébauche, et les fantasmes feront le reste.

N’oublions pas, en guise de sucrerie additionnelle, les reprises de "Such Great Heights" par Iron & Wine et de "We Will Become Silhouettes" par The Shins. Deux interprétations magnifiques, parfaits exemples d’une réappropriation intelligente, chaque titre pouvant, sous cette forme, se caler sans aucun problème dans le répertoire des artistes concernés. Le relookage folk très doux de "Such Great Heights" par Sam Beam, presque aussi célèbre que l’orginal, s’avère si dissemblable du matériau de base que l’on peine franchement à relier les deux versions, ce qui nous amène à un double constat : d’abord que la matrice de The Postal Service , sous ses atours électroniques impitoyables, reste avant tout indie US 00’s dans sa forme la plus pure, et ensuite que l’assemblage d’une telle matrice à des sonorités synthétiques ne s’avère pas aussi évidente qu’il n’y paraît, il n’y a qu’à réécouter le mitigé Kiss Each Other Clean du pourtant identique Sam Beam pour s’en rendre compte.

Là réside le vrai génie de The Postal Service, génie magnifié par cette édition 10ième anniversaire dont bon nombre de pièces surpasse en qualité le matériau de base, ce qui est assez rare pour être signalé. Une belle occasion de se replonger dans ce coup d’essai qui restera probablement sans suite, coup d’essai esseulé mais coup de maître malgré tout, coup de maître qu’il serait, en fin de compte, bien dommage de négliger.

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