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Critique d'album

Electric Citizen


EC4


(27/06/2025 - - Revival Hard Rock California - Genre : Hard / Métal)
Produit par

Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Naturalisation survoltée"
François, le 31/07/2025
( mots)

C’est loin du désert californien, à Cincinnati dans l’Ohio - la patrie des Black Keys, que le stoner aurait pu être renouvelé dans les années 2010. En 2012, Electric Citizen commençait sa carrière d’une façon remarquable, au point de vite devenir une première partie prisée par les grands noms du genre (Fu Manchu, Monster Magnet) ou les espoirs de la scène revival (Wolfmother), qui les recrutèrent pour accompagner leurs tournées.


En 2019 cependant, le groupe décide de se mettre en pause après trois albums, pour permettre à la chanteuse Laura Dolan de résoudre ses problèmes de santé, et c’est en 2022 qu’Electric Citizen revient aux affaires, un retour enfin célébré avec un nouvel album cette année dans les bacs : EC4.


L’intitulé assez sobre, semble signifier une continuité et masque donc quelques évolutions et changement stylistique : si leur inscription dans le stoner et la vague retro-revival structure toujours leur esthétique, leur musique est désormais moins monolithique que sur les opus précédents.


Plus psychédélique mais résolument saturé, l’album touche juste par ses titres variés et son écriture alambiquée : l’éthéré "Mire" évoque Jefferson Airplane dans une version Heavy 70’s, guitare et orgues déployées (à la Uriah Heep), tout en harmonisant langueur et ruptures musclées. La voix de Laura Dolan est d’une fragilité émouvante, comme si elle était toujours sur le fil, et lui permet d’incarner puissamment les différentes compositions, comme l’illustre magnifiquement "Static Vision". Le registre est également plus épique qu’à l’habitude, un peu dans la veine d’Hällas, notamment quand le combo profite des chorus pour développer cet aspect ("Smokey").


Si le groupe reste à sa place dans la catégorie stoner, qu’il développe dans une version space-rock ("Other Planets") ou plus sabbathienne ("Lizard Brain"), il peut aussi se montrer lent et contemplatif ("Moss"), preuve d’un tropisme psychédélique affirmé qui peut confiner à l’indie-rock ("Flower of Salt") ou au post-rock de chambre (la dimension acoustique de "Tuning Tree", notamment les violoncelles). Ce dernier titre possède également une perspective folk (dans le genre de Forest, pour avancer une référence obscure), qu’on retrouve sur "Traveler's Moon", articulée avec de beaux passages électriques (principalement sur la deuxième partie).


Ainsi, Electric Citizen a vu les choses en grand pour son retour et semble avoir mis à profit cette parenthèse involontaire pour rénover intelligemment leur esthétique sans se trahir. Voilà qui laisse augurer une deuxième partie de carrière de très belle facture.  


À écouter : "Mire", "Static Vision", "Smokey"

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