
Funeral Party
The Golden Age Of Knowhere
Produit par
1- New York City Moves To The Sound of L.A. / 2- Car Wars / 3- Finale / 4- Where Did It Go Wrong / 5- Just Because (New Album Mix) / 6- Postcards Of Persuasion / 7- Giant / 8- City In Silhouettes / 9- Youth & Poverty / 10- Relics To Ruins / 11- The Golden Age Of Knowhere


Funeral Party ou le hold up parfait. Les trois californiens sont bien habillés, sentent bon la menthe fraiche et savent faire parler d'eux dans les bars à la mode. Mais ces mecs sont des braqueurs. Dans la confusion de leurs guitares saturées et du buzz orchestré pour la sortie de leur premier essai, ils en ont oublié de faire leur boulot et de nous proposer un album digne de tout ce boucan. Pourtant on ne parle bel et bien que d'eux, partout, tout le temps : le hold up parfait vous dis-je.
Repérés par un certain Julian Casablancas qui a du quitter sa grosse pomme pour trainer dans les environs de LA, Funeral Party empruntent leur nom à un album de The Cure. Un choix plutôt étrange puisque ce nom est à peu près le seul point commun entre les deux formations, à quelques notes de synthé près. En effet, ici pas question d'une pop un peu torturée mais plutôt d'un dance rock fougueux comme un chien enragé. Porté par leur gueulard de chanteur, Chad Eliott, le trio ne s'embarrasse pas de fioritures dans le bon sens du terme, comme dans le mauvais. Si le dynamisme et la sueur sont là, on ne peut pas en dire autant des mélodies efficaces et de ce petit truc qui accroche l'auditeur jusqu'à la dernière piste.
Pourtant, Golden Age of Knowhere (Oui, ils aiment également les jeux de mots et les astuces) a été produit par Lars Stalford, un pote de leurs compatriotes de the Mars Volta. Omar Rodriguez Lopez joue d'ailleurs les invités surprises sur une chanson de l'album. Mais comme une excellente production ne compensera jamais des compositions un peu faiblardes, on se surprend à s'ennuyer ferme à certains moments de l'écoute. Tout n'est pas mauvais, bien sûr, mais tout n'est pas bon non plus, loin de ça. On aurait voulu plus de "Giant" ou de "Just Because" dans ces 11 titres.
Si on oublie le stroke chevelu qui ne jure que par eux, si on ne prête pas attention au buzz sur internet, si on décolle l'étiquette fluo indiquant "hype", si on retire au trio leurs attitudes West Coast coolos, on se retrouve avec un album relativement sympathique mais avec un intérêt très limité et qui, surtout, ne révolutionne ni la musique, ni la mise en bière. Alors si Funeral Party est la généralissime révélation musicale de 2011, je ne sortirai pas de chez moi d'ici le 31 décembre.