
Landscape
With a Little Help From my Friends
Produit par
1- Lost in Translation / 2- Slow Down / 3- Parenthèse / 4- Someone Else / 5- I Wish / 6- Born Wild / 7- Run Away / 8- L'heure d'à Côté / 9- Someday


S'il y a déjà une chose dont on peut se réjouir, c'est que Landscape, le projet de Guillaume de Chirac, ait tenu la distance jusqu'à nous livrer un deuxième album plein de promesses. L'histoire éphémère de The Misadventures Of… est bien sûr restée dans les têtes, et l'idée qu'un groupe soit aussi éphémère que son premier essai fait froid dans le dos.
Mais alors que Landscape était lancé par son créateur, il avait des airs d'un groupe bien définit, et composé en partie d'ex-Misadventures Of et en partie de musiciens en congé d'Overhead. Toutes ces personnes (Steffen Charron, Richard Cousin et Cyril Tronchet) son certes toujours présentes, mais l'aventure semble désormais s'orienter plutôt vers un collectif. Pour cet album, la liste des participants est tout de même composée de quinze noms dont certains sont déjà bien connus sur la scène française. D'ailleurs le titre de l'album est parlant : With a little help from my friends.
L'univers de Landscape est à l'image du titre tout en musique qui fait l'ouverture ; "Lost in Translation". Il est doux, envoûtant et subtil. Mais les choses sérieuse commencent dés le second titre quand le chant viens se poser sur ces mélodies langoureuses. De loin les sept minutes les plus planantes de l'album, le chant de Benoît Guivarch (Carp) rappellant quelque peu Sigur Ros (en plus accessible...). C'est d'ailleurs ce même chanteur que l'on retrouve un peu plus tard sur "Someone Else", du Divine Comedy en moins pompeux. A mi chemin, le titre "I wish" tout en crescendo nous envoie au plus haut de ce monde et procure des sensations que seule la musique peut nous offrir.
A l'étage des invités de luxe, on retrouve Nicolas Leroux, chanteur d'Overhead, sur l'excellent "Born Wild". Les envolées aiguës du chanteurs se fondent à merveille dans le décor landscapien et il suffit de quelque chœurs à peine susurrés, d'une guitare lancinante et de quelques sons de xylophone pour magnifier le tout. Syd Matters vient quand à lui poser sa voix sur "Someday", simple guitare/voix plus qu'efficace. Enfin, et parce que le premier album en était dépourvu, c'est Arman Méliès qui vient poser les premiers (et espérons que ce ne sera pas les derniers) mots en français sur la musique de Guillaume de Chirac. Le résultat est évidemment à la hauteur du reste de l'album et n'enlève rien au côté homogène qui caractérisait déjà "One", le premier album.
Les semaines sont longues et souvent laborieuses, et puisqu'il va falloir se faire à l'idée de travailler plus et plus longtemps, les moments de détente ne seront pas à prendre à la légère. Landscape, dans sa grande bonté, propose un concentré de détente, de douceur, auxquelles il serait bien sûr malvenu d'ôter la grande qualité de composition et d'écriture qui font tout son charme. La production est aussi de belle facture. Bref, la passe de deux est réussie haut la main avec ce nouvel album. En espérant en découvrir un troisième dans les années à venir.