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Kiemsa
Eaux Troubles
Produit par
1- Orange Duck / 2- Tequila Guerilla / 3- Qui veut savoir? / 4- Armada / 5- Please stay / 6- Dans les profondeurs / 7- mass media / 8- Faut consommer / 9- Sans un mot / 10- Spectre / 11- Kiemsa sucks / 12- Méchant pas content
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Chaud devant, avalanche supersonique !!! Kiemsa débarque... Voilà un bon moment qu’on en avait pas pris plein les mirettes à ce point.
Nous venant tout droit de la Mayenne, ces furieux risquent bien de faire parler d’eux dans les temps à venir. Après l’excellent Nuits Rouges et son improbable "Salut à Toi" (hommage aux Béruriers Noirs), revoilà Kiemsa au meilleur de sa forme pour douze morceaux décapants. Riffs ravageurs, rythmiques de plomb, le tout savamment mixé à une bonne dose de cuivre rugissants, d’une pointe d’électro et d’adrénaline, ce eaux troubles est une tuerie.
En ces temps où le bon gros rock à papa a du mal à se faire entendre, voilà un sérieux coup de pied dans la ruche. Alors que certains groupes pionniers du rock français commencent à s’essouffler à porter seuls ce statut de piliers de la scène alternative (la Ruda, No one is innocent ou les Caméléons pour ne citer qu’eux...), ces nouveaux venus pourraient bien faire office de relève de luxe.
Kiemsa, c’est avant tout du gros son, et ça ils savent faire. Mais là où nos Mayennais excellent, c’est certainement dans cette manière si personnelle de créer des univers propres à chaque chanson. Puis comme disent les djeuns, ils sont véner’, ce qui aide vraiment bien quand on fait du rock... Quelques diatribes incendiaires surnagent de ces eaux troubles : "Faut consommer", "Mass Media" ou aussi "Qui veut savoir" sont autant de doigts pointés vers ce qui, à l’évidence, irrite nos p’tits gars ! Ajoutez à cela quelques singles imparables comme l’énorme "Orange Duck" et ses rythmiques lancinantes à souhait ou l’explosif "Méchant pas content" au refrain entêtant, et ça donne une vraie réusssite.
Techniquement, rien à dire, ça envoie. Entre son impeccable et changement de rythmes perpétuels, l’identité est bel et bien là. Niveau textes, que ce soit en français ou en anglais ("Tequila guerilla", "Kiemsa sucks"), c’est simple, bien cinglant, et terriblement efficace. Bref, que du bon. Et fait suffisamment rare pour le signaler : pour une fois, gros son ne rime pas avec paroles incompréhensibles, et ça c’est plaisant. Martin, au chant, module sa voix rocailleuse à merveille, la faisant tour à tour passer d’un registre émotionnel ("Spectre") à furieux ("Armada"). On ne saura trop vous conseiller par ailleurs de découvrir ce groupe en live où un véritable esprit visuel vient appuyer l’énergie débordante qui les caractérise. Séance le 26 juin prochain à la Guinguette Pirate à Paris où ça risque sérieusement de chauffer.
Enfin, une petite virée en Eaux troubles vous mettra une belle petite claque à l’orée de l’été. Vous y constaterez que vous dire que Kiemsa sont de gros espoirs de la scène alternative Française, n’est certainement pas un euphémisme...