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Critique d'album

Pure Prairie League


Two Lane Highway


(00/06/1975 - - Country rock - Genre : Rock)
Produit par

Note de /5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Musique du plat pays"
François, le 28/06/2025
( mots)

Années 1960, Ohio. Nous sommes dans le Midwest mais le fond de l’air évoque du Sud, ou plutôt le fond sonore : si les guitares électriques sont arrivées jusque dans l’horizon infini des champs, la musique country continue d’imposer son rythme. Comme dans le Sud, la nouvelle génération de groupes adopte des noms à rallonge, à l’image d’Ozark Mountains Dardevils dans le Missouri. Ainsi, Pure Prairie League parodie le mouvement de tempérance si présent dans cet espace au XIXème siècle, et s’incarne dans la figure de Sad Luke, une mascotte présente sur tous les albums, sorte de cowboy poltron et pochtron mais mélomane, qui ère dans les saloons jusqu’à ce qu’il en soit chassé à coup de pied.


Pure Prairie League avait démarré sa carrière avec deux albums en 1972 (Pure Prairie League et Bustin’ Out), mais le succès ne fut obtenu qu’en 1975, après que le titre "Amie", présent sur le deuxième album, parut en single. Très remarqué, le morceau permit au groupe de rejoindre la Californie, autant dire l’Eldorado, afin de réaliser un troisième album chez RCA. Entre temps, la composition du combo est bouleversée et seul le guitariste George Ed Powell tient encore la boutique, mais il s’entoure de nouveaux membres et de musiciens invités qui apportent la coloration country-rock à l’album – on y entend la mandoline, le violon, le banjo, steel guitar et le resonator.


Car Two Lane Highway n’est rien d’autre qu’une pièce authentique de soft-rock populaire américain, dans la veine des Eagles ou des Outlaws (pour les guitares jumelles), tel qu’il est magnifiquement réalisé sur "Two Lane Highway", sans plus de prétention que d’être le fond sonore d’un road-trip sur les longues routes des border states comme plusieurs titres y invitent ("Kansas City Southern", le picking flegmatique "Kentucky Moonshine" typé Tulsa).


Évoquant Crosby Still Nash & Young dans ses passages les plus folk ("Memories") ou Steppenwolf  dans ses moments plus électriques ("Harvest"), Pure Prairie League peut aussi glisser dans la country pure, narrative ("I'll Change Your Flat Tire, Merle") ou virtuose ("Pickin' to Beat the Devil"). Impossible néanmoins de ne pas rappeler les limites du genre, volontiers kitsch : les orchestrations de "Runner", la guimauve mélancolique de "Just Can't Believe It", le slow "Sister's Keeper" ou la ritournelle de "Give Us a Rise".


Comme Grand Funk Railroad ou REO Speedwagon, Pure Prairie League fait partie des formations à l’esthétique très voire trop américaines pour se diffuser convenablement en dehors de leur berceau étatsunien, mais ce léger goût d’exotisme leur confère un intérêt indéniable.


À écouter : "Two Lane Highway", "Harvest"

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