
Horrorpops
Kiss Kiss Kill Kill
Produit par
1- Thelma & Louise / 2- Missfit / 3- Boot2boot / 4- Heading For The Disco / 5- Kiss Kiss Kill Kill / 6- Everything's Everything / 7- Hitchcock Starlet / 8- Highway55 / 9- Horrorbeach Pt.II / 10- Copenhagen Refugee / 11- Keep My Picture ! / 12- Private Hall Of Shame


Comment passer d'un groupe culte férocement punk et psychobilly, Nekromantix, à une insipide soupe punk sucrée ? Kim Nekroman réussit ce triste exploit avec Horrorpops.
En 1996, Patricia Day rencontre l'infortuné sur un festival et ils décident de monter un groupe autour de leur amour commun pour le ska, la surf music et le rock'n'roll. Après un détour par l'église, un premier album, Hell Yeah, sort en 2004. Tout de suite se pose la question de l'affront fait à leurs styles de prédilection tant le disque est mielleux. Néanmoins, le tout se laisse écouter et le succès est au rendez-vous au Danemark et aux Etats-Unis, ce qui leur vaudra une tournée mondiale avec le Van's Warped Tour.
Seulement voilà, Kiss Kiss Kill Kill qui sort ces prochains jours montre un groupe qui n'a pas su se renouveler en assénant la même pop pour teenager américain. Pire, la production du disque amplifie les travers d'Horrorpops avec un son toujours plus lisse et calibré FM, une voix trop en avant et des arrangements sans génie. De ci de là, on saisit l'intention de vulgarisation du rockab' et du ska mais on est bien loin des influences revendiquées par le groupe : la culture goth, The Cure ou les Siouxsies and The Banshees. Non, c'est plutôt No Doubt et Superbus auxquels on pense. Peu ragoûtant en somme.
Kiss Kiss Kill Kill comporte pourtant de bons hymnes de stade, tels que "Thelma & Louise", "Missfit" ou encore "Boot2boot". Mince, ce sont les trois premiers morceaux du disque ! On s'enfonce ensuite dans l'ennui en atteignant des sommets avec "Hitchcock Starlet" digne d'un poussif Cranberries.
Que dire, si ce n'est qu'il vaut mieux oublier d'avoir un jour écouté ça.