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Critique d'album

Detective


Detective


(15/06/1977 - Swan Song - Hard rock classique, funk - Genre : Rock)
Produit par

1- Recognition / 2- Got Enough Love / 3- Grim Reaper / 4- Nightingale / 5- Detective Man / 6- Ain't None of Your Business / 7- Deep Down / 8- Wild Hot Summer Nights / 9- One More Heartache
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Un cheval fougueux de l'écurie Swan Song"
François, le 05/02/2020
( mots)

Il est toujours agréable de remonter dans les 70’s pour y faire un peu d’archéologie. On trouve souvent des perles, et dans l’obscurité, la lumière refait vite surface. A première vue, Detective ne parle pas à grand monde : le groupe n’a pas vécu bien longtemps et n’a sorti que deux LP. Mais si vous savez qu’il se compose de Tony Kaye aux claviers (Yes), Michael Monarch à la guitare (Steppenwolf), Michael des Barres au chant (des Silverhead, mais oui, c’est bien l’acteur), Bobby Pickett à la basse, et Jon Hyde à la batterie (rien de bien connu, si ce n’est Hokus Pokus avec Monarch et Thurston des Stooges) … Tout de suite, cela intrigue. Si en plus, on ajoute que la formation sort de l’écurie Swan Song de Led Zeppelin – ce qui explique la pochette ressemblant étrangement à celle du premier Bad Company, alors là, l’oreille n’en est que plus titillée. 


Il faut bien avouer que l’album répond à ses promesses. Tout d’abord parce que les musiciens sont très bons et en pleine osmose. Surtout, il faut bien le souligner, Michael des Barres est un chanteur talentueux, un peu à la Glenn Huges période Trapeze. Pour la partie instrumentale, les morceaux sont variés, avec de nombreuses bonnes idées de composition. Bien sûr, le spectre de Led Zeppelin plane au-dessus de Detective. Les parties chantées et l’introduction du tube "One More Heartache" (le sommet de la galette) sont ici exécutées sous de bons auspices. Et quel riff ! "Nightingale", qui commence sur un duo chant/guitare classique puis finit par s’énerver dans un élan saturé, reprend une structure typiquement zeppelinienne. Il faut à tout prix écouter ce morceau dans son intégralité pour en extraire la substantifique moelle. Plus encore, c'est sur "Ain’t None of Your Business" que le chant évoque le plus fortement Robert Plant : écoutez la façon dont les paroles "Never Your Mind" sont criées … 


Réduire Detective à Led Zeppelin serait très malhonnête : on aperçoit une influence mais elle n’est pas envahissante. Parfois le groupe donne dans le hard-rock funky, avec des touches soul, comme sur "Recognition" (aux relents de Beck, Bogert & Appice) ou le dansant "Wild Hot Summer Night". Il voyage aussi dans les contrées sudistes : l’usage démesuré du bottleneck est ainsi de mise. "Detective Man", sans prétention, pourrait être issue d’un répertoire de groupe de Jacksonville. 


Mais Detective est avant tout un groupe de hard-rock puissant est inventif. Peut-être même innovant. L’exceptionnel "Grim Reaper" avec son riff haché n’aurait-il pas sa place dans le prochain Rival Sons ? Peu de chances que le groupe s’en soit inspiré mais une sorte d’inconscient collectif se dessine. 


Avec "One More Heartache", on entre dans la cour des grands : son introduction à la batterie (qui regarde vers "When the Levee Breacks", pour continuer le parallèle avec les parrains) et son riff en slide font tout de suite taper du pied. Tout aussi efficace, "Got Enough Love" étonne par la présence importante de ses claviers (et leur sonorité) qui lui donnent des aspects Atomic Rooster étonnants. Enfin, revenons sur l’autre grand moment du disque, "Ain’t None of Your Business" : l’atmosphère sombre de l’introduction (claviers/arpèges) permet le contraste avec le riff plus saturé et le pont ("wohoho") à la Bad Company. 


Bref, le premier album de Detective est riche, varié, bien produit, et contient de vrais petits bijoux de hard-rock. L’amateur peut tout de suite prendre sa pioche et le déterrer. Par la suite, le groupe enregistre rapidement un second volume, puis un troisième qui ne verra jamais le jour. Il entre dans la foule innombrable de bons groupes ayant connu une carrière éclair. Mais après tout, est-ce la taille qui compte ? 


A écouter : "One More Heartache", "Ain’t None of Your Business", "Grim Reaper" 

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