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Critique d'album

Gravy Train


Staircase to the Day


(00/07/1974 - Dawn - - Genre : Rock)
Produit par

1- Starbright Starlight / 2- Bring My Life On Back to Me / 3- Never Wanted You / 4- Staircase to the Day / 5- Going for a Quick One / 6- The Last Day / 7- Evening of My Life / 8- Busted in Schenectady
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Gravy Train, dernier chapitre"
François, le 16/06/2024
( mots)

Parcours classique. Les musiciens de Gravy Train provenaient de la scène beat des années 1960 avant d’adopter un tournant légèrement (j’insiste) progressif aux contours hard-rock dans les années 1970 qui leur permet de signer chez l’excellent label Vertigo pour trois albums. En 1974, leur quatrième album (Staircase to the Day) est cette fois-ci soutenu par Dawn Records et surtout, magnifiquement illustré par Roger Dean en personne – ce qui peut piéger l’auditeur. Un an plus tard, la formation se sépare et tombe dans l’oubli. Changez le nom du groupe et à quelques nuances près, vous retrouverez des scansions similaires.


Pour revenir au propos tenu un peu plus haut et pour remettre en cause une idée reçue, Gravy Train n’est pas vraiment un groupe de rock progressif. Certes, les sept minutes de "Staircase to the Day" peuvent faire illusion par leurs arpèges classicisant et par la flûte tullienne, mais une fois passée l’introduction, le titre glisse doucement vers le slow, entre les Moody Blues et le soft-rock. Ultime piste de l’album, le très long heavy blues "Busted in Schenectady" est plus convaincant, notamment dans sa phase instrumentale assez exploratoire tout en restant efficace (on pense alors aux travaux de Manfred Mann’s Earth Band sur Messin’ - 1973). Mais de là à parler de rock progressif… C’est tout le problème des années 1970, période où le rock était largement tourné vers la progressivité, si bien que le moindre groupe anglais était tenté d’apporter une touche de folie à son propos (instrumentation originale, allongement des titres, expérimentations diverses). Pour autant, cela ne doit pas nous conduire à ranger l’intégralité de la scène rock de la décennie dans la catégorie "rock progressif", au risque de rendre cette dernière superfétatoire.


Alors que reste-t-il à Gravy Train ? Eh bien le tube caché des années 1970,"Starbright Starlight". Les claviers cosmiques et les nappes amènent, du fin fond de la galaxie, un riff magistral, renforcé d’une basse agressive et parfois de quelques arpèges bien sentis : le résultat est un hard-rock classique mais léger qui est intelligemment agrémenté de sons analogiques et, en définitive, absolument génial. Du reste, le groupe ne se montre pas toujours aussi inspiré, qu’il s’agisse de rock américanisé, pas désagréable mais pas non plus inoubliable du point de vue de l’histoire du rock ("Going for a Quick One"), ou pire, du slow soft-rock dégoulinant de guimauve ("Bring My Life On Back to Me"). On soulignera tout de même l’énergique "Never Wanted You", très proche de l’esthétique d’Atomic Rooster, le flegmatique "The Last Day", illustratif de l’ère post-hippie avec quelques touches tulliennes à la flûte, et le quasi instrumental "Evening of My Life" pour ses belles lignes de claviers.


Sans jamais avoir réellement su briller, Gravy Train met un point final à son dernier chapitre avec le sentiment du devoir accompli grâce à ce qui est peut-être, leur meilleur album.


À écouter : "Starbright Starlight", "Busted in Schenectady"

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