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Critique d'album

The Incredible Staggers


Zombies Of Love


(14/05/2010 - Soundflat Records - Garage Punk - Genre : Rock)
Produit par

1- Alive / 2- That's The Beat / 3- Zombies Of Love / 4- Unlike You / 5- Trip With me / 6- Peg Legged Pirate Witch / 7- Little Sister / 8- Wooly Mammoth / 9- The Creepy Delivery Song / 10- Just Listen And See / 11- Green Complexion / 12- I Will Never Be Free / 13- Little Latin Loopy Lou / 14- Psycho Highway
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Les Incredible Staggers de retour avec un garage-punk toujours aussi efficace..."
Thomas, le 09/06/2010
( mots)

Quand on parle de Rock'n'roll, de Punk et de Garage, on pense instinctivement aux US, évidemment, à l'Angleterre, pour sûr, voire, pourquoi pas, à la Suède depuis que les Hives sont passés au rang de stars interplanétaires. Ok. Mais Quid du reste de l'Europe? Car sur l'ensemble du vieux continent on a bel et bien vu depuis le début des 00's se développer une flopée de scènes plus dynamiques les unes que les autres ; l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, la Grèce, la Russie, la Suisse ou encore le Danemark ont vu germer au fil des années des scènes locales de grande qualité, relayées par quelques excellents labels tels que Dirty Water, SoundFlat ou Dionysus.

Avec un premier Lp explosif, Teenage Trash Insanity, et quelques Ep's sous le bras, les Incredible Staggers, originaires de Graz en Autriche, font déjà figure d'autorité dans cette vaste scène européenne garage-punk, rejoignant une poignée de groupes au sein desquels on compte les Satelliters allemands, les Masonics anglais ou les Branded suedois. A force d'écumer le circuit des clubs indés à travers l'Europe, la formation trash/garage/60's punk s'est taillée une solide réputation de scène et une armée de fans avides de sonorités fuzz et de shows énergiques ; le gang a d'ailleurs déjà derrière lui un parcours des plus respectables puisque les légendaires Sonics, Monks et Music Machine, ainsi que les Fuzztones, initiateurs du revival garage dans le début des 80's, comptent parmi les groupes qu'ils ont pu accompagner sur scène.
C'est donc avec un curriculum vitae plutôt chargé que les Incredible Staggers font leur retour dans les bacs avec dans leur besace un nouveau Lp, The Zombies of Love, sorti le mois dernier sur le label Soundflat et enregistré dans les studios Fuzzroom de Herwig Zamernik.

C'est l'instrumental "Alive", véritable concentré d'orgue et de fuzz, qui se charge d'ouvrir les hostilités. L'équipe formée par Lightnin' Iris à l'orgue électrique, Shakin' Matthews et Los Fixos aux guitares (Vox évidemment), The Earl of Krigor à la basse et Candee Beat à la batterie, y balance une sauce d'une efficacité redoutable, façon direct du gauche, signe précurseur de la sérieuse décharge sonore à venir. Il faudra attendre la seconde piste, "That's The Beat", pour voir débarquer le chant (hurlement?) du chef de file du gang autrichien, le bien-nommé Wild Evel, qui vient compléter le tableau. On voit alors s'installer la mixture sonore qui constitue le corps de ce Zombies Of Love. Des guitares fuzz, un orgue Farfisa, quelques hurlements nerveux et un beat dément. La clé du Garage-Punk. Zombies Of love est un album qui se déguste sur la piste de danse, un album sans autre ambition que de provoquer le déhanchement compulsif. Pas besoin de mode d'emploi pour apprécier le rock'n'roll immédiat des autrichiens. On range le costard-cravatte et on débranche le cerveau. Ne cherchez pas ici de ballades folk ou d'expérimentations art-rock, vous n'en trouverez pas. Rien d'autre ici qu'une succession de pistes garage-punk qui ne dépassent que très rarement les 3 minutes.

Alors bien sûr, disons le tout de suite, ceux qui n'accrochent pas au genre initié par les Fuzztones, Lyres et autres Chesterfield Kings dans les 80's, ou qui ne jurent que par Coldplay et consorts, risquent de trouver le disque bien indigeste. Trop de hurlement, trop de guitare, de saturation, trop de tout et de n'importe quoi  diront les sceptiques. Pour les autres, Zombies of Love regorge de bonnes raisons d'aller secouer ses hanches près des enceintes. Il n'y a qu'à écouter l'incendiaire "Little Sister" pour s'en convaincre. Une première guitare qui évoque le bayou-rock des Creedence et une autre gorgée de fuzz, à quoi l'on ajoute une rythmique basse/batterie au groove diabolique. Le morceau a définitivement les atours du single imparable. Mais bien trop classieux pour les ondes FM.

"Trip With Me", à l'intro très Punk, l'excellent "Psycho Highway", illuminé par le chant caverneux d'Evel ou "Unlike You", dont l'orgue rappelle les Lyres de Boston, font quant à eux dans le garage-punk le plus classique et évoquent des premiers enregistrements du groupe, qui n'hésite cependant pas à s'aventurer dans des territoires plus pop, le temps des refrains entêtants de "Zombie of Love" ou "Green Complexion". Plus surprenants sont le tonitruant "Wooly Mammoth" et son R'n'B déjanté, le rockabilly fendard de "Listen and See" ou le Twist barré de "Peg Legged Pirate Witch" (quel titre!). Cerise sur le gâteau, "I Will Never Be Free", est de ces pépites que recherchent  sans relâche les adeptes du genre. Le genre de truc qu'on casera sans doute sur une compilation quand sera venu le temps d'honorer tous ces illustres inconnus dévoués à la cause du fuzz. Ce Zombies of love, comme son titre le laisse entendre, est un album qui ne se prend pas au sérieux. Une bonne tranche d'excentricité sonore servie avec ce qu'il faut d'orgue, de fuzz et de hurlements déjantés pour frapper juste. Et franchement, par les temps qui courent, ça ne peut pas faire de mal. A consommer sans modération donc.

 


 

 

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