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Absolva
Flames of Justice
Produit par
1- Flames Of Justice / 2- Hundred Years / 3- Code Red / 4- It Is What It Is / 5- Breathe / 6- State Of Grace / 7- From Beyond The Light / 8- Free / 9- Love To Hate / 10- Only When It's Over / 11- Empires


Absolva est un groupe de heavy metal anglais originaire de Manchester. Découvert de manière totalement fortuite en première partie de Michael Schenker's Temple of Rock en 2013, le coup de foudre avec Absolva fut instantané !
Ce quatuor emmené par Chris Appleton au chant et à la guitare, secondé par Tom Atkinson à la guitare tandis que la section rythmique est assurée par Dan Bate (basse) et Martin McNee (batterie), est en réalité la continuité du groupe Fury UK dans lequel on retrouve Chris Appleton et Martin McNee (et Luke Appleton qui remplacera rapidement Atkinson). A noter également que les frères Appleton et Martin McNee accompagnent actuellement Blaze Bayley dans son groupe solo.
La pochette, sobre et abstraite ne permet pas de nous donner d'indices sur le style musical. Il s'agit d'un symbole que l'on retrouvera sur la plupart des autres albums
Pour son premier opus, Absolva nous propose un heavy metal moderne doté d'un son puissant et lourd que l'on pourrait rapprocher d'un Savage Messiah, mais en moins thrash. L'album s'ouvre avec le titre éponyme, "Flames of Justice", une cavalcade fougueuse et ultra énergique. Le rythme endiablé ne retombe pas, bien au contraire, et caractérise la plupart des titres de cet album à l'image de "Hundred Years", "Code Red" », "Love to Hate", "Far Beyond the Light" ou encore "Breathe".
Si la structure des morceaux est globalement classique, Absolva excelle sur les passages instrumentaux : les soli extrêmement véloces sont à la fois particulièrement techniques et mélodiques sans toutefois tomber dans la démonstration excessive. Pour s'en convaincre, il suffit d'écouter ceux de "Flames of Justice" ou de "Code Red". Les jeux des deux guitares, fondé sur l'harmonisation et la vélocité, est remarquable sur ce très beau passage en tapping dans "Code Red".
Absolva arrive cependant à calmer le jeu avec "State of Grace", un court intermède instrumental à la guitare acoustique judicieusement placée après "Breathe", ce qui permet de souffler un peu avant de repartir de plus belle avec "Far Beyond the Light". Cette dernière est certainement l'apogée de l'album : elle démarre sur une intro lourde et furieuse avant d'atteindre les sommets avec ce long pont instrumental agrémenté de nombreux solis sur lesquels Chris Appleton démontre toute l'étendue de son talent, notamment dans le sweeping. Les amateurs d'Yngwie Malmsteen ou de Michael Romeo y trouveront leur bonheur !
Enfin, les morceaux de la seconde moitié de l'album sont plus variés, allant du mid tempo "Free" aux ambiances légèrement doom et progressif dans son évolution, à la power-ballade "Only When It's Over" où l'alternance des couplets arpégés en son clair et des refrains bien heavy est des plus réussie. Ici encore, les interventions à la guitare sont très réussies.
La production est moderne et bien équilibrée, aucun instrument n'est mis en retrait. Un mot enfin, sur le chant de Chris Appleton, plutôt sobre mais efficace. Il n'a certes ni la voix d'un Bruce Dickinson ni d'un Rob Halford (pas de cri suraiguë) mais il dégage tout de même une certaine puissance et propose des nuances intéressantes sur les passages plus calmes, en témoigne les couplets mélancoliques sur "Only When it's Over".
Absolva nous propose donc un excellent premier album qui s'inscrit dans cette vague de renouveau du heavy metal traditionnel à laquelle on assiste depuis une dizaine d'années.