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Actualité

Plein de bougies bougies : Innuendo, Queen


Etienne, le 04/02/2016

Album : Innuendo - Artiste : Queen - Date de sortie : 4 février 1991 - Producteurs : David Richards, Queen - Label : EMI - Chronologie : 14ème et avant-dernier album studio.

En 1991, Queen est un groupe has-been qui a passé les années 80 à écluser les grands stades du monde à coups de tubes rock FM ("A Kind of Magic") et livrant dans la foulée son plus mauvais et affreux album (The Miracle en 1987 et sa pochette vomitive).

Le groupe s'est depuis fait discret et retombe peu à peu dans l'oubli alors qu'émergent les formations grunge et hard rock des Etats-Unis, faisant alors passer les morceaux langoureux et suaves des britanniques pour de la guimauve indigeste.

Sauf que, le contexte s'assombrit à mesure que la santé de Freddie Mercury se dégrade, ce dans le plus grand secret à l'exception des membres de Queen bien conscients du sort tragique et inéluctable réservé à la plus grande voix du rock. Courageux, Mercury fait fi de sa perte de poids impressionnante (remarquée aux Brit Awards 1990 alors que le groupe reçoit une récompense pour l'ensemble de sa carrière et que Mercury laisse Brian May parler à sa place) et s'adonne sans rechigner à l'écriture et la composition d'un dernier album, Innuendo.

Malgré un accueil mitigé à sa sortie en février 1991, l'album renoue avec un certain succès en comparaison de son catastrophique prédécesseur et voit la longue pièce éponyme ouvrir l'album en alternant des passages lourds, martiaux et un phrasé de guitare acoustique tout en finesse.

À l'instar des très bons albums de sa première partie de carrière, le disque s'articule autour d'un concept bien arrêté, celui d'un homme faisant le point sur sa vie changeante au travers de titres probants comme "I'm Going Slightly Mad" ou le poignant "These Are the Days of Our Lives", qui sonne l'hommage ultime de trois musiciens à celui qui a mené la Reine jusqu'au sommet du rock moderne, l'intégrant dans un paysage musical qui portera toujours haut les couleurs de cette voix extraordinaire que fut Freddie Mercury, doublé qui plus est d'un showman exceptionnel. May n'en oublie pas pour autant de faire rugir sa guitare ("The Hitman") et frise le hard rock dans l'excellent "Headlong" ce qui n'est pas pour déplaire à un Roger Taylor imposant de puissance. Et alors qu'Innuendo s'achève, "The Show Must Go On" est la dernière consigne délivrée avec hargne par Sir Mercury qui incite tout le monde à continuer ce grand spectacle qu'est le rock 'n roll.

Brian May déclarera quelques années plus tard à propos de l'enregistrement du titre basé sur une progression mélodique de Taylor et Deacon : "J'ai dit : 'Fred, je ne sais même pas si c'est possible de chanter ça'. Il m'a répondu : 'Putain je vais le faire', a descendu un verre de vodka et s'est engagé là-dedans et a bouclé le titre en explosant complètement ses vocalises."

Comble du sort, "The Show Must Go On" sera le dernier single extrait d'Innuendo et paraitra le 14 octobre 1991, six semaines avant la mort de Mercury le 24 novembre 1991.

Malgré sa qualité bien inférieure aux meilleurs albums de Queen, Innuendo reste un album poignant, une magnifique fin de parcours pour le grandiloquent Freddie Mercury. 25 ans après, personne ne peut prétendre arriver à la cheville de ce chanteur sans égal. 

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