↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Amarok


Hope


(05/04/2024 - - rock progressif - Genre : Rock)
Produit par

1- Hope Is / 2- Stay Human / 3- Insomnia / 4- Trail / 5- Welcome / 6- Queen / 7- Perfect Run / 8- Don’t Surrender / 9- Simple Pleasures / 10- Dolina
Note de 2/5
Vous aussi, notez cet album ! (1 vote)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.5/5 pour cet album
"L'esprit du loup plane sur le prog rock polonais"
Quentin, le 07/06/2024
( mots)

Dans la grande et belle famille du prog' polonais, nous n'avions pas encore fait mention du groupe Amarok. Projet du multi-instrumentiste polonais Michal Wojtas (chant, guitare, claviers), Amarok (le nom est un hommage assumé à Mike Oldfield) s'est fait connaître au début des années 2000, partageant la scène avec quelques cadors du monde progressif comme Gazpacho ou Riverside avant de traverser une longue période de silence. La sortie de Hunt en 2017 a inauguré une période de renouveau pour le groupe avec des sonorités à la fois plus électroniques et atmosphériques (la proximité de Mariusz Duda avec le groupe y est certainement pour quelque chose). Le groupe se pare également d'une identité visuelle repensée avec l'apparition du symbole à la tête de loup, Amarok signifiant "esprit du loup" en inuit. S'inscrivant dans la continuité directe de l'album précédent sorti en 2021, Hope fait la synthèse entre des influences floydiennes très palpables, en particulier au niveau du jeu guitaristique, et les innovations modernistes de la scène new prog avec des thématiques axées sur la marche du monde, la déshumanisation engendrée par les nouvelles technologies ou les troubles liés à la dépression et l'anxiété.


Tout en se revendiquant du courant progressif, la musique déployée par Amarok est très accessible et cherche davantage à mettre l'accent sur l'émotion sans toutefois se départir d'une forte exigence technique et créative. Si l'entame se veut musclée avec un "Hope Is" charnu doté d'un refrain accrocheur et d'un beau solo de guitare (malgré des passages en spoken words sur les couplets qui cassent un peu inutilement le rythme du titre), les Polonais nous gratifient surtout de belles plages mélancoliques. Le talent de Wojtas nous emporte ainsi sur un "Stay Human" aux arpèges ciselés qui affiche une progression mélodique à la Bruce Soord, "Don't Surrender" et sa surenchère émotionnelle qui exhorte à ne pas lâcher prise face aux épreuves de la vie ou encore "Simple Pleasures", titre plus contemplatif et onirique qui brille par la sensibilité de ses éclats de guitares.


Sur les mêmes bases esthétiques, on retiendra particulièrement "Insomnia", ballade élégante et aérienne digne des grandes heures d'Anathema, magnifiée par son refrain libérateur et son jeu de guitare gilmourien jusqu'à cette envolée fantastique en fin de morceau. Plus rythmé, "Trail" constitue un autre grand temps fort de l'album, mariant boucles synthétiques oppressantes et percussions tribales dans une sorte de transe à la Lunatic Soul parsemée de passages très inspirés à la six-cordes et délivrant un riff virulent en dernière partie de morceau. Dans le même esprit, l'instrumental "Perfect Run" fait la part belle aux couleurs de synthé rétro-futuristes et s'avère particulièrement entraînante malgré une certaine redondance dans sa construction.


Là où le bât blesse, c'est lorsque Michal Wojtas n'assure plus les parties chantées. Ce dernier passe en effet le micro à ses camarades sur deux titres. Le décevant "Welcome" tout d'abord, qui ne tient pas la comparaison avec le reste de l'album avec ses airs de mauvais Depeche Mode, puis "Queen" où Kornel Poplawski ne fait pas beaucoup mieux que son collègue niveau chant mais propose des partitions de violons réussies apportent une certaine fraîcheur au style relativement convenu développé par le groupe. La comptine pastorale chantée en polonais clôt l'album également avec ce petit pas de côté bienvenu qui permet au groupe de tirer son épingle du jeu et de marquer sa différence au sein d'une galaxie progressive qui regorge de groupes talentueux.


Amarok offre donc une raison de plus de regarder vers l'est de l'Europe pour y dénicher des scènes foisonnantes de qualité et de créativité, et le groupe s'avère assurément en être l'un des plus beaux ambassadeurs.


 

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !