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Critique d'album

Tim Bowness


Lost In The Ghost Light


(17/02/2017 - - Progressif - Genre : Rock)
Produit par

1- Worlds Of Yesterday / 2- Moonshot Manchild / 3- Kill the Pain That's Killing You / 4- Nowhere Good To Go / 5- You'll be the Silence / 6- Lost In The Ghost Light / 7- You Wanted To Be Seen / 8- Distant Summers
Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"La perle progressive de Tim Bowness"
Quentin, le 18/10/2024
( mots)

Le dernier album de Tim Bowness ne nous a pas séduit, c’est le moins qu’on puisse dire. Le compagnon de route de Steven Wilson au sein de No-Man, et de tant d’autres collaborations, est retourné aux sources d’une électro expérimentale très typée années 1980, égarant l'auditeur dans un kaléidoscope de titres dépourvus d’intérêt et dénué d'un fil conducteur cohérent auquel se raccrocher. La carrière de l’Anglais s’avère pourtant être d’une grande richesse, ce dernier ayant approché de nombreux styles au travers de divers projets mêlant au cours des années trip-hop, pop, electro et ambiant, avec à chaque fois une signature vocale très reconnaissable. Tim Bowness, c’est la classe britannique avant tout, un chant mezzo voce détaché et chargé de spleen qui ne manquera pas d’endormir tous les amateurs de sensations fortes. Car oui, la musique du chanteur flegmatique n’est pas à mettre en toutes les oreilles et il faut apprendre à se laisser bercer par ces compositions soignées, douces et subtiles qui nourrissent un univers feutré et introspectif et véhiculent une fragile sensation de flottement mélancolique.


Si les trois premiers albums du chanteur épousent parfaitement cette esthétique léchée, quoiqu’un peu trop fade parfois, Lost in the Ghost Light s’en détache, prenant pour thème les angoisses et les regrets d’un musicien au crépuscule de sa carrière (la pochette fourmille de détails sur le personnage) et rendant par là-même un superbe hommage au rock progressif des années 1970. Toujours bien accompagné, Tim Bowness s’entoure à nouveau de pointures avec la participation de Stephen Bennett (Henry Fool), Bruce Soord (The Pineapple Thief), Colin Edwin (Porcupine Tree), Andrew Booker (Sanguine Hum), David Rhodes (Peter Gabriel) ou encore Kit Watkins et Ian Anderson. La production est toujours confiée à son ami de longue date, Steven Wilson, en charge de faire ressortir la sensibilité des compositions et la beauté des arrangements qui s’expriment dès le titre d’ouverture "Worlds of Yesterday" habillé par des arpèges délicats, la complainte d’une guitare planante et les mouvements aériens d’une flûte rêveuse. Une ambiance voilée et onirique magnifiée par les harmonies vocales du chanteur qui susurre une nouvelle fois à nos oreilles son désenchantement du monde. Même sentiment d’éblouissement sur le mélancolique à souhait "Nowhere Good to Go" marqué par la finesse grandiose de ses arrangements de cuivres et de cordes jusqu’à cette flûte pastorale qui achève de nous faire frissonner.


Cette esthétique progressive très marquée par les seventies atteint son paroxysme dans la pièce maîtresse de l’album, "Moonshot Manchild", sublime fresque onirique et cotonneuse marquée par des passages de piano électrique grandioses hérités de Tony Banks et qui semblent tout droit sortis de la grande époque de Genesis. De la même manière, le long développement du thème de "You'll Be the Silence" nous emporte malgré quelques longueurs grâce à son piano enchanteur et son solo de guitare larmoyant. Sortant de sa torpeur habituelle, Tim Bowness nous offre également quelques tempi plus vigoureux à l'instar de "Kill The Pain That's Killing You" sollicitant jeu de percussions endiablé et rondeur savoureuse de la ligne de basse contrastant avec l'acidité de la guitare. La seconde partie de "You Wanted To Be Seen" est également plus musclée, évoluant vers un crescendo plein de tension et parfaitement maîtrisé et distillant un sentiment de menace que l'on retrouve de manière plus latente sur le court titre éponyme. Enfin, le titre de conclusion "Distant Summers" repense et sublime le thème de "Songs Of Distant Summers" présent sur l'album précédent, offrant une magnifique conclusion à cet album, qui constitue assurément le point culminant de la discographie solo du Britannique.


Si ce Lost in the Ghost Light vous a séduits et si l'univers de Tim Bowness vous accroche, il vous reste beaucoup de beaux albums à écouter, à commencer par ceux du groupe No-man fondé avec son acolyte Steven Wilson mais également les collaborations avec Peter Chilvers ou l'excellent groupe italien Nosound (et en particulier son chanteur, Giancarlo Erra, sous l’appellation Memories of Machines). Voilà qui devrait vous faire planer un certain temps...

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