↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Anathema


A Natural Disaster


(03/11/2003 - Music For Nations - Doom / Prog athmosphérique - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Harmonium / 2- Balance / 3- Closer / 4- Are You There? / 5- Childhood Dream / 6- Pulled Under at 2000 Metres a Second / 7- A Natural Disaster / 8- Flying / 9- Electricity / 10- Violence
Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (10 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.5/5 pour cet album
"Loin du désastre, un album trop sous-côté dans la discographie des Britanniques"
Quentin, le 24/07/2024
( mots)

A Natural Disaster est souvent considéré comme un album faible dans la discographie d'Anathema, ayant pour lui le défaut d'être situé pile entre les deux périodes fastes du groupe, à savoir celle du trio Alternative IVJudgementA Fine Day To Exit au tournant de la fin des années 1990/début 2000 puis le renouveau apporté par We're Here Bcause We're Here à partir de 2010 avec la signature chez Kscope. Au bord de l'explosion au moment d'enregistrer cet album, A Natural Disaster a été presque entièrement écrit par Daniel Cavanagh qui ouvre le groupe à de nouveaux horizons avec à la clé un nouveau changement de personnel avec l'arrivée d'un claviériste particulièrement mis à contribution.


Moins épris de la solennité tragique que ses prédécesseurs, dénué de la luminosité troublante de ses successeurs, cet album a définitivement du mal à trouver sa place au côté des autres chefs d’œuvre du groupe. Et pourtant, loin du désastre annoncé par le titre de l'album lui-même, A Natural Disaster possède des véritables moments de bravoure, ne serait-ce que son titre éponyme, magique, qui laisse encore une fois Lee Douglas et Vincent Cavanagh nous emporter dans un duo de haute voltige émotionnelle, le tout sur une mélodie imparable au parfum de fin du monde.


Fidèle à elle-même, la paire Cavanagh livre ainsi des morceaux d'une grande beauté, à l'instar de cette magnifique ode à la liberté qu'est "Flying", particulièrement poignant et bénéficiant d'une très belle envolée conclusive à la six-cordes (le jeu tout en discrétion de Daniel fait une nouvelle fois des merveilles !) ou encore avec la rassérenante ballade au piano "Electricity". Anathema travaille une nouvelle fois grandement ses ambiances avec une teinte atmosphérique encore plus prononcée, à l'image de ce "Are You There" chanté par Daniel Cavanagh drapé d'une ambiance onirique et cotonneuse qui s'avère malheureusement un peu fade sur la longueur ou du court "Childhood Dream" qui lui est rattaché. Une douceur qui contraste violemment avec la rage cathartique de "Pulled Under a 2000 Metres A Second" et ses hurlements entrecoupés de passages plus aériens.


Le groupe ose également des incursions vers des terrains inexplorés jusqu'à alors avec de réelles prises de risques. La première partie du titre "Closer" fait ainsi figure d'OVNI avec son vocodeur et son electronica bien pensée avant que le riff de guitare ne prenne le dessus sur la suite du morceau. Bien qu'il ne tienne pas la comparaison avec les morceaux d'ouverture des albums précédents, "Harmonium" s'avère également de bonne facture avec ses nappes de synthés nuageuses où la voix de Vincent Cavanagh se perd en échos lointains avant d’enchaîner sur un riff à la lourdeur écrasante. Dommage que "Balance" souffre d'une trop forte redondance dans sa construction avec le morceau précédent car il s'avère également convaincant pris individuellement.


Enfin "Violence" est une conclusion instrumentale réussie à cet album, belle ritournelle au piano, montée en puissance réussie, il est dommage que le titre traîne un peu en longueur par la suite, ses développements ne justifiant pas une durée de plus de 10 minutes.


Plus inégal dans sa réalisation avec une orientation parfois surprenante, A Natural Disaster marque le début d'une longue traversée du désert pour le groupe, éjecté de son label Music For Nations. La suite, on la connaît, une renaissance 7 ans plus tard dans les bras de Kscope avec un We're Here Because We're Here magistral mais aussi très différent dans son approche, plus lumineux, plus apaisé. Pour ceux qui préfèrent la période la plus sombre d'Anathema, ce disque constitue le dernier témoignage d'une créativité à son sommet.


 

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !