Loic Lantoine

Badaboum, premier album de Loïc Lantoine : la découverte artistique, le poète chanteur qui fait de la chanson pas chantée. Paradoxe me direz-vous ? C’est la question qu’on se pose quand on va à sa rencontre, mêlé à un public inconditionnel. Le paradoxe est évincé d'emblée. La formule marche, et mieux que bien.
Trois concerts et un nouvel album plus tard, la découverte passée, la magie reste et envoûte encore.

Tout est calme… trop ! Si l’ouverture est belle et bien calme, l’orchestration un peu plus fournie par rapport au premier album est appréciable. Même si le jeu du contrebassiste François Pierron reste monumental (tout comme le personnage), l’ajout de quelques instruments redynamise le tout.

Les nouveaux morceaux donnent à la voix de Loïc tout son sens. Cette voix, imprégnée de rage, de combats mais aussi de tendresse et de peur, de courage et de sensibilité. "Pierrot" montre la douceur. "Mais Non", "Ta Tête Au Carré" et "Quand Les Cigares", un engagement populaire et une implication sociale qui font de cet artiste un être sympathique. Quand on le voit, on a envie de l’aimer et de le respecter. C’est un revendicateur, un combattant, un militant... Un peu comme nous tous, quand on gratte un peu les aléas de la vie et l'engourdissement de notre esprit dans le métro-boulot-dodo.

Le petit bémol à ce nouvel album est l’enregistrement de "Nny" qui ne permet pas de vivre l’intensité de ce moment sur scène. Cela dit, ça reste quand même sacrément tordant …

Les histoires racontées nous offrent des images fortes : "Cosmonaute", "Jour de Lessive", "Chacun Sa Tronçonneuse". Des tranches de vie qu’on a bonheur à partager, des moments qui nous touchent.
Le poète a frappé. Le conteur aussi.
A découvrir sur scène…