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Critique d'album

REZN


Burden


(14/06/2024 - - Doom / psychédélique - Genre : Autres)
Produit par

1- Indigo / 2- Instinct / 3- Descent of Sinuous Corridors / 4- Bleak Patterns / 5- Collapse / 6- Soft Prey / 7- Chasm
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Doom en apesanteur"
François, le 11/07/2024
( mots)

De même qu’ils occupent une position dominante dans la conquête spatiale, les Américains sont au premier rang quand il s’agit de nous maintenir en apesanteur à l’aide du Stoner-Doom psychédélique. Ces dernières années, le public a pu apprécier les travaux de King Buffalo de Rochester, d'Heavy Temple de Philadelphie, de Sundrifter de Boston, de Ruby the Hatchet du New Jersey, de Pallbearer de l’Arkansas et de Rezn qui, depuis Chicago dans l’Illinois, fait paraître cette année son cinquième album et seconde partie du diptyque initié avec Solace (2023).


Second couteau de cette scène pléthorique au fort potentiel redondant, Rezn sait néanmoins se montrer talentueux quand bien même serait-il rarement surprenant. Hypnotique sur "Indigo" à l’aide de recherches sonores intelligentes, le groupe s'avère aussi très lourd par moment, à l’exemple de "Bleak Patterns", qui s’adonne au Doom de façon appuyée grâce à des riffs colossaux, après une introduction cinématographique aux mélodies siciliennes. Les deux pôles de leur style, à savoir le Doom et le psychédélisme, sont ainsi dignement représentés et trouvent une forme d’équilibre maîtrisé.


Souvent, le groupe alterne des passages planants voire éthérés, guidés par un chant fantomatique, avec des passages très Heavy. "Instinct" dessine la voie assez rapidement, avant d’être rejoint par les ondulations de l’excellent "Collapse", aux notes cristallines et aux synthés aquatiques, ou par les nappes du bien nommé "Soft Prey" aux notes éparses et surtout, au saxophone langoureux, presque sensuel, qui fait l’originalité du combo. À chaque fois, la puissance des riffs vient réveiller l’auditeur charmé pour le faire passer du rêve au cauchemar.


Ultime péripétie, "Descent of Sinuous Corridors" nous accueille sur le mode de Tangerine Dream, viatique avant le brutal "Chasm", doté de quelques traits modernes qui le rapprochent de Ghost bien qu’il demeure beaucoup plus rugueux, notamment lors de son final d’une répétitivité violente, dont les interventions bruitistes, presque industrielles, apportent une conclusion chaotique et douce-amère.  


Si l’album est peut-être un peu court - comptez une grosse demi-heure, il n’en est pas moins un exercice parfaitement élaboré par un groupe aux fondamentaux solides. Il devrait en outre inciter plus d’un amateur à se plonger dans les compositions de Solace, première partie de cette œuvre dont les deux pochettes ont été illustrées par un Adam Burke toujours autant inspiré.


 À écouter : "Collapse", "Chasm"

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