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Critique d'album

Pallbearer


Mind Burns Alive


(17/05/2024 - - Doom - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Where The Light Fades / 2- Mind Burns Alive / 3- Signals / 4- Endless Place / 5- Daybreak / 6- With Disease
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Indie Doom"
François, le 11/07/2024
( mots)

L’instabilité des années 2020, décennie où le temps semble s’accélérer tout en étant suspendu, a des répercussions sur la santé mentale des habitants de notre planète en ébullition, d’autant plus que la lutte contre la pandémie et le grand renfermement ont eu pour prix une explosion des problèmes psychologiques. Ajoutez à cela une tendance individualiste qui pousse à l’introspection et une tradition romantique toujours dynamique, vous comprendrez alors pourquoi cette question est devenue un leitmotiv de la création artistique. C’est ainsi que Pallbearer, quatuor Doom de l’Arkansas, s’éloigne un peu de ses thèmes funéraires et de la célébration de la Camarde pour évoquer le Mind Burns Alive, immédiatement mise en scène à l’aide d’une pochette sombre et minimaliste symbolisant l’incandescence d’une âme perturbée.


Peu commun pour un groupe de Doom, l’album s’ouvre sur la ballade "Where the Light Fades", une très belle pièce faite de sublimes lignes de guitare aussi lumineuses que mélancoliques, de synthés aux sonorités parfaitement choisies et de guitares adoptant des registres variés. Le résultat est plus proche du post-rock voire de l’indie-rock, et a de quoi surprendre les auditeurs, mais un peu d’ouverture d’esprit (tiens, on touche enfin aux questions psychologiques) permettra de voir là un tube en puissance et un bon compromis pour atteindre un public plus large appelé à explorer la discographie du groupe et surtout, son style loin d’être mainstream. Plus tard, "Daybreak" poursuivra cette démarche, en particulier lors de sa longue première partie quasi pop, mais également au moment de la transition Doom où les interventions solistes prouvent que l’harmonie peut se satisfaire de la simplicité pour briller.


Si par la suite, le côté Doom est plus franchement assumé, et ce dès les premiers accords de "Mind Burns Alive", l’apaisement demeure : sur ce dernier titre à nouveau, on peut noter un bel effort mélodique aux guitares et dans les lignes de chant portées par des plages sonores minimalistes magnifiant l’isolement - les riffs Heavy ne reviennent que lors des refrains et du chorus, sous la forme de lueurs d’espoir. Cette douceur évoque toujours la mélancolie : la batterie tamisée de "Signals", son chant plaintif, et parfois quelques traits de guitare subtils, ne finissent par monter en puissance que très tardivement et gardent une dimension pop très années-2000 dans les mélodies et l'interprétation, au point de compenser le désespoir par une note optimiste.


Ces jeux de contraste et ce sens de la mesure servent de patron au long "Endless Place", qui impose certains des riffs les plus écrasants de l'album et en même temps, une introduction acoustique et un passage planant où le saxophone envoûtant trouve toute sa place et sa liberté dans des élans jazzy qui laissent imaginer ce qu’aurait donné Van der Graaf Generator sous stéroïdes – c’est ce qui évite au titre d’être d’une facture trop classique. Reste alors le final, "With Disease" qui fait culminer l’album sur une note plus profondément Doom, même dans les phases les plus langoureuses où les twin-guitars se déploient, et ce grâce à une basse rugueuse et une batterie appuyée. Ainsi, l’intermède planant ne laisse aucun doute sur la direction empruntée lors de la dernière partie du titre, annoncée par une phrase growlée et accomplie dans un feu d’artifice de Funeral Doom.


Pallbearer démontre sa capacité à se relever des difficultés récentes et à proposer, à un rythme nécessairement ralenti, une nouvelle pièce remarquable à sa discographie qui, par ses évolutions bienvenues, pourrait lui permettre de gagner en popularité. Les esprits chagrins le regretteront peut-être, mais il faut savoir se montrer séduisant voire séducteur - Doom, Doom, Doom, Doom, I want you in my Doom


À écouter : "Where the Light Fades", "Signals", "With Disease"

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