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Critique d'album

Ten Years After


Watt


(01/12/1970 - Deram - Blues rock - Genre : Rock)
Produit par Ten Years After

1- I'm Coming On / 2- My Baby Left Me / 3- Think About the Times / 4- I Say Yeah / 5- The Band With No Name / 6- Gonna Run / 7- She Lies in the Morning / 8- Sweet Little Sixteen
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Deuxième album de l'année 1970 pour Ten Years After qui sort l'artillerie lourde"
François, le 16/06/2020
( mots)

L’orée des années 1970 est une période faste pour Ten Years After qui multiplie les productions de grande qualité. Si Ssssh (1969) avait posé les caractéristiques stylistiques du groupe, Cricklewood Green (1970) avait confirmé leur esthétique : Watt apporte quelques tubes pour leurs concerts. Ces derniers furent importants dans la carrière du groupe qui faisait des prestations toujours impeccables : en effet, entre Woodstock en 1969 et l’Ile de Wight en 1970 (sur l’album, on a une captation – d’une qualité discutable - de "Sweet Little Sixteen", reprise de Chuck Berry). 


La présence d’un titre d’une des stars du rock’n’roll rappelle le poids de la musique américaine dans leur blues-rock puissant. Ils vont même jusqu’à proposer un petit instrumental à l’ambiance western ("The Band With No Name") que beaucoup jugeront anecdotiques, mais qui s’avère être un intermède agréable et plutôt bien composé. Ambiance de saloon que vient renforcer le magistral "Gonna Run" au souffle cinématographique des tensions qui précèdent les duels, entre blues lourd et touches jazzy (sur toute la partie soliste). Malgré tout, Ten Years After reste bien un groupe britannique, en témoignent les parties chantées de "She Lies in the Morning". 


Watt est donc un album avec des tubes, des hymnes pour concerts. Bien sûr, "I Say Yeah" vient immédiatement à l’esprit tant il est calibré pour la scène et la participation du public. Un riff accrocheur qui n’a d’égal que "I’m Coming On" (à ne pas confondre avec "I’m Going Home" !), un autre titre qui se hisse dans le palmarès du groupe. Un morceau très énergique, avec une guitare acide et de nombreux plans (des ponts à la ligne d’intro) de haute volée. 


Ten Years After propose des ambiances variées au sein d’un opus relativement court. A côté de ces titres rentre-dedans, "Think About the Times" s’affirme comme un très bon slow qui évoque l’esprit d’Abbey Road. De plus, sur la deuxième face, on trouve des morceaux plus longs qui invitent à des divagations vers le jazz. 


L’ensemble est porté par un Alvin Lee au sommet de sa forme dans les deux "instruments" qu’il pratique. A côté de ses chorus et riffs remarquables, soulignons son chant exceptionnel, sublimé sur le soft et très bon "My Baby Left Me" par exemple. 


Watt semble être un album injustement sous-coté, il était temps de le dépoussiérer : le groupe ne s’y trompe pas car de nombreux morceaux de leur setlist actuelle en sont issus. Il prépare habilement le terrain pour leur chef-d’œuvre, A Space in Time


A écouter : "I Say Yeah", "I’m Coming On"

Commentaires
DanielAR, le 18/10/2023 à 12:38
@Ilikerock. Merci de compléter mes propos. Je pense que la différence de perception est due au fait que, dans mon pays, nous avions une (maigre) littérature francophone (heureusement enrichie par les magazines hexagonaux que vous citez) mais un accès illimité aux magazines anglais qui ont beaucoup forgé notre opinion. Et je suis d'accord sur le fait que TYA a occupé un moment le toit du monde !
Ilikerock, le 18/10/2023 à 10:06
@Daniel. Quand je lisais mes cannards de rock ado, Best et Rock et Folk, certes les "vieux" groupes de l'époque Wodstock n'étaient plus trop en odeur de sainteté, mais j'ai le souvenir qu'ils descendaient systématiquement les groupes à Guitare (TYA bien sur, mais aussi Deep Purple, et même Black Sabbath, si vénéré maintenant). Je me rappelle dans Best que dès que la guitare jouait plus de 10 secondes, le groupe tétait considéré comme mauvais. Le seul à échapper à cette omerta était Led Zeppelin. Je pense que c'était parce qu'ils faisaient des morceaux "doux", folk, des slows, etc . Un disque de Led Zep n'était pas du pur Hard Rock, au contraire des autres. Souvenez vous de la mode d'alors : le glam pointait son nez, puis ensuite le punk... Les solos de guitares se faisaient très courts. Voire pas du tout. Un groupe comme ELP, sans guitariste, était vénéré. Personnellement, plus que Woodstock, c'était la présence d'un guitariste sachant jouer qui les énervait. Souvenez vous du Live at Leeds des Who, où Townshend se déchaine avec sa guitare, beaucoup pensaient que ce n'était pas lui qui jouait. L'arrivée d'Hervé Picart dans Best à heureusement commencé à faire bouger tout ça. Puis la NWOBHM à remis les guitares au gout du jour (Iron Maiden et ses deux guitares, puis 3) Mais c'était déja une autre époque. Moi, j'ai le souvenir que les journalistes détestaient les solos de guitares. Je pourrais rechercher dans mes vieux Best. En tout cas, merci pour votre site, que je ne connaissais pas, que j'ai découvert sur la 4ème de couverture du livre sur Black Sabbath écrit par Nicolas Merrien. Quand je pense que TYA était plus "gros" que Led Zep et Black Sabbathe à l'époque !!!! Et que maintenant, qui se souvient de TYA ? A part moi et mon blog? Par contre Led Zep est une légende (méritée) que tout le monde connait, et Black Sabbath est vénéré (à juste titre) comme étant le Grand Père du Heavy Metal.
Daniel AR, le 15/10/2023 à 19:44
@ Ilikerock - La remarque est pertinente. Et l'explication serait la suivante : beaucoup de groupes ont eu à pâtir de leur présence à Woodstock et de la "surexposition" liée à l'événement. Assez curieusement, le début des années soixante-dix a été considéré par les jeunes rockers comme une belle occasion de tourner enfin la page des sixties. Et il y a eu l'avant et l'après-Woodtsock. Il était de bon ton de considérer les groupes du festival comme incarnant la génération d'avant, les babas, les has-been. Ceux qui sont morts rapidement après le festival n'en ont pas souffert et ont conservé leur aura (Joplin, Hendrix). Mais les survivants ont eu la vie très dure. Et TYA a été souvent jugé négativement par la suite sans être écouté. Dans cette optique, on peut se dire que les groupes qui ont refusé de participer à Woodstock (ou ont refusé de figurer sur la compilation comme dans le film) ont eu le nez assez fin. De mémoire de vieux rocker, Santana fait figure d'exception. Sa popularité s'est accrue. Mais, dans l'ensemble, la presse rock n'a pas été tendre avec les survivants. Ce qui est paradoxal, c'est que les Rolling Stones se sont relevés de la foirade d'Altamont. Paradoxe...
Ilikerock, le 15/10/2023 à 18:53
Certains considerent cet album comme un des moins bons de TYA. Que nenni. Cet album contient tout ce que le rock des seventies proposait de mieux: Le rentre dedans I'm comnig on, fabuleux morceau qui ne vieilli pas, que j'adore, un de mes deux préférés, my baby left me avec ces crescendos éblouissants, Ric Lee faisant un travail monstrueux de batteur qui bat la mesure (pas si fréquent que ça), Think about the time, le calme entre deux tempetes, I say yeah, que je prenais comme un gag en 1971 quand j'ai acheté l'album, mais qui est un hymne rock a lui seul, que Marc Bonfenti arrive à sublimer sur scène actuellement, the band with no name, euh, la seule faute de gout, mais repose avant Gonna run, avec ces deux ou 3 rythmes différents, j'adore particulièrement la partie jazzy, alors que le jazz n'est pas mon truc. Ces voitures en bruits de fond, la ville bruynate qui explique le gonna from run from the city. Ce titre est énorme, et jamais joué live. Je possède je pense tous les concerts de TYA, officiels et non officiels, je ne l'ai jamais entendu Live, pourtant il aurait pu faire un carton. Ensuite le gros morceau, she lies in the morning, que je detestais en 1971, mais apres l'avoir entendu sur maints bootlegs, c'est un titre qu'ils developpaient en live et qui dvenait un cheval de bataille. Un des meilleurs titres, typique de la periode psychedelique 67-69. Enfin sweet little sixteen detesté par tous les "critiques" jouranleux (Best, Rock et Folk etc). Mais enfin, ils ne connaissent pas le charme incomparable des bootlegs au son souvent brinquebalant? Nombreux sont les bootlegs au son moyen plus interessant que le recorded live au son trop lisse. Au total, pour moi, un des meilleurs TYA. Il existe à mon avis une trilogie TYA : Ssssh, Cricklewood green, et Watt. Tous à parts égales. Quand Watt était descendu dans les crtiques de disques des vieux journaux, je pense que c'était par pur snobisme, par mode. Un disque est réputé génial ? Il est donc génial pour tous. Tya en a pati. Dommage. Décpuvrez le d'une oreille neutre. Sans a priori. Vous verrez, il est bon. Très bon.
Launis60, le 16/06/2020 à 23:18
C'est "ma madeleine de Proust" cet LP. Mon disque d'ado. Je l'écoute encore aujourd'hui et je ne me lasse pas d'écouter "I'm coming on". C'est, il me semble, en le proposant sur mon compte twitter que Maxime la découvert. Merci d'avoir mis en "mots" toute la passion que j'ai pour ce disque, ce groupe et Alvin Lee.
MaximeL, le 16/06/2020 à 16:54
J'ai découvert cet album il y a quelques mois à peine, et il est grandiose !
Mike, le 16/06/2020 à 16:24
"Watt" et sa pochette psychédélique avait connu une version "avant-première" (à tirage limité) en noir et blanc, beaucoup plus suggestive, montrant le groupe en pleine action (on peut imaginer qu'il s'agit du concert de l'Île de Wight) et qui, à l'époque, m'avait immédiatement mis en appétit ! Et écouter "Sweet Little Sixteen" en version vinyle, jusqu'à son terme, relevait de l'exploit ! "She Lies in the Morning", avec son petit intermède "cosmic-rock", où Chick Churchill défie par moments la stéréo, est à redécouvrir... Quant à S.A.S. Alvin Lee, "Think About The Times' lui permet de signer une de ses meilleures performances vocales (pas loin de "I'd Love to Change the World" sur "A Space in Time"), et de démontrer, une fois de plus, sa virtuosité et son éclectisme musical (qui va bien au-delà d'un "Blues-Rock" basique). RIP Alvin...