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Critique d'album

Babyshambles


Down In Albion


(14/11/2005 - Rough Trad - Dohertisme - Genre : Rock)
Produit par

1- La Belle et la Bête / 2- Fuck Forever / 3- A'rebours / 4- The 32nd of December / 5- Pipedown / 6- Sticks And Stones / 7- Killamangiro / 8- 8 Dead Boys / 9- In Love With A Feeling / 10- Pentonville / 11- What Katy Did Next / 12- Albion / 13- Back From The Dead / 14- Loyalty Song / 15- Up The Morning / 16- Merry Go Round
Note de 3.5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Le retour (à la musique) de Pete Doherty, ex-Libertine. Concluant."
Bylli, le 24/01/2006
( mots)

Il était temps. A l’issue d’une série à rallonge qui l’a mené des Libertines aux couvertures de tout tabloïd anglais qui se respecte en compagnie d’une Kate Moss avec le nez (bien) repoudré, en se rendant plusieurs fois directement en prison sans passer par la case départ, le (poète) torturé Doherty a enfin réussi à sortir un album « solo ». Solo car si c’est au sein d’un nouveau groupe qu’il a réussi à se reconstruire, c’est bel et bien son empreinte qui domine ce disque, et ce en l’absence du « frère » Carl Barât. Et l’on ose imaginer que cela ne fut pas de tout repos, tant pour son nouveau groupe – Babyshambles, en retrait de son étoile filante d’auteur-compositeur - que pour l’ex-Clash Mick Jones, de retour à la production après le second album des Libertines. Alors, quid d’un album que beaucoup attendaient (fans comme détracteurs) après la réputation sulfureuse des rares performances du groupe sur scène ?

Eh bien s’il est possible que l’on soit brièvement surpris, le spectre de la déception est néanmoins (très) vite écarté. Certes les guitares punks des Libertines sont moins présentes, mais le talent de Doherty est loin d’être parti en fumée (sans mauvais jeu de mots sur une éventuelle consommation de substances illicites). L’album ouvre sur le magnifique "La Belle et La Bête", titre sublimé par la voix de Kate Moss chantant un terrifiant "Is she more beautiful than me ?". Suit le retentissant "Fuck Forever", véritable hymne à la vie pleine d’une rage, dont l’intensité va crescendo avant de craquer en même temps que la voix éraillée du chanteur, décidé à tourner la page d’un passé pour le moins tumultueux. Mais la détresse du songwriter va parsemer tout l’album. Les chansons s’étirent et s’enchaînent pendant que Pete Doherty tisse le fil de l’existence d’un jeune homme mal dans sa peau qui découvre enfin la beauté de la vie. A ce titre il faut mentionner l’influence quasi permanente de « Katie » Moss tout au long de l’album. On retrouve finalement l’ombre des Libertines en filigrane, dans ces chansons qui vous donnent imperturbablement envie de bouger, de courir dans la rue et de crier, tel l’explosif "Killamangiro". Puis rapidement éclatent les accords agressifs et la batterie sourde d’un "8 Dead Boys" que l’on imaginerait tout droit sorti d’Up The Bracket (premier album incendiaire des Libertines). Passons sans commentaire sur "Pentonville", reggae parachuté au milieu de l’album, car écrit par un compagnon de cellule... Quand le lugubre vous tient... Après ce bref (mais néanmoins fort regrettable) intermède, l’album repart sur les bases envoûtantes de sa première partie. "Albion" et "Back From Dead", dont le titre est assez explicite, poursuivent la confession (à défaut de rédemption) d’une rock star dont on avait bien cru il y a un an, à tort, la fin arrivée. L’époque à laquelle Carl Barât chantait seul sur scène "What Became Of The Likely Lads", pendant que son compagnon, noyé dans la drogue, ébauchait les premiers titres des Babyshambles.

Note de 2.0/5 pour cet album
Maxime, le 30/01/2006

C’est donc ça ? C’est ça votre idole des jeunes ? Le voilà votre musicien prodige ? C’est donc lui le messie, chargé par les dieux du rock d’annoncer leur retour ? C’est devant ça que Rock & Folk, Les Incorruptibles et compagnie nous exhortent à courber l’échine ? C’est donc lui le grand manitou chargé de nous redonner la foi ? C’est devant ça que l’on doit se prosterner ? Etre rock en 2005 ou 2006, c’est être ce type ? Avoir du bon goût, c’est aimer ce qu’il fait ? C’est vraiment ça, l’essence du rock’n’roll ? Ça, la meilleure chose qui nous soit arrivé ? Ce truc ? Rock et image s’en sont toujours allés main dans la main. Point de Hendrix sans Stratocaster brûlée sur scène, point de Nirvana sans T-Shirt troué, point de Sex Pistols sans épingle à nourrice. Nous sommes bien d’accord. Mais la tragi-comique épopée des Libertines nous montre combien aujourd’hui l’image nourrit le rock au point de l’englober et de s’y substituer. Des Libertines, aimables branleurs mariant avec nonchalance la désinvolture des Kinks et le panache des Clash, on nous les bombarde sauveurs du rock, d’un second album sympathique mais pas aussi définitif qu'un Nevermind, on nous en fait un pur chef d’œuvre. Et de ce disque du nouveau groupe de Pete Dohery, une oeuvre essentielle. Le principal mérite de Doherty est d’être défoncé le plus souvent possible, de faire un maximum de conneries relayé par un maximum de médias. Point barre. Et la musique n'a rien à voir là-dedans. Car lorsqu’on examine la bête, privée de tous ses oripeaux crado-glamour, on trouve quoi ? 16 titres mal fagotés. Des chansons boursouflées, pas finies ou même pas commencées, va savoir. Des musiciens approximatifs. Un chanteur qui hésite à singer Joe Strummer ou Morrissey pour finalement se contenter de baragouiner dans ses dents des bribes de mélodies. Dès le premier titre, "La Belle et la Bête" (rien que ça), l’inconfort s’installe : Kate Moss y chante absolument faux, mais ça ne semble pas gêner son compagnon qui menace à tout instant de rendre le peu qu’il garde sur l’estomac. On a l’impression d’assister à un bal sinistre dans lequel un squelette claudiquant et grimaçant tenterait de nous divertir, façon Noces Funèbres de Tim Burton rencontrant les zombies de Romero. Spectacle cheap et glauque, Down In Albion conserve, comme tout monstre, un côté fascinant : l’espèce d’abandon consenti qui se dégage du réussi "Arebours" ou le fantôme des Libertines qu’il convoque parfois de façon habile ("Back From The Dead", "Pipedown"). Mais, las, les titres foireux s’accumulent de plus en plus (point culminant : "Pentonville", piteux reggae tout simplement atroce) alourdissant un disque long que des singles très moyens ("Killamangiro", "Fuck Forever") peinent à dynamiser. Et face à ce gâchis, la grâce naturelle de sieur Doherty ne peut pas faire grand-chose. On me reprochera sans doute de critiquer davantage l’homme que le groupe, le phénomène de foire plutôt que la musique. Voilà bien le problème : Babyshambles n'est qu'apparence. Une coquille vide. Une grosse baudruche remplie de vent. Beaucoup de pose, beaucoup d’attitude, peu, trop peu de son. Un disque hélas très contemporain.

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