16h30, arrivée à l'Olympic pour l'interview de The Arcade Fire, et déjà nos oreilles sont enchantées par l'entremêlement des sons qui s'échappent de différentes portes: violon, clavier, guitare... Ce soir The Arcade Fire seront huit sur scène et cela semble prometteur. Nous rejoignons Régine Chassagne, Will Butler et Tim Kingsbury. On peut dire que les premières impressions qui se dégagent de ces 3 membres du groupe sont la simplicité, le naturel et la bonne humeur. Ouf! le talent et la médiatisation qui en découlent ne riment pas avec grosse tête. D'ailleurs lorsqu'on leur demande ce qu'ils pensent de cette sur-médiatisation et des éloges de différents artiste tels Bono, Bowie, Steve Martin leur réponse est claire "nôtre album est bon, c'est vous les médias, à vous de nous expliquer" (moi je dirai que l'album est même excellent).


AR : Vous avez peu joué en France, deux dates à Paris, pourquoi êtes vous à Nantes ce soir ?

AF : Quand on vient en France, on joue à Paris et on essaie de faire des dates dans d'autres villes, on devait jouer à Tourcoing. Nantes c'est venu comme çà.

AR : Votre musique fait passer beaucoup d'émotions, comment la ressentez-vous ?

AF : Pour moi c'est important. Tu sais, c'est comme les oeuvres d'art que j'aime, des livres ou des peintures que tu peux revoir quatre ou cinq fois! Chaque fois, il y a quelque chose de nouveau qui apparaît, chaque fois tu ressens quelque chose de différent.

AR : On voit que vous vous donnez corps et âme quand vous jouez...

AF : On m'a déjà dit : "Mais tu joues tout le temps les même chansons, ça doit être lassant ?" Ben non! A chaque fois on apporte un truc différent.

AR : Sur scène, vous changez constamment d'instruments. Comment faites-vous ?

AF : On joue plus à l'oreille. Moi j'aime bien essayer plusieurs instruments. Ça change, ça rafraîchit les idées. Surtout quand on joue tout le temps les même chansons. C'est vrai que c'est drôle. Par exemple, Will c'est le bassiste, mais c'est Tim qui joue le plus de la basse. Mais si on joue tout le temps du même instrument, on est figé. Lorsque tu joues d'un instrument tu apprends les gammes, une méthode, c'est technique, si tu prends un instrument qui n'est pas le tien tu peux essayer des trucs nouveaux, tu joues plus librement.

AR : Vous devez commencer le prochain album après la tournée en Novembre. Est ce que vous avez déjà composé des morceaux ?

AF : Non, on ne compose pas en tournée on pas le temps d'y penser. On fera çà au calme à Montréal (Ndlr: Pour cela ils ont acheté une ancienne église qu'ils transforment en studio)

AR : Avez-vous des projets de collaboration pour le prochain album ?

AF : Non, rien de prévu pour l'instant. Par contre, en septembre, on jouera avec Bowie pour une émission de télévision, deux chansons.

AR : Vous êtes aujourd'hui au devant de la scène rock. Et c'est assez soudain. Comment gérez-vous cette célébrité ?

AF : Célébrité ? ? ? Non ! ! ! (ils rigolent tous) . Personne n'y pense vraiment. C'est assez excitant, mais on est des humains! Les gens nous voient comme si on était des choses, des robots. Mais non! Je suis un être humain avec du sang et des veines. Lorsque nous avons rencontré Bowie on lui a juste serré la main, c'est un homme comme tout le monde.

AR : Merci, pour finir pourriez vous nous dessinez ce qui vous passe par la tête, là, maintenant ?

Après conciliation ils décident de jouer à un petit jeu : chacun dessine à son tour quelque chose à la suite de l'autre en cachant le dessin précédent : Régine puis Will puis Tim. L'éléphant n'est pas un hasard Tim avait entendu parlé du Royal Deluxe.

On les recroisera plus tard se baladant dans les rues entourant l'Olympic à la recherche du château vu dans des livres en photo. Celui-ci est assez éloigné, on espère qu'ils pourront le voir la prochaine fois ???






Par Virginie et Gwen
le 22/08/05


Merci à Elo,
Arnaud de PIAS
et aux membres d'Arcade Fire