↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Billie Joe Armstrong


No Fun Mondays


(27/11/2020 - Reprise Records - Punk rocker vert - Genre : Rock)
Produit par Billie Joe Armstrong

1- I Think We're Alone Now / 2- War Stories / 3- Manic Monday / 4- Corpus Christi / 5- That Thing You Do! / 6- Amico / 7- You Can't Put Your Arms Around A Memory / 8- Kids in America / 9- Not That Way Anymore / 10- That's Rock 'n' Roll / 11- Gimme Some Truth / 12- Whole Wide World Amazon Original / 13- Police On My Back / 14- A New England
Note de 3.5/5
Vous aussi, notez cet album ! (1 vote)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.5/5 pour cet album
"Le chanteur de Green Day revisite brillamment la palette de ses inspirations"
Julien, le 25/01/2021
( mots)

L’année 2021 s’est ouverte en même temps, qu’en toile de fond, l’espoir de retrouver ce que tout le monde appelle « un retour à la normale ». Pourtant il n’a malheureusement pas suffi de rajouter un chiffre à 2020 pour que la réalité se transforme comme par magie. Ces premières semaines le prouvent. Les termes cas-contact, confinement, report, annulation, continuent de rythmer notre quotidien ; un champ lexical auquel d’autres verbatim sont venus se greffer : variants, campagne de vaccination… Comme l’ensemble du milieu culturel, la musique, et le rock, sont parties intégrantes des dommages de la Covid-19. Un contexte auquel les artistes ont dû s’adapter. Bon gré mal gré certains choisissent de tirer parti du confinement pour composer de nouvelles chansons, quand d’autres stream des performances live. 


Le chanteur de Green Day, Billie Joe Armstrong, fait partie de ceux qui mettent à profit cette période de confinement pour nourrir leurs fans et leur apporter une forme de normalité dans un contexte qui ne l’est pas. Pendant un peu plus de trois mois, il donne rendez-vous chaque lundi à sa communauté Instagram pour partager avec elle une reprise issue des nombreuses influences du chanteur américain : du punk au rock en passant par le power-pop. Le hashtag No Fun Mondays est lancé. 


Jamais avare quand il s’agit de faire honneur à ses aînés et à ses influences, Armstrong propose des reprises faites de trésors méconnus des années 80-90 en remettant au goût du jour des chansons et artistes trop rapidement éludés.
Aucun hit majeur dans cette compilation et parmi les douze titres proposés dans cet album, l’auteur de cette chronique n’en connaissait qu’un seul : la reprise de The Clash “Police On My Back”.


Dans ce disque que le leader de Green Day qualifie de « sa propre émission de radio » (“my own radio session”) , on retrouve des noms méconnus du grand public : The Avengers, Stiv Bators, The Bangles, Generation X…
Billie Joe Armstrong justifie humblement le propos de ce No Fun Mondays : “I’m not trying to out do it but just pay tribute and give it a little justice” (“Je ne cherche pas à les surpasser mais simplement à leur rendre hommage et une forme de justice”). 


Pour rentrer dans le détail du disque qui nous intéresse aujourd’hui, le premier point qui frappe c’est qu’on est ici face à un album « fait maison ». Armstrong a tout enregistré dans son home studio et ça s’entend car, bien qu’elle soit tout à fait correcte, la production de No Fun Mondays n’est pas réellement développée.Billie Joe Armstrong s’est également lui-même chargé d’enregistrer tous les instruments (y compris la batterie) d’où certaines limites techniques ressenties dans l’ensemble des morceaux qui composent l’album. Au-delà de ces écueils, l’ensemble fonctionne plutôt très bien. La voix du chanteur de “American Idiot” fonctionne impeccablement dans les reprises interprétées à l’origine par des voix féminines, que ce soit la reprise de The Bangles “Manic Monday” ou surtout le titre initiateur de ce projet “I Think We Are Alone Now”. Difficile de faire plus explicite que ce morceau remis dans le contexte du confinement, mais c’est le travail vocal réalisé ici qui est réellement intéressant tant il est sensationnel au niveau de la puissance. Parmi les autres franches réussites, on s’arrêtera sur “That’s Rock And Roll” et son refrain entêtant dont se dégage une énergie positive des plus délicieuses sur lequel Armstrong pose l’indélébile signature de ses solos de guitare articulés autour des bends


On retrouve des sons dont on comprend vite qu’ils ont posé les fondations de l’orientation sonore de Green Day : la rage de Corpus Christi a une teinte qui renvoie au trio de Berkeley époque Insomniac. Un titre qui contient cette exquise ligne : “I’ve got to sacrifice my ego, it’s such a small price to pay” (“Je dois sacrifier mon égo, c’est un si petit prix à payer”). Il ne fait pas de doute que l’universalité du refrain du titre “Kids In America” a fortement inspiré les Californiens.
On retrouve Billie Joe Armstrong dans le style power pop qu’il affectionne tant sur les titres “New England”, “Not That Way Anymore” ou “You Can’t Put Your Arms Around a Memory” dont on jurerait qu’ils sont issus des sessions d’enregistrement du projet The Longshot lancé par Armstrong en 2018. 


On passera sur le titre “Amico” intégralement chanté en italien qui ne fonctionne pas du tout. Le “Police On My Back” est repris dans une version trop lisse, trop éloignée des arômes acides et de l’atmosphère poussiéreuse qui font tout le charme de The Clash. Un titre repris en écho au mouvement Black Lives Matter. Une actualité tragique qui conduira le chanteur américain à reprendre “That Things You Do” après le décès de son interprète, Adam Shlesinger, des suites de la Covid-19.


Il ne faut pas se tromper, No Fun Mondays, est un album avant tout destiné aux fans de Green Day et de son chanteur. Bien qu’un tantinet redondant et faisant fi de toute aspiration technique cet album permet de saluer une nouvelle fois la productivité de Billie Joe Armstrong plus qu’honorable d’un point de vue qualitatif. Surtout, le leader de Green Day n’a de cesse d’ouvrir les nombreuses portes des styles contenus dans le rock. Un hommage assumé à ses aînés et qui nous permet, à nous passionnés de ce courant, de trouver grâce à cet exercice nos prochaines pépites musicales.

Si vous aimez No Fun Mondays, vous aimerez ...
Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !