
The Jim Jones Revue
The Jim Jones Revue
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1- Princess & the Frog / 2- Hey Hey Hey Hey / 3- Rock 'n' Roll Psychosis / 4- Fish 2 Fry / 5- 512 / 6- Another Daze / 7- The Mean Man / 8- Make it Hot / 9- Who's Got Mine? / 10- Cement Mixer


Au coeur de l'automne 2008, un soir de pleine lune, un loup-garou de  Londres nous a frappé de stupeur. Enfiévré par des années d'incubation  rock'n'rollienne, Jim Jones, accompagné de sa nouvelle Revue, s'est  convaincu sans retenue de nous en mettre plein les oreilles. Les tympans  non avertis ont alors immédiatement ressenti ce que le rock garage  pouvait avoir de plus sauvage, de plus bestial et indomptable. Flanqué  des fantômes de Little Richard et de Jerry Lee Lewis, les éructations de  l'homme aux rouflaquettes et de ses quatre compagnons nous ont laissé  bouche bée. Ce retour vers le passé ne faisait pourtant que transformer  ses précédents essais : Jim Jones ayant notamment sévi avec Thee  Hypnotics, il y a presque 20 ans, et Black Moses, plus récemment. Et si  cette bande d'illuminés a beau flirter avec la quarantaine, leur folie  réunie allait remémorer quelques souvenirs aux plus de 60 ans comme  graver ceux à venir des moins de 20.
  
 En 10 chansons et 30 minutes, une guitare saturée, un piano violenté à  volonté et une batterie martyrisée sont balayés par le chant possédé et  affamé du meneur de revue. Un truc de fous, interdit aux mous du genou.  Joués à toute berzingue, les morceaux sont hystérico-foudroyants et vous  laissent sans réaction cérébrale. Seules les tripes sont visées et  effectivement remuées. "Rock'n'roll psychosis" porte bien son nom en  étant le titre le plus halluciné. Il est à déconseiller à tous ceux pour  qui la vie musicale n'est qu'un long fleuve tranquille. Alors que  "Cement Mixer", à peine plus recommandable, est un blues bancal de haute  volée emporté dans son final par des paroles et un chant quasi  orgastiques : "The kingdom comes to the BEAT of the drum". Une  expérience rare dont on sort chancelant mais encore plus vivant. 
Plus que n'importe quel genre de metal pour headbangers, ce rock'n'roll qui pue la sueur et la testostérone exhale des instincts jouissifs et primitifs pour nous délivrer l'un des albums les plus endiablés de la décennie. Depuis sa sortie, Jim Jones et ses acolytes ont enfin et fort justement rencontré le succès et écument sans relâche les scènes européennes de leurs prestations incandescentes.


















