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Critique d'album

Scorpions


Fly to the Rainbow


(01/11/1974 - RCA - Classic hard - Genre : Hard / Métal)
Produit par Frank Bornemann

1- Speedy's Coming / 2- They Need a Million / 3- Drifting Sun / 4- Fly People Fly / 5- This Is My Song / 6- Far Away / 7- Fly to the Rainbow
Note de 5/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"La mue du Scorpions"
François, le 23/02/2023
( mots)

Il faudrait enfin dissocier Scorpions de la personne de Michael Schenker, puisque l’apport du guitariste à la formation fut assez réduit (un premier album souvent considéré comme anecdotique et quelques apparitions assez rares), et se traduisit souvent par des polémiques décevantes (dont il ne fut pas le seul responsable). A l’inverse, il faudrait insister un peu plus sur Uli Jon Roth, le génial remplaçant du jeune prodige quand celui-ci quitta le groupe pur rejoindre les Anglais d’UFO.


La période Roth correspond à quatre albums, peut-être moins tubesques que la suite donc relativement moins connus, mais indéniablement plus virtuoses que le reste de la discographie de la formation. En effet, le guitariste à la crinière blonde est à la fois fan de Hendrix et de musique dite classique, des inspirations qui firent de lui un musicien brillant, fin technicien inventif dans les lignes mélodiques et les effets.


Son arrivée est inaugurée en 1974 avec Fly to the Rainbow, un pur album de transition aussi bien à cause de ce changement de personnel que dans son esthétique : les restes du courant psychédélique à la limite du rock progressif qui marquaient le premier opus demeurent alors que l’efficacité hard-rock au cœur de la trilogie grandiose qui suivra se mettent en place.


Ainsi, "Speedy’s Coming" incarne parfaitement le chemin qu’empruntera Scorpions par la suite, un hard-rock efficace, accrocheur mais riche, alors que l’introduction solaire de "Far Away" apporte un sentiment de hard-rock post-1960’s, de même que la douceur des arpèges de "This Is My Song", un morceau qui possède tout de même de belles lignes mélodiques à la guitare et à la basse. Le slow "Fly People  Fly" est à ranger dans la même catégorie qui rassemble les morceaux un peu plus faibles de l’opus, destinés à rester secondaires dans le répertoire du groupe.


Quand les substrats psychédéliques à velléités progressives sont plus assumés, le résultat s’avère plus probant même s’il surprend venant de Scorpions. Depuis son riff hard-rock, "Drifting Sun" rejoint des longueurs un peu space-rock donnant dans le psychédélisme hendrixien et offre l’occasion d’une démonstration parfois bruitiste du guitariste. L’inspiration classique de l’introduction de "They Need a Million", aux effluves hispanisantes (confirmées par le riff saturé), permet de rendre compte de l’étendu du talent d’Uli Jon Roth dans un autre registre - nouvelle preuve d’un musicien complet. Bien sûr, les près de dix minutes de "Fly to the Rainbow" engagent le groupe dans un territoire des plus progressifs. Se succèdent une introduction à la guitare classique du style de Steve Howe (Yes), une première partie pastorale enveloppée d’une belle ligne mélodique à la guitare puis une partie instrumentale planante et cosmique réellement progressive. Un classique méconnu.


Fly to the Rainbow souffre de la fragilité d’un album de transition, mais marque le point de départ d’une dynamique qui sera définitivement enclenchée avec In Trance. Du reste, parce qu’on n’entendra plus jamais Scorpions sous cette forme, avec ses détours psychédéliques voire progressifs, l’album mérite vraiment d’être écouté, ne serait-ce que pour surprendre ceux qui ne connaissent le groupe que de loin.


À écouter : "Speedy’s Coming", "Fly to the Rainbow"

Commentaires
Daniel, le 23/02/2023 à 13:17
Le groupe semblait effectivement chercher sa voie (au même titre que l'illustrateur de l'horrible pochette devait chercher le mode d'emploi de ses crayons et de ses pinceaux). Mais il y a déjà quelques instants brillants dans des registres qui seront approfondis ensuite, puis qui resteront malheureusement "en friche" après le départ d'Uli.