
Razorlight
Slipway Fires
Produit par
1- Wire To Wire / 2- Hostage Of Love / 3- You And The Rest / 4- Tabloid Lover / 5- North London Trash / 6- Go Thompson / 7- Stinger / 8- Burberry Blue Eyes / 9- Blood For Wild Blood / 10- Monster Boots / 11- The House


Oh Razorlight et son leader Johnny Borell, rockeur lover qui se retrouve torse nu à chaque concert, fantasme légitime des adolescentes en slim. Razorlight revient avec une pochette où Johnny a justement déboutonné sa chemisette tel une secrétaire aux mœurs légères, et a le regard qui crie : "J’ai envie de toi baby". Toute la question restant de savoir si nous aussi, on a envie de lui.
L’album s’ouvre sur une ballade niaise avec un dégueulis de chœurs qui dit que l’amour, des fois, c’est vachement triste. "What is love but the strangest of the feelings?" Tu l’as dit Johnny. Heureusement, le disque reprend du poil de torse de la bête en douceur avec "Hostage Of Love", et prend enfin son envol avec le péchu "You And The Rest", puis avec le déjà has been, mais néammoins sympathique "Tabloid Lover" qui ressemblerait presque à un hymne à la B-52's. L’album poursuit tant bien que mal son bonhomme de chemin, notamment grâce à "Thompson 60", l’un des meilleurs morceaux, ballade 100% pur Razorlight, sans pour autant devenir le nouveau "America". Mais l’excitation est pourtant de courte durée, puisque "Stinger" nous fait de nouveau sombrer dans la chanson d’amour, dégoulinante de guimauve et de paroles énervées. Le disque finit sa chute en s'écrasant sous le poids de "The House", piano-voix agaçant et poussif qui appelle au bouton stop.
Il est clair que selon Johnny B, Razorlight est le meilleur groupe du monde. Alors certes, on pouvait légitimement s’attendre à mieux. Slipway Fires est un album en demi-teinte, un peu ennuyeux, néanmoins parfois agréable, qui plaira aux fans, mais qui n’en créera pas de nouveaux. Razorlight nous fait du Razorlight, mais en moins bien. Dommage.