↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Yes


Yessongs


(18/05/1973 - - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par

1- Opening (excerpt from / 2- Siberian Khatru / 3- Heart of the Sunrise / 4- Perpetual Change / 5- And You And I: A. Cord Of Life / B. Eclipse / C. The Preacher The Teacher / / 6- Mood for a Day / 7- Excerpts From / 8- Roundabout / 9- I've Seen All Good People / 10- Long Distance Runaround / The Fish (Schindleria Praematurus) / 11- Close To The Edge: A. The Solid Time Of Change / B. Total Mass Retain / C. / 12- Yours Is No Disgrace / 13- Starship Trooper: a. Life Seeker / b. Disillusion / c. Würm
Note de 4.5/5
Vous aussi, notez cet album ! (16 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.5/5 pour cet album
"Quelle photographie pour un groupe au sommet de sa carrière ?"
François, le 18/02/2023
( mots)

En 1972, Yes est au sommet de sa gloire. Grâce à la combinaison The Yes Album / Fragile qui avait défini son identité musicale, puis Close to the Edge, tout en sa démesure, le groupe était devenu paradigmatique de la scène progressive. On pourrait dire en usant de la métonymie qu’il en était devenu l’incarnation.


C’est ce qui justifiait un album live sous forme d’état des lieux, de best-of, faisant fi des normes d’enregistrements – Yessongs est un triple de plus de deux heures, comme le groupe se moquait des limites imposées jusqu’alors aux musiques populaires.


Enregistré lors des tournées célébrant Fragile et Close to the Edge, c’est-à-dire en février pour la première et novembre/décembre 1972 pour la seconde, les morceaux présentent le groupe dans sa formation classique, c’est-à-dire Anderson/Wakeman/Squire/Howe, avec un seul changement à la batterie perceptible sur ces enregistrements. En effet, entre les deux tournées, Bruford avait été remplacé par White, c’est pourquoi les deux sont crédités.


Puisque leur grand œuvre de Yes était au cœur de la deuxième tournée, il n’est pas surprenant de le retrouver en intégralité sur Yessongs où les trois pièces de Close to the Edge sont interprétées. "Close to the Edge" aura bien sûr le droit à une face et à une version globalement fidèle, dont on soulignera tout de même les divagations guitaristiques virtuoses, seul changement notable et appréciable. Peu de chose à dire de "And You and I", alors que "Siberian Khatru" est sublimé, plus dynamique, entre How et Rick Wakeman qui se lâchent totalement. Ce dernier d’ailleurs réserve une petite surprise au public en jouant extrait de son album à venir The Six Wives of Henry VIII.


Le reste est de l’ordre du best-of : l’énergique "Roundabout" reste très fidèle au studio comme "I’ve Seen All Good People" et "Starship Trooper" (sauf sur les claviers au final) alors qu’"Heart of the Sunrise" est plus original avec des claviers plus expérimentaux, des arpèges plus élaborés et une basse libérée. Yes sort par contre des clous quand il allonge les titres comme "Perpetual Change" qui dure ici un quart d’heure, de même que "Long Distance Runaround/The Fish" et "Yours Is No Disgrace". Les deux derniers morceaux connaissent des prolongements principalement fondés sur les improvisations de Steve Howe, tandis que l’ensemble des musiciens se montre incroyablement habile et virtuose sur "Perpetual Change", Bruford en tête (à noter que la captation des deux titres de la tournée Fragile semble être meilleure). Néanmoins, qui voudra utiliser Yessongs comme une bonne compilation devra passer au-delà des limites de l’enregistrement, un son à la qualité variable qui manque parfois de relief et peut s’avérer étouffé.


Yessongs est plutôt un bon témoignage de Yes au moment où le groupe domine la scène progressive. Il semble par contre légèrement surestimé par les amateurs, puisqu’il est selon nous un peu trop long, d’autant plus que les titres restent la plupart du temps assez fidèles aux versions studios, et d’une qualité sonore décevante. Il n’en reste pas moins la première photographie d’une formation mythique sur scène dans sa composition la plus culte, ce qui est loin d’être anecdotique. 


À écouter : "Heart of the Sunrise", "Siberian Khatru", "Perpetual Change"

Commentaires
FrancoisAR, le 19/02/2023 à 09:41
Je partage en grande partie ton avis Daniel.
Daniel, le 19/02/2023 à 06:37
A mon sens, il faut bien admettre que les albums live (et surtout ceux où le groupe enquillait assez fidèlement ses classiques) ont rarement apporté quelque chose de réellement transcendant. C'était l'archétype de l'exercice obligé. A de rares exceptions près, ils permettaient d'honorer un contrat sans devoir créer de nouveau matériel ou ils marquaient simplement la fin d'un cycle. Soit ils se présentaient sous une forme brute de décoffrage, souvent décevante, soit ils étaient tellement retravaillés en studio qu'ils n'étaient pas représentatifs des prestations du groupe. Ce ne sera jamais ma tasse de rhé.
FrancoisAR, le 18/02/2023 à 17:32
Bien d'accord sur la subjectivité, pour le reste, 3.5/5 est loin d'être une mauvaise note (au contraire!) et globalement, la critique a été extrêmement positive à propos de cet album. Si la notation permet au moins une chose, c'est la comparaison ; je pense que Yessongs est moins méritant que les albums studios qui le précèdent et qu'il faut que cela soit perçu par une note un peu plus basse.
Yessongs, le 18/02/2023 à 08:19
Comme toute critique est par nature subjective, permets-moi, en tant qu'amateur de musiques progressives, de penser que cet album culte est sous-estimé par certains "spécialistes" ! Noël Martin - Clermont-Ferrand