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Critique d'album

Kayak


Kayak


(18/05/1974 - - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par

1- Alibi / 2- Wintertime / 3- Mountain Too Rough / 4- They Get to Know Me / 5- Serenades / 6- Woe and Alas / 7- Mireille / 8- Trust in the Machine / 9- His Master's Noise
Note de 3.5/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"La pop progressive des Pays-Bas"
François, le 01/06/2024
( mots)

L’arrivée de Kayak sur la scène progressive en 1973 pouvait laisser présager l’avènement d’un nouvel acte néerlandais dans l’histoire du rock progressif, à la suite de Focus qui tenait encore le haut du pavé (plus pour très longtemps hélas). Présager seulement puisque les musiciens réunis autour du pianiste-accordéoniste Ton Scherpenzeel, avaient proposé un premier album seulement honorable, qui tentait de s’approprier les grands noms anglais (Yes surtout, mais aussi Genesis) dans une perspective un peu plus pop (nederbeat oblige), sans offrir quelque chose de très original.


Sobrement intitulé Kayak (auquel on ajoute parfois un II), le second album du combo est plus maîtrisé mais également plus pop : en ce sens et par certains aspects, il peut même être jugé visionnaire tant il préfigure l’esthétique déployée plus tard (ou au même moment) par certains groupes anglais comme Supertramp (avec accordéon sur "Wintertime") ou Queen (pour le duo un peu kitsch entre chant emphatique et piano mélodique de "Mountain Too Rough" et "His Masters’ Voice"). Si l’on entend quelques aspérités yessiennes sur "Alibi", c’est dans une veine très électrique et sans passages alambiqués, au point de se rapprocher de Blue Öyster Cult : le résultat est à nouveau presque pop. "Serenades" et "Woe and Alas" poursuivent dans le même esprit, avec des touches un peu plus genesiennes. On notera les progrès de  Max Werner au chant, qui affiche une bien meilleure maîtrise vocale que sur l’opus précédent.


Si l’on cherche des passages plus progressifs, il faudra se pencher sur "They Get to Know Me" bien que, malgré sa longueur (près de dix minutes), il dévoile un rock progressif léger et très proche de ce que le groupe avait proposé sur l’opus précédent : le titre navigue entre Yes et Genesis, avec quelques légères variations (notamment sur la fin assez éthérée) tout en demeurant très baroque et légèrement pop. Plus loin, après une douce intro instrumentale ("Mireille"), "Trust in the Machine" est plus entreprenant avec ses dissonances et ses ruptures rythmiques à la Gentle Giant, son chant expressif (parfois à l’excès) et ses sonorités synthétiques inventives, tandis que sa deuxième partie est plus symphonique dans une montée en puissance qui sonne RPI. N’attendez rien d’exceptionnel non plus, sinon du rock progressif assez générique pour l’époque.


La fusion entre pop et rock progressif explique le succès de Kayak qui lui permet non seulement de trouver un espace de renouvellement du genre avant qu’il ne soit trop tard, mais aussi de perdurer dans le temps (en témoigne la réception de Merlin en 1981, qui dépareille moins dans leur discographie qu’un 90125 de Yes). Pour autant, il nous semble que seule sa longue discographie justifie qu’on en fasse autre chose qu’un groupe de deuxième catégorie dans l’histoire du rock progressif.


À écouter : "Trust in the Machine", "Woe and Alas"

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Commentaires
Djangonero, le 02/06/2024 à 18:28
Il y a un coup de pédale wah wah sur un échevelé passage d'orgue qui suffit à mon bonheur à chaque écoute. Ne serait-ce pas là une définition d'un plaisir coupable ?