
Robert Francis
Before nightfall
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1- Darkness / 2- Junebug / 3- Nightfall / 4- Climb a mountain / 5- I like the air / 6- Keep on running / 7- Mescaline / 8- Where you came from / 9- One by one / 10- Hallways / 11- Playground / 12- Do what I can


Dès les premières notes de "Darkness", la chanson d'ouverture, on se sent comme emporté doucement dans un tourbillon, un courant d'air soufflé par la voix suave de Robert Francis, jusqu'aux States. A peine le temps de se mettre en condition, que le deuxième morceau prend le relai dans la volée. Changement de décors, nous voilà assis au volant d'un pick-up, les cheveux au vent, voyant le monde en sépia, direction l'inconnu. Bienvenue à bord d'un road trip qui va parcourir les pensées les plus profondes de Robert Francis, arrivée prévue Before The Nightfall (avant la tombée du jour).
Il faut dire qu'il est difficile de ne pas se laisser emporter par cette voix cotonneuse, soutenue par une batterie comme étouffée -ce qui lui donne tout son charme- un piano qui tombe comme des gouttes d'eau sur la trame musicale, et les guitares qui rendent l'atmosphère mystique et chaleureuse. De plus, sur quelques morceaux, nous retrouvons une voix féminine qui vient rappeler la douceur et la motivation de l'album. Car oui, Before the nightfall n'est pas seulement une suite de belles mélodies, c'est aussi un journal intime, dévoilant en pointillé le passé de Mr. Francis, ses déceptions, ses états d'âmes, comme ses bons moments. C'est un voyage rapide sur son passé et un regard conclusif, comme s'il s'apprêtait à commencer une nouvelle vie. Au fil des chansons, il nous fait changer de peau et de vie avec lui ; au travers de ses mélodies, on devient vagabond, mélancolique, cowboy, seul déambulant au bord de l'eau, énervé, les larmes aux yeux... entre autres.
Ce n'est pas le premier coup d'essai du garçon, car à 19 ans il sort son premier album One by one, mais qui fera moins de bruit que ce deuxième opus, plutôt salué par les médias. Petit bémol à apporter sur la chanson de clôture (la perfection aurait tendance à agacer …). Le coté "bouche collée au micro" met des frissons dans le dos dès le début du morceau, comme s'il nous parlait directement derrière l'oreille, mais ses poussées de voix hasardeuses qui apparaissent vers la deuxième minute font davantage penser à des râles presque désagréables qu'à une plainte éventuellement affectueuse. Tout dépend de la sensibilité de chacun.
En fait, cet album nous fait passer par un panel d'émotions, des positives aux plus négatives, en moins de 45 minutes. On ressort presque épuisé (mais tellement bien) de cette écoute, à croire que la pochette est une des conséquences de cet opus…