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Ryan Adams
Rock n Roll
Produit par
1- This Is It / 2- Shallow / 3- 1974 / 4- Wish You Were Here / 5- So Alive / 6- Luminol / 7- Burning Photographs / 8- She's Lost Total Control / 9- Note To Self: Don't Die / 10- Rock N Roll / 11- Anybody Wanna Take Me Home / 12- Do Miss America / 13- Boys / 14- The Drug's Not Working
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Bob Dylan, Neil Young pour le coté Folk et Bruce Springsteen pour le coté rock, voilà rapidement les étiquettes que l'on aime associer à Ryan Adams. Qui ne rêverait pas d'être comparé à ces figures emblématiques du rock ? Pourtant avec ce "Rock n Roll", Ryan Adams semble vouloir contredire ceux qui l'avait punaisé de ces styles en nous livrant un petit bijou de rock simpliste et efficace, à la frontière de la mode garage.
Cet album se compose de 14 titres plus un morceau bonus que l'on dit enregistrés en deux temps trois mouvements (5 jours paraît-il...) et produits par James Barber (Courtney Love...). "This is it" (pêle-mêle du titre qui a fait connaître The Strokes ) nous met tous de suite dans le bain. Voix déchirée et toutes guitares dehors, on est bien loin du son folk auquel le jeune songwriter nous avait habitué, et c'est tant mieux. L'album entier est placé sous le même signe, avec des refrains tous plus efficaces les uns que les autres.
C'est bien sûr le titre "So alive" qui s'impose comme "tube" par un riff de guitare parfait et un refrain en béton. Ça n'a absolument rien de révolutionnaire, c'est juste bon, très bon.
"Luminol" qui lui succède aurait bien pu lui voler la vedette avec ses guitares omniprésentes. Avec le titre "Rock n roll", on s'attend à secouer la tête dans tous les sens, on trouve finalement le seul titre calme de cet opus.
A noter aussi, les participations de Billy Joe Armstrong (Green Day) et de Melissa Auf Der Maur (ex. Smashing Pumpkins qui se la joue maintenant solo) sur "Do Miss America" et "Shallow", ainsi que la collaboration quasi-totale de Tony Shanahan, bassiste de Patti Smith, icône du punk rock américain.
Les titres choisis pour les chansons suscitent bien des interrogations. Déjà "This is it", puis "1974" qui peut rappeler un certain titre de Smashing Pumpkins, "Wish your were here", déjà utilisé par Incubus ou encore les Pink Floyd, "Do Miss America" est à un "Do" près un récent titre des Something Corporate ou encore "The Drugs Not Working" rappelle le "The Drugs Don't Work" de The Verve. Mais stop la parano, ceci n'a sûrement rien à voir (quoique...).
A une époque ou un artiste doit savoir évoluer sans cesse pour satisfaire les petits consommateurs que nous sommes, Ryan Adams durcit son style avec une aisance naturelle qui ne pourra que ravir ses fans et qui risque fort d'étoffer son public, pourtant déjà bien imposant. C'est pour moi le meilleur album du chanteur, qui avait pourtant fort à faire après l'excellent Gold et son New York, New York.