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Critique d'album

Crown Lands


White Buffalo


(16/09/2021 - Spinefarm Records - Hard-rock revival / prog - Genre : Rock)
Produit par

1- White Buffalo / 2- The Oracle
Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Un revival canadien émancipé aux airs de Rush"
François, le 01/02/2022
( mots)

Quel nom vous viendrait à l’esprit si je vous demandais de citer un groupe qui était appelé à révolutionner la scène rock, porteur de nombreux espoirs, mais qui devait avant tout s’émanciper de l’influence trop prégnante de Led Zeppelin afin de sortir un album d’envergure ? Il y a de fortes chances que vous évoquiez Greta Van Fleet, dont The Battle at Garden’s Gate (2021, leur second album, sans compter l’EP initial) fut le franchissement d’un palier salutaire pour la formation. Vous pourriez tout aussi bien évoquer le duo canadien Crown Lands avec lesquels ils partagent de nombreux traits esthétiques (notamment le chant), bien que ceux-ci se montrent un peu plus détachés de Led Zeppelin que les Greta Van Fleet sur leur premier album (Crown Lands, 2020) tout en conservant bien des caractéristiques de cet illustre ancêtre (certains riffs, les titres folks, le chant). 


Mais on pourrait également remonter plus loin et citer Rush, dont les deux premiers albums leur faisaient courir le risque de devenir un simple écho canadien à la bande de Plant et Page, puis, développèrent leur propre identité musicale en s’inspirant du rock progressif. Au-delà de l’origine canadienne commune, Crown Lands semble dès ses premiers temps revendiquer cette approche rushienne ("Forest Song") et s’engouffre sans y toucher dans des sphères un peu plus progressives au sein de ce nouvel EP White Buffalo, unanimement salué par la critique. 


Cela commence par un raffinement dans la composition, des ambiances hindoustanis et arabisantes sur le tantôt folk tantôt électrique "Inner Light" - un instrumental envoûtant, - au superbe "The Witching Hour (Electric Witch)" qui ne cache guère son inspiration rushienne (à chercher du côté d’un "The Trees" ou d’un "Xanadu"). C’est un titre assez efficace qui évoque immanquablement le duo Led Zeppelin (pour les anciens) /Greta Van Fleet (pour les contemporains), de même que l’addictif et riche (le pont avant le solo est magistral) "White Buffalo". Bref, un sans-faute du côté des titres au format plus classique, trois petites bombes de rock revival du meilleur goût. 


Enfin, "The Oracle", treize minutes, franchit évidemment la ligne rouge, même s’il commence étonnamment de façon un peu cotonneuse dans une sorte de registre soul, claviers smooth et percussions légères en fond sonore ; une introduction sur laquelle doit se lancer la guitare saturée avec puissance et robustesse. La progression se fait dans un registre à la fois planant et très électrique, entre plans de guitare aériens et d’autres plus lourds ; l’exercice est parfaitement réussi et les deux musiciens sont brillants. Rappelons qu’ils ne sont que deux pour réaliser une musique aussi dense, et cela sans artifice, en témoignent les captations live (notamment le concert Odyssey Vol.1 très enthousiasmant). 


On conclura sur la magnifique illustration qui oppose le bison blanc prophétique des native americans aux colonisateurs, divinité ancestrale face à l’envahisseur, thématique chère au groupe à la pointe de la défense des First Nations canadiennes. C’est désormais le Canada qui investit – musicalement – l’ancien Monde … 

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