Rock en Seine 2010
- Introduction
- Vendredi 27 août
- Samedi 28 août
- Dimanche 29 août
Samedi 28 août
Programme alléchant ce samedi à Rock en Seine avec Jonsi, Qotsa, Naive New Beaters, LCD Soundsystem, Massive Atttack ou 2 many DJ’s. Et comme toujours, il faudra faire des choix.
L’après-midi se fait clémente sur le site, le soleil vient même réchauffer les nombreux visiteurs. A peine arrivé, première surprise : Martina Topley-Bird, chanteuse de Massive Attack, se produit en solo sur le scène de l’industrie. Elle remplace au pied levé le groupe Où Est Le Swimming Pool, dont le chanteur vient de mettre fin à ses jours. Comme au Zénith en novembre, Martina et son ninja poly-instrumentiste proposent un trip-hop épuré pour un show intimiste. Trop soporifique pour un samedi ensoleillé. Ni une ni deux, direction la grande scène où Paolo Nutini se produit. Deuxième surprise : l’écossais vient de quitter la scène. Le bougre a joué à peine 30 minutes. Les crasses continues sur la scène de l’industire: Jonsi n’a pas eu son matériel à temps et jouera donc un set acoustique, loin des épopées de son groupe Sigur Ros.
Peu importe, les Queens Of The Stone Age (photo) arrivent sur la grande scène. La luminosité commence à peine à décliner et les badauds se massent devant la grande scène. Fidèles à leur réputation de phénomènes live, ils entonnent "Feel Good Hit Of The Summer", célèbre ode aux substances illicites. Il n’en fallait pas plus pour que la fosse se déchaîne. Bière à la main Josh Homme mène rondement sa barque, accompagné des habitués Troy van Leuwen et Joey Castillo. Sans artifice, la bande livre un concert puissant en forme de best-of bien senti. Au grand bonheur des nombreux fans –on a pu apercevoir leur tee-shirts à l’effigie des Qotsa un peu partout dans le festival-, la part belle est accordée à Rated R, sans doute en vue de la ressortie de l’album. Dans le désordre, le spectateur a droit à "Lost Art Of Keeping A Secret", "Monster In The Parasol", "I Think I Lost My Headhache", "Little Sister", "Burn The Witch", "Sick Sick Sick" ou "No One Knows". Particulièrement furieux, le final sur "Song For The Dead" fait entrer la fosse dans une transe collective, pour un grand moment de rock’n’roll.


En novembre, au Zénith, les Bristoliens ont déjà prouvé leur vigueur. Ce retour à Paris est l’occasion de voir si les nouveaux titres, une fois assimilés par les fans, tiennent la route. La mise en scène est identique, avec de grands panneaux lumineux à l’arrière du groupe diffusant des citations, des images pour une démarche militante. L’équipe est au complet, le concert presque aussi épique. 3D entre en scène sur un titre inédit, pas des plus magiques, puis déroule les compositions efficaces : "Babel", "Risingson", "Girl I love You". Daddy G et sa nonchalance sont toujours aussi précieux, Horace Andy est en forme, tout va pour le mieux. Pas de grandes surprises dans la setlist, hormis un autre nouveau titre, le groupe exécute un "Angel" de bonne facture, puis "Teardrop", "Safe From Harm" et un "Inertia Creep" somptueux. Le climat apocalyptique d’"Atlas Air" clôture le tout d’une bien belle manière, même si chacun en aurait bien repris un peu. Des concerts comme ceux-là font chaud au cœur. Heureux, mais épuisés par des heures de piétinement, il s’agit, avant de trouver le repos de l'âme, de se dégourdir les jambes. Les 2 Many Dj’s feront parfaitement l’affaire.
Déjà présent en France pour le Soulwaxmas en décembre 2009, les deux belges appliquent une recette éprouvée : remixer des standards rock/pop avec des grosses basses qui tâchent. Cela fonctionne particulièrement bien avec MGMT, Jacques Dutronc ou Joy Division. L’ambiance est euphorique, les derniers survivant sautent à tout va sans demander leur reste lorsque les deux DJ laissent échapper une nuée de confettis. La fête est finie.






