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Critique d'album

Pentagram


Relentless


(00/02/1985 - - Doom - Genre : Hard / Métal)
Produit par

Note de /5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Doom Doom Doom Doom, I Want You in My Doom"
François, le 04/10/2025
( mots)

La quête des origines est une des marottes des chroniqueurs et autres plumitifs-historiens du rock. Quand commence tel ou tel sous-genre ? Quel est l’album fondateur de ce style ou de celui-là ? La réponse est parfois complexe, quand les branches se mêlent aux racines, ou quand les chronologies sont confuses.


En ce qui concerne le Doom Metal, d’aucuns remonteraient aux racines de l’arbre, soit au premier album de Black Sabbath en 1970, voire même, dans les profondeurs des riffs les plus lourds de la fin des années 1960, au moment où sévissaient Blue Cheer ou Grand Funk Railroad (sur Grand Funk, 1969). Indéniablement, ces groupes et ces albums ont été des influences majeures du Doom Metal, mais celui-ci doit être considéré comme une nouvelle scène liée à l’apparition du Heavy Metal, qu’on pourrait vraisemblablement situer au début des années 1980, avec l’avènement de la NWOBHM. C’est d’ailleurs en son sein que sont apparues les premières formations à tendance Doom, hélas un peu négligées en dehors du cercle des amateurs, comme Witchfinder General ou Pagan Altar, bien que celui-ci jouisse d’un prestige tardif étant donné l’absence de production à l’époque.


Ainsi, le rôle du Royaume-Uni dans l’émergence du Doom Metal ne se résume pas aux seules racines, mais concerne également les premières branches.


Cependant, il est vrai qu’au début des années 1980, les États-Unis s’apprêtent à donner naissance au genre avec un peu plus de conviction, et de façon précoce si l’on prend en considération certaines formations obscure comme Cirith Ungol, qui associe le Doom au registre épique d’une façon toujours très marquée par les années 1970, notamment sur son premier album paru en 1981 et suivi par le grandiloquent King of the Dead en 1984. Cette même année, Trouble déclamait enfin le fondateur Psalm 9 après plus de cinq années d’activité, et Saint Vitus, également formé en 1979, faisait paraître son premier album. Il ne manquait que Pentagram pour aboutir à la trinité satanique du Doom étatsunien. C’est en 1985 que son opus inaugural voit le jour sans titre, avant d’être connu sous le nom de Relentless depuis 1993.


À peine plus tardif sur le plan discographique, Pentagram doit pourtant être considéré comme un groupe pionnier, non seulement pour son aura et ses légendes forgées dans l’ombre du temps, mais aussi par la précocité de son activité - car Pentagram existe depuis le début des années 1970. Sous la direction du chanteur Bobby Liebling, la première version du groupe mène une existence difficile, déjà marquée par les problèmes de drogue, les changements de noms et l’instabilité des line-up, si bien qu’elle n’enregistre que des démos avant de disparaître. Un second départ a lieu quand Liebling est recruté au sein du groupe Death Raw, nom sous lequel de premières démos sont enregistrées dès 1981 et 1982, qui serviront pour le premier album du groupe alors devenu Pentagram. La sortie du disque est repoussée à 1985 afin de réenregistrer certaines parties et de remixer le résultat final.


Voilà pour ce qui est de remettre l’église au milieu du village, ou plutôt Pentagram au milieu des pionniers du Doom, même si la musique du combo est en définitive plus proche du hard-rock des années 1970 que du Doom Metal – une appartenance esthétique que le groupe revendique d’ailleurs, refusant toute étiquette qui n’évoquerait pas les 70s.


Le riffing renvoie en effet à cette période, avec une inspiration parfois remarquable sur l’énergique "Relentless", sur l'excellent "Sign of the Wolf (Pentagram)" aux mélodies très NWOBHM, ou sur "Dying World", au style sabbathien de prime abord assez convenu mais paré de développements instrumentaux bienvenus. Certains titres plus incantatoires ("The Ghoul", "Sinister") ou pachydermiques ("All Your Sins", "You're Lost I'm Free") justifient l’adjonction de Pentagram à la scène Doom – identité renforcée par le pentacle apposé aux rééditions futures. Néanmoins, cet ancrage dans les 70s conduit le groupe à manquer d’originalité au regard de l’état de la scène saturée en 1985, soit en étant trop sabbathien pour être honnête ("Death Row"), soit en proposant des compositions un peu binaires ("Run My Course", "The Deist", "20 Buck Spin"). Rien d’honteux, si ce n’est du hard-rock de contrebande.


Quarante ans plus tard, les apparitions hallucinées (et hallucinantes) de Bobby Liebling sur scène en ont fait une attraction numérique voire un mème : il est d’autant plus nécessaire de rappeler que Pentagram est tout de même un peu plus que cela.


À écouter : "Sign of the Wolf (Pentagram)", "Relentless"

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