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Critique d'album

Shiko Shiko


Best New Bestiole


(12/12/2012 - Laybell - Post-rock / experimental - Genre : Autres)
Produit par

1- DPMMPD / 2- Let's Go to Pyongyang and Kill a Bunch of People / 3- Pandanosaure / 4- Aquapark / 5- Du Bist Wunderbar Mein Kleines Schnabeltier / 6- Christmas War / 7- Eleven Turtles in the Pond and Two on the Rock / 8- Masca Masca / 9- Firefox 330 300
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Belle bestiole."
Mathilde, le 12/12/2012
( mots)

Un nom mignon pour une signification scabreuse, des titres à rallonge comme pensés pour ne pas être retenus : drôles de créatures que ces Shiko Shiko. Quatuor lillois, adepte de rock noisy et de prestations live débridées, le groupe a sorti pas mal d' EPs ces trois dernières années. Il revient cette fois avec un album bien complet, et bien parti pour encore nous étonner.


Best New Bestiole est plein de pistes aux drôles de noms. On ne comprend pas tout mais c’est pas très grave et c’est d’ailleurs sûrement fait exprès. Shiko Shiko c’est un univers régressivo-pop qui claque façon planche de manga, avec beaucoup de fun et d’effets puerilo-décomplexés, le tout à un débit rapide. Un groupe technophile mais esthète qui bidouille les synthés avec la folie déviante de Devo ("Let's Go to Pyongyang and Kill a Bunch of People").


La musique est privilégiée, mise en avant tout du long ("Du Bist Wunderbar Mein Kleines Schnabeltier") et on a très vite l’impression d’avoir affaire à la scène de Sheffield (The Human League, Cabaret Voltaire) au temps de son apogée industrielle, avec ses formations campées par des gamins férus de nouvelles techniques, de pop et de science fiction. "Christmas War" en est un bon exemple, ainsi que "Pandanosaure" truffé de basses martelantes et de tonalités Fisher Price. Du vrai son "indé -indus" pour parler avec style. Gentils faux loosers mais jamais starlooses, les musicos savent ainsi divertir avec la technique 2.0 et donner de la profondeur à leurs sons via l’héritage sombre et sibyllin de la New Wave. Car au-delà des facéties impétueuses (!), il y a une part de mystère chez les Shiko Shiko.


Et puis de l’angoisse sous-tendue aussi, car ça rigole moins sur "Eleven Turtles in the Pond and Two on the Rock" à la détresse syncopée par la batterie, ou sur le titre-palindrome "DPMMPD" qui fait penser à un Wu Lyf mixé à la sauce B(éar)RN(ai)S(e). La voix est souvent époumonée, les guitares cinglées et cinglantes fleurent bon la Nintendo. "Aquapark" se pose rapidement comme le tube de l’album. On y rencontre des sons enlevés de musique des îles, mixés à un chant gargarisant et revanchard qui pioche évidemment du côté de nos-potos-les-supers-groupes-early-80ies (Gang of Four, Wire en tête), le tout achevé par des sonorités japonisantes traditionnelles. Pari osé et concluant pour ce titre qui illustre à lui seul la folie divagante de cet album.


Neuf titres effrénés plus tard, on se dit que la bestiole est sympathique. Des hésitations et des allers-retours entre modernité et rock métallique d’antan, des mariages parfois heureux, parfois un peu moins, entre le passé et le vintage hype d’aujourd’hui : voilà en tous cas une formation enthousiaste et enthousiasmante, aux perspectives nombreuses et art-hystériques.

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