
Firmament
For Centuries Alive
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Nous avions exprimé nos regrets pour être passé à côté du très bon premier album de Firmament en 2023, We Don’t Rise, We Just Fall. Sans faire preuve d’une grande originalité, le combo allemand se hissait parmi les nouvelles formations à suivre au sein de la scène Heavy revival, de celles capables d’articuler avec brio les aspérités hard-rock 70s et l’approche metallique des 80s (dans l’esprit de la NWOBHM), tout en imposant une identité propre. Un équilibre difficile à atteindre et toujours précaire, mais Firmament avait plusieurs prédécesseurs sur lesquels s’appuyer pour savoir qu’il était possible d’y parvenir (Wytch Hazel, Hällas, Seven Sisters, entre autres).
Nous avions donc hâte de découvrir le second opus du groupe, For Centuries Alive, d’autant plus que la pochette, absolument magnifique, et le choix de proposer une piste instrumentale en introduction ("Solarions Wake", plutôt réussie d’ailleurs), annonçaient quelque chose d’épique. Or, si le groupe continue de citer Wishbone Ash, Blue Öyster Cult et Thin Lizzy comme ses principales références, encore devrait-il ajouter qu’elles ne parviennent à l’auditeur qu’une fois passées par le mixeur metallique d’un intermédiaire plus fameux encore, Iron Maiden. Mais en refusant de citer ces derniers de façon claire, Firmament semble considérer qu’il est possible d’adapter Thin Lizzy et Wishbone Ash dans une version plus Heavy, en faisant abstraction de l’étape historique de la Vierge de Fer.
En outre, Firmament s’inspire aussi bien des albums de la grande époque d’Iron Maiden que des gimmicks de compositions plus récents – non sans talent d’ailleurs, comme en témoigne "Swear By The Moon", qui fait aussi écho à Seven Sisters, ou de façon plus convenue, "Brother Of Sleep". Ainsi, For Centuries Alive sonne la plupart du temps comme n’importe quel bon groupe de Heavy Metal traditionnel, avec des titres plutôt bien écrits qui sortent néanmoins rarement du lot - "Pulsar", "A Legend Of The Fall", "Realms Of Distant Wonders", "The Empress And The Foundling".
Certes, il est difficile de bouder son plaisir à l’écoute de l’entraînant "Anthem For The Spotless Mind", où les clins-d’œil à Blue Öyster Cult sont très bien amenés, à "Starbeast" aux mélodies légèrement AOR (un peu à la manière de Flight mais aussi Dark Forest sur les soli) et sur lequel l’excellent Kyle McNeil (Seven Sisters, Phantom Spell) est invité à chanter.
S’il s’agit indubitablement d’un bel album, remarquablement bien fait, la proximité avec son modèle et ses compositions à l’identité assez peu marquée, empêchent de crier au chef-d’œuvre. Il n’en reste pas moins une bonne production qui saura sûrement satisfaire de très nombreux amateurs du genre – voilà un objectif déjà honorable.
À écouter : "Swear By The Moon", "Anthem For The Spotless Mind"


















