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Objet musical : le cas Soleil Cogne


Christine, le 17/10/2011

Et la musique dans tout ça ?

Soleil Cogne, le live report . Ecouter la première fois la musique de Katawumpus, c'est un peu comme se retrouver face à un tableau d'art moderne : on y décèle bien des courbes, des traits de couleurs, des points au milieu du vide, mais encore a-t-on du mal à donner du sens à tous ça sans un minimum d'explication. Et bien prenez une œuvre de Pierre Soulages, où le noir est peint avec la lumière... le son de Katawumpus , c'est pareil. C'est sombre, angoissé, mais il y a des traces lumineuses dans les circonvolutions des titres de Soleil Cogne.



Nous sommes le 17 septembre et Katawumpus se produit à la Coopérative de Mai pour présenter leur dernier opus.

Tenant leur place sur la scène, bien qu'encore un peu timide dans leur relation avec le public, les Kata déroulent leur show dans une ambiance lumineuse rouge et bleue.
Avec des sonorités parfois rock indus, flirtant avec le no-wave, le quatuor fait fi des lois classiques de la musique. Le quatuor renie la régularité et la répétition, déstructure les compositions, et Gregoire, nourri au math rock, envoie le rythme depuis sa batterie, rythme qui se rapproche plus de la course chaotique d'un neutrino en liberté que des angles droits sur un plan euclidien.

D'ailleurs, de plan, y en a-t-il dans les morceaux de Katawumpus ?
Il y a des sons de machine qu'on écrase, distordus, et quand on est à la limite du désagréable et de la cacophonie, on entend soudain une valse à trois temps, un bon riff metallique, ou une comptine de boîte à musique. Ces changements réussissent à accrochent notre attention, on se surprend à attendre la suite de l'histoire.
La technique instrumentale est maitrisée, on pense à du free jazz dans le jeu. Il manque peut être un tantinet de spontanéité, que l'on va mettre sur le compte du trac. Pas évident de ne pas perdre en route les auditeurs dans ces morceaux évolutifs, jouer ces compositions alambiquées est un pari...

...réussi à priori : les quelques centaines de personnes présentes dans la salle de la Petite Coopé se balancent en rythme avec Céline et Pauline, et applaudissent chaleureusement le quatuor. Appréciées, les mélopées et les percussions sombres, profondes et étouffées de Vieux Chat Maigre. Applaudi, "Sept" où on retrouve un peu nos repères, envoutantes la lourdeur et la pesanteur d'Octopus, la nostalgie de Tighten The Arms...

Mais par dessus tous, ce qui enchante et qui est sans conteste l'élément fort de la prestation live du groupe c'est la voix de Céline. Elle n’est pas mise suffisamment en valeur sur le CD, mais nous emporte sur scène. Céline passe de la voix d'enfant à des incantations graves et basses, puis son chant s'éraille et rugit dans un grunt à faire palir un vocaliste grindcore . Nous ne sommes plus très loin de Nina Hagen, ou des choristes kobaïens de Magma lorsque sont chantés les morceaux en patois.

Comme avec l'enlivrement, passer par le live pour découvrir Katawumpus est plus facile pour les non initiés . Le groupe se découvre à travers les effets de sa musique, plus prégnants dans une salle de concert. La preuve, c'est qu'à la sortie, et pendant quelques jours, tourne et retourne dans notre tête le refrain mélancolique de I Want a Moustache...
En savoir plus sur Katawumpus,
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