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Critique d'album

Hatfield and the North


The Rotters' Club


(00/03/1975 - - Rock Progressif / Canterbury - Genre : Rock)
Produit par

1- Share It / 2- Lounging There Trying / 3- (Big) John Wayne Socks Psychology On The Jaw / 4- Chaos At The Greasy Spoon / 5- The Yes No Interlude / 6- Fitter Stoke Has A Bath / 7- Didn't Matter Anyway / 8- Underdub / 9- Mumps: Your Majesty Is Like A Cream Doughnut (Quiet) / Lumps / Prenut / You / 10- (Big) John Wayne Socks Psychology On The Jaw / 11- Chaos At The Greasy Spoon / 12- Halfway Between Heaven And Earth / 13- Oh, Len's Nature! / 14- Lying And Gracing
Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"La scène de Canterbury à son sommet ?"
François, le 27/04/2025
( mots)

Il y a le Fight Club, dont il est interdit de parler, et il y a le Rotters’ Club, cofondé par Benji Lefèvre (régisseur de plusieurs groupes canterburyens) et Pip Pyle, dont le principe est l’absence de limites posées aux crasses pouvant être commises par et entre ses membres. Ces deux compères tenteront d’imposer leurs règles aux musiciens rassemblés dans le super-groupe canterburyen le plus loué de l’histoire de la scène, Hatfield and the North, au point que le deuxième album du combo s’intitule du nom de ce club des sales types. Sales types peut-être, mais non moins prestigieux, les membres du groupe ayant tous marqués la scène de Canterbury : Richard Sinclair (Caravan), Pip Pyle (Khan et Gong), Phil Miller (Caravan et Matching Mole), Dave Stewart (Khan et Egg).


Fort d’un succès critique et d’une belle activité scénique, Hatfield and the North propose donc un second essai qui affirme les spécificités de son approche, mais l’album diffère un peu de son prédécesseur en étant bien plus construit, donc à la fois plus progressif et parfois pop, comme en témoigne l’excellent "Share It", une ouverture légère et caravan-esque notamment lors du solo de claviers. Cette composante pop est aussi présente dans les parties chantées de l’hypnotique et cotonneux "Didn't Matter Anyway" et de "Fitter Stoke Has a Bath", un titre également plus progressif dans le choix des mélodies et de l’harmonie, qui louvoie ensuite entre prog’ et jazz de façon convaincante, jusqu’au final planant et bruitiste.


Bien sûr, le groupe demeure audacieux et surprend lors des divagations guitaristiques de "Lounging There Trying", auxquelles succèdent le cinématographique "(Big) John Wayne Socks Psychology on the Jaw" puis le rapide et brutal "Chaos at the Greasy Spoon", qui ouvre la voie à "The Yes No Interlude", aussi agressif, expérimental que réussi.


Avec ses vingt minutes, "Mumps" est indéniablement la pièce maîtresse de The Rotters’ Club. Ses chœurs et ses claviers dessinent d’abord une mer de nuages apaisante avant que l’atmosphère ne devienne petit à petit plus inquiétante. La construction est remarquable, de même que l’osmose entre la fluidité du jeu de guitare et les lignes de claviers auxquelles elle est magistralement superposée. L’équilibre entre les aspects jazz et les aspérités progressives est si bien atteint qu’on tient peut-être ici la quintessence de l’esthétique canterburyenne au sein de laquelle on perçoit des touches issues des formations pionnières de la scène. Dans la dernière partie, les instruments se succèdent (notamment les instruments à vent), lors de passages d’une beauté sublime dont un ultime solo de Dave Stewart remarquable. Seul "Underdub" et son jazz de salon laissent un peu sur la faim. 


Bien reçu, l’album est tardivement défendu sur scène à cause de problèmes logistiques dans la tournée promotionnelle, qui sera d’ailleurs l’occasion de quelques désastres (notamment le concert Rainbow à Londres en mars 1975). Cela nuit à l’ambiance au sein du groupe qui, par ailleurs, est devenu un gouffre financier : c’est ainsi qu’Hatfield and the North finit par se dissoudre à la fin du printemps, une fois les derniers concerts assurés.


À écouter : "Share It", "Fitter Stoke Has a Bath", "Mumps", "The Yes No Interlude"          

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