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La série d'été Albumrock : #8 Mark Lanegan


Maxime L, le 12/07/2022

Pour occuper votre été, Albumrock vous offre cette année une série au principe assez simple : un rédacteur vous propose de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux pour leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, un des chouchous de la rédaction : Mark Lanegan.

 

10- “Where Did You Sleep Last Night”, The Winding Sheet - 1990. Oui évidemment c’est une reprise (popularisée par le bluesman LeadBelly). Mais elle symbolise très bien la rage contenue du Lanegan des débuts, avant même que le grunge explose à la face du monde, et bien aidé ici par la guitare et les choeurs d’un jeune Kurt Cobain. Le même Cobain qui avouera s’en être inspiré directement pour sa version présente sur le Mtv Unplugged de Nirvana.

 

9- “The River Rise”, Whiskey For The Holy Ghost - 1994. Nous le verrons plus loin dans ce top, Mark Lanegan n’a pas son pareil pour commencer ses disques avec des compositions très marquées. C’est le cas pour “The River Rise” qui ouvre son second album, avec une ambiance étonnamment aérienne, presque contemplative, et qui permet à Lanegan de s’affirmer en tant que songwriter hors des Screaming Trees. La voix n’est pas toujours très assurée, mais ce motif de guitare répété en boucle et ces partitions de batterie presque militaires en font un morceau un peu à part, dans un album une fois encore très sombre. Et ça n’est que le début.

 

8- “Night Flight to Kabul”, Somebody’s knocking - 2019. Premier single de son album le plus « britannique », “Night Flight in Kabul” résonne presque davantage comme une compo issue de l’Hacienda Mancunienne que d’une generator party dans le désert Californien. La faute à une carrière trimballée dans tous les styles, du folk le plus dépouillé au blues séminal, en passant par le folktronica ou le grunge le plus cradingue, au gré de ses nombreuses collaborations.

 

7- “Pill Hill Serenade”, Field Songs - 2001. Une sérénade qui n’en est pas complètement une, l’obscurité n’étant jamais très loin chez Lanegan, mais un titre presque enjoué, enjôleur et qui montre Mark Lanegan sous une facette inhabituelle, notamment lors de passages où sa voix monte plus haut qu’à l’accoutumée, le tout sur des arpèges simples et des notes de piano un peu désuètes mais qui participent au charme presque “léger” de cette bluette.

 

6- “Stockholm City Blues”, Straight Songs of Sorrow - 2020. Un album faisant littéralement office de testament, puisqu’il fût écrit conjointement à son autobiographie. Un livre qui fit remonter à la surface tous les drames, dépressions et bad trips vécus par l’ancien chanteur des Screaming Trees. Un disque qui prend désormais la forme d’oraison funèbre, et qui devient très difficile à endurer dès lors qu’on se penche sur les textes, tous plus morbides les uns que les autres. Parmi ceux là, “Stockholm City Blues”, où Lanegan, depuis sa chambre d’hôtel miteux, nous parle de ses addictions sur fond de guitare lancinante.

 

5- “Gray Goes Black”, Blues Funeral - 2012. Album du retour (8 ans après son dernier disque), unanimement salué à sa sortie (et à juste titre), Blues Funeral n’a pourtant pas de “single” à la portée aussi marquante que certains issus de BubbleGum. Disque très homogène, et première véritable incartade vers des sonorités plus électro. Preuve en est avec ce “Gray Goes Black” aux boites à rythmes presque entraînantes et très certainement hypnotisantes.

 

4- “When Your number isn’t Up”, Bubblegum - 2004. C’est un crève-coeur de ne pas mettre Strange Religion, mais on y trouve ici toute la beauté et la gravité de la voix de Mark Lanegan. Des cordes vocales trempées dans du verre pilé et usinées à grandes lampées de bourbon dont on peut presque sentir les effluves dès les premières notes. Un titre qui en outre, se fait l’introduction d’un des plus grands disque des années 2000. Rien que ça.

 

3- “Come to Me”, Bubblegum - 2004. Pas facile de ne pas mettre 10 titres de Bubblegum tant l’album de 2004 est une formidable collection de tubes (et toujours ce même crève-coeur à l’idée de ne pas citer Strange Religion). Parmi ceux-là, ce “Come to Me”, fantastique blues lent, lascif, ardent, chanté avec la fabuleuse Pj Harvey, (déjà présente sur “Hit The City” sur le même album). Un morceau brûlant, dont la luxure et la sensualité dégoulinent littéralement sur chaque ligne de guitare (très radioheadienne pour certaines), chaque note, ou chaque mot. Électrifiant.

 

2- “Last One in the World”, Scraps at Midnight - 1998. 1998, Mark Lanegan est au fond du trou après avoir perdu ses proches amis, Kurt Cobain et Jeffrey Lee Pierce. L’occasion de sortir un album écorché et désabusé dont les thèmes principaux sont le pêché, le deuil et la rédemption. Ambiance. Au milieu de ce brasier, une lumière entre blues et folk : “Last One In The World”, formidable chanson dédiée à son autre ami, Layne Stayley d’Alice In Chains, déjà junkie mais encore vivant, hélas pas pour très longtemps. Poignant.

 

1- “One Way Street”, Field Songs - 2001. Chanson qui ouvre un des albums les moins connus de l’artiste Américain. Et pourtant, quand Lanegan se la joue crooner romantique, le résultat est sensationnel. “One Way Street” est un de ces bijoux qu’on peut écouter en boucle des heures durant. Des arrangements à la fois sobres et emplis de spleen (ces harmoniques et bruitages dissonants dans le fond, quels frissons) au service d’une mélodie belle à pleurer. Lanegan n’a que 35 ans mais semble avoir toute la mélancolie du monde sur ses épaules. De très loin ma chanson favorite de tout son répertoire.

 

 

 

 

Vous pouvez également écouter la playlist sur votre application préférée (Deezer, You Tube Music, Qobuz et autres) via ce lien : https://www.tunemymusic.com/?share=4fj80py9pg99

En savoir plus sur Screaming Trees, Mark Lanegan,

Commentaires
MaximeL, le 12/07/2022 à 15:58
François, je ne connais pas suffisamment pour juger mais si tu le dis !
FrancoisAR, le 12/07/2022 à 09:06
Un petit côté Calvin Russell sur ton N#1 non ?