
A Perfect Circle
Thirteenth Step
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1- The package / 2- Weak and powerless / 3- The noose / 4- Blue / 5- Vanishing / 6- A stranger / 7- The outsider / 8- Crimes / 9- The nurse who loved me / 10- Pet / 11- Lullaby / 12- Gravity


A l'aube de l'année 2000 le charismatique et génial Maynard James Keenan  est désespérément en manque de création avec Tool, il est à l'époque en  conflit avec sa maison de disque. Sous l'impulsion de Billy Howerdel, A  Perfect Circle voit donc le jour et rencontre un succès immédiat avec  son premier album : Mer de Noms. Trois ans plus tard, Maynard et  son compère remettent le couvert avec leurs complices : le guitariste  Troy Van Leeuwen et le batteur Josh Freese sont toujours présent pour  l'enregistrement de Thirteenth Step ; seul Jeordie White (alias  Twiggy Ramirez), ancien bassiste de Marylin Manson, supplée la craquante  Paz Lenchantin (cf le clip "Judith" réalisé par David Fincher). 
 
 Si Mer de Noms a été créé dans l'immédiateté et a une résonance metal, Thiteenth Step  recouvre un univers plus mélodique et mélancolique. Plus toolien en  quelque sorte, même s'il est plus abordable et moins expérimental que la  bande originelle de MJK. La patte du maître d'oeuvre y est prégnante  alors que sa voix, si singulière et éloignée des standards du metal, n'a  jamais été aussi bien possédée. En force ou en douceur, il hausse le  ton ou susurre au gré des allures en nous embarquant dans les méandres  de ce monde (d)étonnant parsemé de multiples sens. Emmenées par une  puissante et séduisante rythmique, les guitares sont à la fois légères  et brutales. Des cordes et des choeurs les accompagnent. Cette  atmosphère éthérée est contrebalancée par l'intensité qui se dégage de Thirteenth Step,  dont l'écoute s'avère être une expérience rare. Rien de plus logique à  cela puisqu'il traite selon Maynard de l'addiction sous toutes ses  formes. Saisi par l'ouverture de "The Package", plongé dans  l'introspection le temps des cinq morceaux suivants, dont la sublime  montée en puissance de "The Noose", l'hypnose sensorielle fait son  effet. La violence redevenue métal de "The Outsider" et de "Pet" a beau  encadrer une chanson étonnamment pop ("The Nurse who loved me"), A  Perfect Circle nous ne nous laisse aucune échappatoire : "go back to sleep, go back to sleep..." 
 
 En ballade mentale, traversé et même envahi par les sentiments de tout être vivant et intelligent, Thirteenth Step  ne cesse d'envoûter pour nous transporter dans un monde presque parfait  dont on a du mal à sortir. Afin de se nourrir de sa quintessence, son  écoute régulière devient irrépressible. Même encore aujourd'hui vous  avez des chances de replonger. Depuis eMOTIVe, leur troisième et  dernier album à ce jour (fait essentiellement de reprises inattendues),  les annonces plus ou moins régulières d'un nouvel opus restaient sans  suite. Fort heureusement, le vicieux MJK, engagé dans son autre  side-project Puscifer, aurait visiblement décidé de lâcher également la grappe  de ses vignes pour reformer ce cercle avec Billy Howerdel. En attendant ce jour qui approche enfin, libre à  vous de prendre votre pied avec cet incontournable album culte de la  décennie passée.

Après un(e) mer de noms brillant(e), on attendait le second opus du side-project de Maynard James Keenan, chanteur de Tool, avec une impatience non dissimulée (si, si !). 
 
Et l'album commence en subtilité avec "The package", titre qui nous replonge rapidement dans l'ambiance si spéciale de "A perfect circle", finissant sur un passage heavy caractéristique. 
 
Malgré tout, l'ensemble s'écarte du (heavy) métal pour verser davantage dans la douceur et la finesse (ce qui peut ne pas être un mal), non seulement par une production toujours aussi soignée, mais surtout par des titres allant du métal à la ? pop ( !), en passant par "The nurse who loved me" qu'on croirait tout droit sorti de Electro-shock blues d' Eels . 
 
Malheureusement on se laisse moins prendre au jeu que sur le premier album, même si Keenan a toujours une voix chaude aux intonations si spéciales et aux lignes de chant alambiquées même si le métal reste présent et bien présent ("The outsider", "pet", etc.), la capacité qu'avait Mer de noms (en 3 mots ...) à nous transporter et nous faire mentalement voyager, Thirteenth step ne l'a pas aussi développée. 
 
On reste donc un peu sur sa faim, même si la qualité artistique de cette galette n'est pas à remettre en question. On s'attendait à du mer de noms encore plus poussé et c'est finalement une mer de noms un peu moins transcendante qui nous est livrée. 


















