
The Inspector Cluzo
The French Bastards
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1- TIC Theme / 2- The French Bastards / 3- Empathy Blues / 4- Terminator Is Black In His Back / 5- F*** Michael Jackson / 6- Trader Forever / 7- Zombie Dj's Killers / 8- The Old Men / 9- Giving His Opinion Is Not A Job, This Is A Right / 10- He's Not The Man / 11- In Love With Lilian Thuram / 12- The French Bastards #2


Tous ceux qui ont croisé un jour la route de The Inspector Cluzo s'en sont rendu compte. Avec ce groupe, Malcolm et Phil ont trouvé directement la formule qui fait mouche. Un premier album écoulé à plus de vingt mille exemplaires, des fans à travers le monde entier, la bénédiction de groupes tels que Fishbone et même une réputation acquise dans certains pays à la seule force des médiators et des baguettes. La presse australienne les ayant surnommé "the french bastards" après avoir vu les deux compères s'amuser à réduire quelques scènes en miettes, autant ne pas laisser ce joli sobriquet coincé à la douane. Et après presque deux cent dates et pas moins d'une vingtaine de pays parcourus, The Inspector Cluzo, le plus funkement groove des groupes de rock est de retour pour donner une suite aux hostilités.
Plus maîtrisé que son prédécesseur qui éclatait un peu dans tous les sens pour le plus grand bonheur de nos oreilles, The French Bastards reprend les mêmes ingrédients mais fait rapidement preuve d'une plus grande maturité. Les guitares sont plus tranchantes, les voix plus assurées et le duo n'hésite plus à ralentir la cadence pour mieux appuyer son propos ("Giving His Opinion Is Not A Job, This Is A Right", He's Not The Man"). Épaulé par les cuivres de Ceux Qui Marchent Debout qui s'en donnent à cœur joie dès le "TIC Theme" chargé d'ouvrir le disque, The Inspector Cluzo déroule onze titres d'une grande classe en laissant cette fois le dernier mot à leur ami Angelo Moore pour qu'il se charge d'une petite tirade ("The French Bastards #2") en guise de conclusion. Voguant entre morceaux bluesy au groove prononcé ("Terminator Is Black In His Back", "Trader Forever") et franches embardées heavy funk ("The French Bastards #1", "Empathy Blues"), les deux loustics continuent de cultiver la culture du second degré et de la non prise de tête. Jusqu'au point de se fendre d'un hommage bien de chez eux au King Of Pop avec "F*** Michael Jackson" sur lequel Malcolm joue avec ses cordes vocales comme si il était le sixième rejetons des Jackson 5, à peine quelques minutes avant de déclarer sa flamme à Lilian Thuram ("In Love With Lilian Thuram"). Et non sans oublier de refaire une fraîcheur aux coupes de cheveux des DJ à grands coups de ciseaux émoussés ("Zombies DJ's Killers"). Ne perdez pas de temps à chercher un lien.
De la Corée du Sud jusqu'en République Tchèque, il ne fait aucun doute que ces gars là ont laissé mijoter leur son et leurs morceaux pour mieux aborder leur deuxième production. Et chez les Cluzo, il ne faut pas oublier que tout est fait main. Du booking jusqu'au packaging de grande classe servant à emballer le fruit de leur travail. Pour l'occasion, chaque morceau se voit illustré d'une peinture réalisée par l'artiste Chris "Chaos" de Taïwan, que les deux énergumènes ont rencontré durant un concert. Aussi original que réussi. La seule question qui peut encore rester en suspend est comment réussissent ils à faire autant de bruit à eux deux ? Et si après ça vous n'êtes toujours pas convaincus, c'est qu'il n'y a plus vraiment d'espoir. "Fuck Hype Music".