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Critique d'album

Quella Vecchia Locanda


Quella Vecchia Locanda


(00/06/1972 - Help! - Rock progressif italien - Genre : Rock)
Produit par

1- Prologo / 2- Un Villaggio, Un'Illusione / 3- Realtà / 4- Immagini Sfocate / 5- Il Cieco / 6- Dialogo / 7- Verso La Locanda / 8- Sogno, Risveglio E...
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Référence du RPI, Quella Vecchia Locanda butine de multiples inspirations pour donner un miel musical intense"
François, le 17/10/2019
( mots)

Le rock progressif italien se meut dans un compromis musical entre les influences locales dans les thèmes ou les sonorités (ainsi que dans la langue), le substrat rock anglo-saxon et les emprunts aux musiques plus complexes que ce soit le jazz, la musique dite classique ou contemporaine. Un album se situe à la parfaite confluence de ces sources d’inspirations : la première sortie éponyme de Quella Vecchia Locanda


Le groupe romain dispose d’une certaine richesse instrumentale et mêle à une formation rock la flûte traditionnelle ainsi que le violon. Les morceaux, assez courts, ainsi que la variété des styles visités, donnent à cette œuvre un côté patchwork mais elle demeure malgré tout très attachante et bien écrite. 


Le "Prologo" qui ouvre l’album est un des plus beaux titres : la musique traditionnelle est associée aux sons électriques, puis un passage purement progressif accorde le violon et les claviers, dans des moments complètement énervés en contraste avec d’autres, beaucoup plus calmes et servis par des claviers typés 70’s (donnant lieu à un moment de grâce sur le "Luce …"). En cinq minutes, la richesse de la musique proposée apparaît impressionnante. Le morceau fait partie des titres les plus progressifs de l’album avec "Verso la Locanda",


Question variété, les pistes offrent un bon aperçu des registres que le groupe est capable d'adopter. On peut ainsi retracer l’histoire du rock progressif de ses origines psychédéliques aux relents hippies ("Realtà" et sa flûte) qui regarde dangereusement du côté de Led Zeppelin ("Baby I’m Gonna Leave You" aux arpèges), au heavy prog’ de "Un Villagio, un’Illusione" qui rappelle Jethro Tull dans son duo basse/flûte ("Bourrée"), en passant par les inclinaisons pour la dissonances et l’expérimentation (l'introduction de "Immagini Sfocate", le tullien "Il Cieco"). Soulignons que le jeu de basse, de même que celui de la flûte, sont réellement dans la lignée de Jethro Tull dont l’esthétique est souvent convoquée : sur "Verso la Locanda", on retrouve des thèmes proches de Thick as a Brick sorti un peu plus tôt dans l’année. Le groupe puise bien sûr son inspiration dans la musique savante, à la fois romantique (Chopin) et baroque (Corelli) sur "Sogno, Risveglio E", quand ce n’est un petit clin d’œil à Pachelbel sur "Un Villagio, un’Illusione". Pour ce qui est jazz, "Il Cieco" peut comporter des passages issus de ce genre musical, mais il sera davantage investi dans le second volet de leur œuvre. 


Les claviers sont assez peu présents pour un groupe italien, bien que des titres comme "Il Cieco" et "Dialogo" les mettent en avant. Ils sont la plupart du temps en arrière-plan, à moins qu’ils ne nourrissent une introduction. De plus, s'ils finissent par vraiment devenir au cœur de propos comme sur "Sogno, Risveglio E", c’est dans un son classique évincé des nouveautés permises par les claviers modernes. 


Cette richesse, qui sent bon l’honnêteté et parfois l’artisanat, fait donc de Quella Vecchia Locanda une référence du répertoire progressif italien. 


A écouter : "Prologo", "Verso la Locanda"

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