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The Fleets
Millionaire
Produit par
1- London tower again / 2- Bad chritian / 3- Hello hello / 4- This tune / 5- Golden ticket S.M / 6- Holy 17 / 7- Rich in my car / 8- Millionaire / 9- We eat the babies


Les Fleets sont jeunes, Parisiens et talentueux. Millionaire est leur second album, né d'une autoproduction totale, quelque part dans un monde fait de pop et de folk. L'album a été créé dans un contexte assez particulier, le groupe devant s'adapter aux projets divers de certains membres. Le résultat n'en est pas décevant pour autant.
En fait, on se rend assez vite compte que ces gens ont des influences assez reconnaissables... Mais peu importe, et comme le dit Georges Lang, il n'y a pas de mal à s'inspirer des bonnes choses du passé. En plus, ces Fleets ont apparemment bon goût, on ne s'en plaindra donc pas...
Quelque part entre folk épuré et pop brute, on se ballade de morceau en morceau, au gré de refrains accrocheurs ("Hello hello"), de claquements de main (sur "Bad christian" et sur le morceau "Rich in my car", faisant penser à Jacob Golden) ou de choeurs envoûtants (notamment sur "Holy 17"). La pop des sixties a certainement marqué au fer rouge le groupe : on pense bien entendu aux Beatles et aux Kinks. On peut même être troublé à l'écoute de "Golden ticket S.M" et repenser à Love période Forever changes.
Les mélodies sont bien ficelées, entraînantes, on se laisse bercer sur les cordes légères et les voix très plaisantes. Tout ceci est très frais, les morceaux sont courts, se suivent, s'entrechoquent et cet album s'avère vraiment agréable. Avec le recul, le morceau éponyme n'est peut-être pas le meilleur, le phrasé rapide français s'avérant surprenant. On préfèrera rester sur le grésillant et triste "We eat the babies", tout en simplicité et en mélancolie. Une seule envie à la fin de l'écoute : le remettre au début.
La musique des Fleets n'est pas révolutionnaire mais va à l'essentiel, et c'est bien là le principal. Et comme on dit à la fin d'épisodes prometteurs : à suivre!