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Critique d'album

Ed Harcourt


Orphic


(14/11/2025 - Deathless Recordings - - Genre : Autres)
Produit par

1- Under the Still and Lonely Sky / 2- By the Light of the Silver Morning / 3- A Ghost Walked Through Me / 4- O' Gentle Death / 5- Yesteryears / 6- Mercurial / 7- Winter's Sigh / 8- The Low Spirits / 9- In the Embers of a Dying Flame / 10- Baby's Gone To Seed / 11- The Patron Saint of Restless Dreamers
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Le chant des ombres"
Quentin, le 06/12/2025
( mots)

Près de 25 ans après son premier opus Here Be Monsters qui lui a valu d’entrée de jeu une nomination pour le Mercury Prize, Ed Harcourt continue à alimenter une discographie foisonnante (on vous renvoie à Furnaces pour son sommet). Paru l’année passée, El Magnifico confirmait de ce point de vue encore tout le talent d’écriture de l’Anglais avec une petite pièce d’orfèvrerie pop et romantique.


A l’opposé de ce dernier opus très produit et aux arrangements chatoyants, Orphic apparait bien plus austère et intimiste avec une instrumentation plus resserrée autour de la guitare acoustique et du piano. Cet album grandement inspiré par la perte et le deuil s’est construit dans un moment d’isolement créatif à l’hiver 2025, Ed Harcourt s'enfermant dans son studio et composant à tour de bras. Tirant son nom du film de Jean Cocteau, Orphic évoque cette idée de quelque chose de mystérieux qui dépasse notre entendement, dont la signification s'étend au-delà de la compréhension ordinaire.


El magnifico semble avoir laissé la place à El deprimido et il règne dès l’introduction minimaliste de "Under the Still and Lonely Sky" une atmosphère de mélancolie trouble marquée par la pulsation des percussions, le bruissement cristallin des guitares et la légèreté apportée par quelques gouttes de piano. Loin des standards pop-rock qu’il a pu explorer par le passé, Ed Harcourt compose dans la retenue et soigne particulièrement son interprétation pour véhiculer des émotions sans artifice. Le chant de ce dernier évoque aussi bien la chaleur d'un Sivert Høyem de Madrugada sur "By the Light of the Silver Morning" ou "Mercurial" que la douceur maladive d’Elliott Smith sur les ballades touchantes et épurées "O’Gentle Death" et "Yesteryears". Le Britannique convainc pleinement dans ce registre indie folk feutré et sensible et ne s'en écarte qu'en de rares occasions, lorsqu'un piano bastringue à la Tom Waits apporte un peu de swing sur "Baby’s Gone to Seed" ou que la dynamique se veut plus pop comme sur "The Low Spirits". Au rang des titres les plus réussis, on retiendra particulièrement la tension contenue et les arpèges sombres et lancinants de "A Ghost Walked Through Me", la lente ballade à cœur ouvert "Winter’s Sigh" ou encore l'énigmatique "In the Embers of a Dying Flame" et son motif mélodique répétitif.


Orphic est loin d'être l'album le plus accessible du Britannique, sa lenteur et son ambiance sombre pouvant refréner les auditeurs conquis par la plus grande légèreté du précédent opus. A sa manière, il séduit néanmoins par son caractère brut et à fleur de peau qui permet de révéler une facette plus intime du Britannique.

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