↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.

50 ans après, 15 hymnes contre la guerre au Vietnam


Steven Jezo-Vannier, le 03/03/2015

« Eve Of Destruction », Barry McGuire

 

Protest song largement oubliée aujourd'hui, de ce côté-ci de l'Atlantique, « Eve Of Destruction » est pourtant l'un des titres forts de la contestation. Écrite par P.F. Sloan et immortalisée par Barry McGuire, la chanson décrit avec mélancolie l'avenir apocalyptique auquel conduit la politique militariste américaine, redoutant l'holocauste nucléaire. Elle ose mettre à égalité la Chine communiste et l'Amérique capitaliste, deux monstres assoiffés de sang dont elle dénonce la folie jusqu'au sommet des classements.

Think of all the hate there is in Red China
Then take a look around to Selma, Alabama
You may leave here for four days in space
But when you return it's the same old place
The pounding of the drums, the pride and disgrace
You can bury your dead but don't leave a trace
Hate your next door neighbor but don't forget to say grace
 
And tell me, over and over and over and over again my friend
You don't believe
We're on the eve of destruction
 
Songez à toute la haine qu'il y a dans la Chine rouge
Et jetez maintenant un œil vers Selma, en Alabama
Vous pouvez partir dans l'espace pendant quatre jours
Quand vous reviendrez rien n'aura changé
Le roulement des tambours, la fierté et la honte
Vous pouvez enterrer vos morts mais sans laisser de trace
Détestez votre voisin mais n'oubliez pas de dire les grâces
 
Et dites-moi, encore et encore et encore mon ami
Ne croyez-vous pas
Que nous sommes à la veille de l'Apocalypse
 

 

Commentaires
Arbitre, le 04/10/2020 à 15:39
Maintenant que j'y pense, il y a bien un titre de Jefferson Airplane ouvertement anti-Vietnam. Il s'agit de "Rejoyce", composition de Grace Slick de 1967, qui dit "War's good business, so give your son, but I'd rather have my country die for me" ("la guerre est un bon bizness alors donnez votre fils, mais je préfèrerais que mon pays meure pour moi"). Mais ce n'est pas le thème principal de la chanson, et musicalement ce n'est pas accrocheur (c'est une sorte de Jazz), ce qui explique sans doute que les activistes ne l'aient pas adoptée comme un de leurs hymnes.
Arbitre, le 03/10/2020 à 08:08
On aurait éventuellement pu ajouter le "For what it's worth" ("A toute fin utile") de Buffalo Springfield, écrit par Stephen Stills. Il est vrai qu'à la base, cette chanson fait référence à une manifestation réprimée par la police à Los Angeles, en 1966, suite à la fermeture d'une salle de concert par les autorités. Mais le mouvement anti-Vietnam l'a très rapidement adopté comme un de ses hymnes contestataires. En fait, il faut bien être conscient qu'à cette époque, les communistes américains avaient pour stratégie de rallier la jeunesse "hippie" à leur cause en s'associant avec les héros populaires de la Rock-music. Ils savaient que du côté des amateurs de Country, c'était peine perdue. Les folkeux-contestataires (adeptes de la "protest-song") étaient généralement à leurs côtés (Joan Bez en particulier, également Arlo Guthrie dont le père Woody était syndicaliste). Les Hell's angels étaient résolument partisans de la guerre, patriotes zélés, la seule chose qui les liait aux hippies étaient le LSD. Certaines rock stars de cette époque avaient des dossiers chez la CIA, du fait de leur influence sur la jeunesse et donc du risque de menace sur l'ordre public qu'ils représentaient. Paul Kantner et Grace Slick (Jefferson Airplane) étaient dans ce cas. Plus d'une fois Kantner avait provoqué des émeutes dans des salles de concert, parce que la police venait intimer l'ordre aux organisateurs de couper les micros. Kantner surnommait les policiers "the pigs" (les cochons). Quant au "king", Elvis, il avait fini, au début des années 70, par soutenir le président Nixon, et lui avait même conseillé de se méfier des Beatles (séparés mais toujours extrêmement populaires), considérant qu'ils représentaient un danger pour la jeunesse américaine.
Arbitre, le 03/10/2020 à 07:41
Le passage le plus ironique, dans le "Fixin' to die rag" de Country Joe & the Fish, c'est quand Country Joe invite les pères de famille à envoyer sans tarder leurs fils à la guerre en disant "Soyez le premier de votre quartier à voir revenir votre fils dans une boîte", avec des allures d'Oncle Sam !
Arbitre, le 03/10/2020 à 07:35
Pour la petite histoire, cette chanson, qui traite effectivement de l'absurdité de faire la guerre à des inconnus, est à la base une composition de David Crosby. Avec ses collègues des Byrds, ils avaient déjà commencé à la travailler en studio. Mais les choses n'allaient pas bien au sein du groupe. C'était l'été 1967. Tout était fait pour déplaire à Crosby, le pousser à partir. Et après son départ, Roger Mc Guinn et Chris Hillman continuèrent de travailler sur cette chanson, en modifiant en partie les paroles. De ce fait, elle est créditée Crosby-Hillman-Mc Guinn, ce qui mit en colère Crosby lorsque l'album sortit, début 1968. En tout cas, c'est un très bon morceau, avec notamment une ligne de basse intéressante et un petit passage instrumental au milieu où on peut entendre des bruits de guerre.
Arbitre, le 03/10/2020 à 07:20
A la base, le "Volunteers" de Jefferson Airplane n'a rien à voir avec la guerre du Vietnam. Ca a à voir avec les Volunteers of America, organisation comparable à l'Armée du Salut, dont un camion a un jour réveillé Marty Balin. Regardant par la fenêtre, Balin a alors commencé à imaginer des paroles de chanson. La 1ère phrase, "Look what's happenin' on the street", fait donc référence à ce camion, et non aux manifestants anti-Vietnam. Mais Balin a montré ces paroles à son collègue Paul Kantner, pour que celui-ci les mettent en musique. Kantner ayant toujours été une sorte d'anarchiste contestant toute autorité (à cause d'une enfance passée dans un orphelinat religieux à la discipline jésuite), il en a profité pour ajouter les fameux "Got a revolution, gotta revolution", et c'est ce qui a valu à la chanson d'être adoptée par les opposants à la guerre. Pour ce qui est du "k" prévu initialement pour le titre de l'album, ce n'est pas une référence au Ku-klux-klan. C'est tout simplement une façon d'écrire typique des milieux communistes. Paul Kantner et Grace Slick ne cachaient à personne leurs penchants pour le communisme. Grace Slick n'était pas vraiment portée sur la vie en communauté, mais Kantner avait vécu de cette façon dans ses jeunes années, en partageant un appart avec David Freiberg et David Crosby. Chacun déposait de l'argent dans une caisse commune, et chacun y puisait selon ses besoins. Un peu plus tard, Kantner et Slick (qui formaient un couple) se prirent de passion pour les cultures d'Extrême-Orient. Ils pratiquaient le Taekwondo, étaient friands de films de Kung-Fu, et avaient même nommé leur fille China.
Bumbum, le 13/02/2020 à 09:54
Il me semble que "United Nations" ne se réfère pas aux USA mais à l'ONU...
tpe, le 19/12/2018 à 12:08
merci aussi
XD, le 19/09/2017 à 14:05
J'ai adoré merci pour cet article