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Critique d'album

Alice Cooper


Flush the Fashion


(28/04/1980 - Warner Bros - - Genre : Hard / Métal)
Produit par Roy Thomas Baker

1- Talk Talk / 2- Clones (We're All) / 3- Pain / 4- Leather Boots / 5- Aspirin Damage / 6- Nuclear Infected / 7- Grim Facts / 8- Model Citizen / 9- Dance Yourself To Death / 10- Headlines
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Un tournant aussi inattendu que réussi dans la carrière de Cooper"
François, le 22/04/2021
( mots)

Anticipant les affres des années 1980, Alice Cooper avait déjà commis tous les écueils de la décennie suivante sur son dernier album : dommage que peu de groupes n’en aient tiré la leçon. Mais il n’y entre chronologiquement qu’avec Flush the Fashion où il accole un ’80 à son patronyme, montrant qu’il est décidé à prendre le tournant de la nouvelle période. Non sans humour puisque son titre, appelant à tirer la chasse pour éjecter la mode, trouve un écho étrange dans la musique qu’il propose, tout à fait au goût du jour. Mais qu’est-ce que c’est bien fait !


Il faut savoir que c’est un album très peu apprécié, souvent oublié, qui marque dans tous les cas les débuts d’une traversée du désert pour l’artiste et d’une zone du turbulence qui touche aussi bien la mémoire du public que la mémoire de Cooper, ce sur quoi nous reviendrons plus tard, puisque Flush the Fashion précède la trilogie oubliée. De plus, sans pouvoir parler de désinvestissement, Furnier n’est pas le seul à la composition et s’est fait aider à ce niveau, dans un contexte de rechute lié aux drogues puis à l’alcool. 


Ce qui est certain, c’est que la rupture est nette avec les précédents volets. On signale souvent une inspiration new-wave, ce qui s'illustre par les synthés aux sonorités eighties, une boite à rythme (ou une batterie sonnant comme tel), la froideur dans la production qui n’a d’égale que la brièveté (moins d’une demi-heure) de l’opus. Mais ce serait négliger les aspects très saturés, incisifs, presque punks, dans un retour à une simplicité rock des origines. En fait, le meilleur parallèle qui pourrait être dressé serait celui avec The Stranglers dont l’esthétique toute particulière mêlait bien la new-wave et le punk de façon élaborée. Dès le très bon "Talk Talk", une reprise des 1960’s, entre un riff incisif et puissant et des synthés novateurs, cela saute aux oreilles. L’entraînant "Headlines", le rock’n’roll mâtiné de Hard-rock (sur les ruptures) et de new-wave de "Nuclear Infected", retrouvent cette même perspective. 


Dans ce style, du moins quand celui-ci est assumé jusqu’au bout, "Clones (We’re All)" s’affirme comme une véritable surprise et, disons-le, un tube au potentiel sous-estimé. Les claviers synthétiques, la scansion travaillée et automatique, le rythme cadencé et entêtant, on nage en plein délire pop-punk-newwave, et c’est fameux. Ce titre est vraiment aussi inattendu qu’il est une des meilleures productions de Cooper ayant parfois droit à une interprétation scénique – trop rarement. 


Dans d’autres registres, on trouve également de beaux morceaux comme le rock’n’roll très efficace "Leather Boots" et évidemment, le magistral "Pain", ballade émouvante mais saturée, qui témoigne de ce qu’aurait pu être la tendance FM de l’album précédent – en bien. De telles réussites permettent de passer outre des morceaux plus anecdotiques sans être ratés, comme "Aspirine Damage", "Model Citizen" ou "Dance Yourself to Death" (très stonien), tous dans un esprit rock plus classique. 


Au risque de paraître un peu non-conventionnel et après avoir rhabillé pour l’hiver un disque plutôt apprécié par le public comme par son auteur (From the Inside), osons ériger Flush the Fashion comme un très bon album, notamment au regard d’une période assez troublée d’un point de vie esthétique pour Cooper. En tout cas, personne ne pouvait présager d’une telle direction, réalisée avec autant de brio. 


A écouter : "Clones (We’re All)", "Talk Talk", "Pain"

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