
Gorillaz
G-Sides
Produit par
1- 19-2000 (Soulchild remix) / 2- Dracula / 3- Rock the House (radio edit) / 4- The Sounder (edit) / 5- Faust / 6- Clint Eastwood (Phi Life Cypher version) / 7- Ghost Train / 8- Hip Albatross / 9- Left Hand Suzuki Method / 10- 12D3 / 11- Clint Eastwood (video) / 12- Rock The House (video)


Gorillaz, sacré concept. Le talent des marionnettes simiesques de Jamie Hewlett, dirigées par Damon Albarn avait été salué avec un premier album éponyme, en 2001. Et le succès n’était pas uniquement dû au fait que le groupe était étiquetté Blur sur tous les côtés.
Il était alors peut-être trop tôt pour sortir G-Sides, regroupant une dizaine de B-Sides, juste un an plus tard. Ou peut-être pas. Premièrement, car il s’agit quand même de Damon Albarn, et qu’il serait faire la fine bouche que de refuser son travail. Deuxièmement, car il est toujours sympathique d’aller chercher les B-Sides à droite et à gauche, mais les écouter ensemble permet de se plonger complètement dans l’esprit Gorillaz, comme pour un nouvel album.
On retrouve dans ces G-Sides la même diversité parfois déconcertante du premier opus. Des accents country se baladent parmi des passages hip-hop, des cordes côtoient des sons électro, le tout agrémenté par la voix de Damon Albarn lui-même, ou par des rapeurs et des japonaises.
Un joyeux bazar, finalement.
Et en effet, sur G-Sides, dur de trouver une cohérence. On passe d’un remix ultra rafraîchissant de "19-2000", qui redonne de l’intérêt au titre, aux sons robotisés de "Ghost Train". Sur "12D3" en revanche, on imaginerait presque Albarn avec sa guitare au milieu du far-west.
On change d’univers à chaque titre, mais l'on retrouve à chaque fois cette pointe de noirceur commune à tous les titres. Les paroles de "Hip Albatross" en témoignent : “Every body that is not exterminated become one of them. It gets up and kills !”.
L’album est une sorte de patchwork d'influences diverses, du rap au Japon, en passant par l’univers urbain et l’électro, le tout cousu avec des rythmes efficaces et une originalité frappante. Est-ce simplement dû au fait que cet album soit un rassemblement de B-Sides ? Bien sûr que non. C’est simplement la marque de fabrique Gorillaz.
Le mélange est réussi et très efficace. Reste à savoir si cet album vaut vraiment le coup. La réponse est selon moi un grand oui, pour peu qu’on ait accroché à n’importe quel autre CD de Gorillaz. Des B-Sides qui montrent que Gorillaz peut-être remixé avec goût, et partir dans plusieurs directions sans jamais s’essoufler.