Klymt

La vie est injuste. Après s’être aventurés pendant sept ans sur les scènes normandes, le groupe rouennais Klymt n’a pu pondre que deux EP. Celui-ci, The comfort of being lost, bien que ne proposant que quatre titres, vaut le détour. Bienvenue dans un monde de rock puissant et bien instrumenté. Guitares lourdes et clavier s’entremêlent à une voix qui laisse échapper quelques intonations de Marilyn Manson (la référence n’est peut-être pas flatteuse pour certains, mais on ne peut pas nier que Marilyn a une voix charmante…), tantôt douce, tantôt violente. Du coup, le maniaque consciencieux qui classe ses albums par genre se demande bien où glisser la petite pochette cartonnée. Rayon rock ? Rayon metal ? Entre les deux…

Les textes uniquement en anglais servent bien une musique certes pas extraordinairement originale, mais qui fait trembler les oreillettes. Le clavier et les lignes de basse rendent l’ambiance angoissante ("The storm walks on my heart"). On tique sur la rythmique relativement basique même si l’instrumentation rattrape le coup, une voix pas encore assez travaillée et quelques récupérations indubitables. Appelons cela des influences évidentes. Il est certain que Klymt a encore du boulot à faire pour trouver sa voie sans être obligé d’emprunter celle des autres. Attendons de voir ce que donneront les prochains opus de ces musiciens très prometteurs.